mardi 25 mars 2014

Daylight - Jar (2013)




Run For Cover Records - April 2013

http://www.runforcoverrecords.com/daylight.php

http://daylightpa.bandcamp.com/album/jar


A la base, il y a d'abord ce titre, « Sponge ». Ma toute première introduction au monde de Daylight. Oui, je suis certainement un peu inculte mais tant pis. Jar est donc le premier LP de Daylight, déjà précédé d'un paquet d'EPs et de 7 pouces. L'album fait parler sur les internets spécialisés, en bien, et c'est déjà bon signe.

Pour le coup, avec ce tout début d'écoute, je reviens à l'époque boutonneuse qui m'a fait découvrir le Grunge, à la fin de l'époque Nirvana. Mon entrée dans la vaste caste « rock et dériv(é)s ». Maintenant autant le dire le Grunge ça a pas super bien vieilli, du moins dans mes pensées primaires. Alors en écoutant ce plan de batterie lourdeau sur les toms couplé avec cette guitare grave et froide, les souvenirs reviennent. Bon souvenirs quand même c'est certain, mais dans le contexte d'aujourd'hui, c'est plus discutable. Entre grunge et sludge, assez sombre et sans étincelles. Pas très convaincant quoi. Et puis tout devient plus riche dès la fin de cette intro, avec cette guitare dans les aigus aux accents Emo tendance. Le genre de truc qui te fait comprendre que c'est plus complexe qu'il n'y paraît au final. Le sourire revient.
Ces 10 premières secondes résument bien cet album de Daylight, mais bien évidemment allons plus loin. Retour dans LES années 90 certes, mais le pluriel reste important. Du grunge ? Oui, ça saute au oreilles sur les premiers titres. Mais de l'emo 90's, ça se laisse un peu plus découvrir. C'est un peu comme si d'un coup Silverchair s'éclaircissait, s'enivrait d'une passion émotionnelle que nous aimons tant. Daylight, je comprends mieux.
Après cette magnifique entrée en matière, je trouve toujours un côté Grunge prononcé dans les 3 premiers titres, au niveau du son aussi. Étrange mais intéressant. Et puis au fil de l'album, une tendance nouvelle commence à poindre pour devenir évidente à partir de « Crawl ». Tant mieux, je commençais à penser qu'on allait vite tourner en rond. Second souffle, c'est reparti. On commence à revoir ce que l'on avait écouté précédemment chez Daylight (oui entre temps j'ai écouté les disques précédents quand même). On est donc plutôt dans le hardcore ou post-hardcore « moderne », et ça me fait vraiment penser à Ivy League tx (« Last October ») ou Title Fight, avec peut-être un côté plus sombre tout de même. On est bien plus fidèle aux précédentes sorties du groupe. Un peu moins original mais toujours bien sympathique.
Au niveau du son également, on tente de replonger 15 ou 20 ans en arrière. Une batterie au son lourd, assez sourd avec cette caisse claire sèche et ces toms d'outre-tombe. Les guitares aussi ont un peu oublié les fréquences hautes pour rester dans l'esprit 1995. Je ne sais pas si le son a été aussi travaillé dans cette optique mais si oui c'est du bon boulot (Sinon c'est le fruit du budget et/ou du hasard et je vais bien trop loin dans l'analyse).
Une interlude bienvenue avec « Hole in the ground », pour faire voir que la mélodie mélancolique fait aussi partie du répertoire fourni du groupe, et l'on repart pour une dernière ligne droite plus lourde qui finira de satisfaire les plus septiques.
Au final, l'originalité de cette album tient peut-être du mélange entre grunge-sludge ringardo-plein de souvenirs (qui nous rappelle ci et ça) du début et la teinte hardcore-emo si tendance qui nous tient accroché quand on écoute plus attentivement. C'est finalement ce qu'il manquait dans les Eps précédents, avec un musique peut-être un peu trop copiée-collée qui a su grandir et trouver un accent plus singulier. Tout cela peut nous faire penser que la lumière du jour va briller encore longtemps.

+++
Sponge
Life In a Jar
Last October