vendredi 25 décembre 2015

1 minute Chronique #8 - Turnspit: I wonder if They're Happy



Décembre 2015




C'était auto-prédit. Cet EP avait tout pour me plaire. Des tags punk, emo, midwest, pop-punk et Chicago sur le bandcamp, un premier titre super en stream il y a quelques jours et enfin une écoute intégrale.

Alors pour la petite histoire, Turnspit nous vient de Chicago, et nous présente son premier EP ''I Wonder if They're Happy''. Il serait par ailleurs très facile de dire que cet EP est un mix presque parfait entre du pop-punk rafraîchissant mais pas relou, de l'indie-punk bien joué, mais surtout entre une voix rauque d'homme et une voix plus douce de femme. Et là, même sans écouter, vous avez pensé à RVIVR. Vous avez vu juste, on peut aussi citer toute cette veine, de Iron Chic à Swearin'.

Sauf que je suis un peu partagé. "Lamplighters" mise à part, qui est vraiment un sacré tube et "Worthless" qui est bien entraînante, le reste est plus mitigé. Au final, c'est bien joué, bien cool et tout, donc je prends vachement de plaisir à l'écouter, mais tout n'est pas parfait. Enfin c'est juste pour faire le relou, mais c'est vrai que ce style est quand même super en vogue en ce moment, alors on devient plus exigent.

Donc, pour conclure, c'est très cool, ça s'écoute vraiment bien dans une journée fraîche mais ensoleillée. Tu sais, au soleil couchant, quand il recommence à faire froid, et qu'on s'amuse avec la buée que l'on fait en respirant, tout en regardant un paysage enneigé. Mais ça ne vas pas (encore) rentrer dans l'incontournable playlist des vacances au soleil. J'attends quand même un album avec impatience!

PS: l'artwork est vraiment magnifique, ou l'art transformer une photo bien suggestive pour qu'elle figure sur une pochette de disque sans "parental advisory". Génial.

jeudi 10 décembre 2015

Slice of Life / Valley split






Octobre 2015 - Aidez-les pour sortir un vinyle ! 

OU


Quand deux groupes Français qui ont sorti chacun un très beau premier EP l'année dernière décident de faire un split, je deviens très attentif.

D'un côté, Slice of Life. Je l'ai déjà dit (et j'ai pas changé d'avis pour une fois), leur premier EP est super. Inséré dans la veine Emo-punk qui coule à flot en ce moment, ils ont réussi à sortir du lot.
De l'autre, Valley. je l'ai déjà dit (et j'ai pas changé d'avis non plus), leur premier EP est super. Inséré dans la veine Emo-punk qui coule à flot en ce moment, ils ont réussi à sortir du lot. Eux aussi.

Quoi, alors ces deux groupes sont pareils? J'ai jamais dit ça hein. Enfin, les puristes vont noter des tas de différences, mais moi avec ma culture punk-rock " a peu près", pas tant que ça. Je dirais simplement que Slice of Life est un peu plus tourné vers le punk-rock US, avec une voix plus rauque qui fait d'avantage référence aux cigarettes enchaînées à la suite et au whisky avalé au goulot. Du côté de Valley, la musique est un poil plus gentille, mais j'aime aussi. Moins punk en quelque sorte, avec peut-être un côté mélodique plus abouti, et un chant un peu plus en retrait, mais qui reste assez brut je trouve.
Un choix? Les deux mon capitaine. Sans rire, difficile à dire. Et pour me faciliter encore plus la tâche, ils m'ont demandé de faire une chronique de leur split en commun, sorti il y a quelques temps. Je me lance.

Deux titres chacun, une jolie pochette, en même temps j'en attendais pas moins. Pour la musique en revanche, on va voir l'évolution des deux côtés, et il y a peut-être quelques surprises.
- Valley d'abord. Dans un sens, je retrouve ce que j'avais aimé dans leur premier EP. Des belles mélodies de guitare, des accents presque post-rock par instants, et puis un côté franchement plus Emo-indie qui perdure et me contente. Dans l'autre, ça me fais pas le même effet, car peut-être que la surprise est un peu passée. Je trouve que, même si ça reste impeccable à écouter, on a perdu un peu ce côté brut et frais du départ, et c'est dommage.C'est pas si évident à expliquer en fait, alors prenez ça avec des pincettes, je vous remercie.
- Slice of Life ensuite. On garde un bon son typé Latterman et consorts, ça file la pêche et j'en suis ravi. Honnêtement, ces deux titres me paraissent beaucoup plus convaincants que ceux sur leur split avec The Mountain River. Et puis, j'ai l'impression que l'énergie reste présente même si les morceaux me paraissent un peu plus fouillés, dans le sens ou ils s'inscrivent plus dans la longueur, sont peut-être moins bruts que ceux de l'EP.

En clair et pour résumer, j'ai l'impression que le Slice Of Life de ce split se rapproche un peu du Valley premier EP, avec des mélodies plus abouties mais sans perdre trop ce côté punk-rock. Ensuite, le Valley de ce split prend une direction différente, je dirais moins punk et plus indie, et je reste un peu sur ma faim. Il n'en reste pas moins que ces deux groupes là sont vraiment à la hauteur, restent super agréables à écouter, et que j'aime bien toujours. Même si je suis pas toujours très sympa. Grrrrr.



mercredi 2 décembre 2015

1 minute chronique #7 - The All Brights - ... Are wild for the night



Voilà une groupe qui porte bien son nom. Car les membres de The All Brights sont dans la lumière du punk-rock depuis un bail. Le casting est en effet très alléchant avec notamment l'ancien batteur de Good Riddance et Monsieur Dave Hause que j'aime beaucoup, surtout parce qu'il a joué dans The Loved Ones. Mais en fait, c'est aussi parce qu'il joue "Trusty Chords" de Hot Water Music à la perfection en acoustique, et que ça me donne des frissons à chaque fois.

Bref, voila un groupe qui porte bien son nom. Car la musique de The All Brights est... Brillante (merci). C'est du punk-rock qui se prend pas au sérieux, avec une dose de surf et un soupçon de garage. Un truc qui fleure bon la Californie, le soleil, la plage et tous les compagnies. Et ça réchauffe à fond. Voici donc leur premier EP, qui s'appelle ".. Are wild for the Night" et qui est sorti chez Red Scare il y a un peu moins d'un mois. Il sera parfait pour endurer ton hiver rigoureux.

Ca attaque parfaitement avec "Hell on a surfboard" d'un cliché punk-rock mélodique ravissant. J'aime écouter la voix de Dave Hause sur ce genre de musique, ça fait du bien. Simplicité enfantine, fun, mais parfaitement réalisé. J'aime les "wou hou houuu " et les "ohhhhh ohhh" dans chaque chanson, j'aime hurler "West Coast Fuck You" même si je sais pas pourquoi, j'aime mimer les solos de guitare avec mes doigts boudinés. mais surtout j'aime que tout soit fait avec sérieux derrière, parce que ça joue propre quoi. "Happy Hours" sortie tout droit d'un nouvel album de The Loved Ones, encore bien vu, même si c'est un peu plus mélancolique. Et puis "Wild for the Night" qui revient au soleil, la boucle est bouclée. 

C'est un EP super pour pas se prendre la tête, et revenir à l'essence même du punk-rock made in California: nous faire sourire et danser ! West Coast Fuck You !




mercredi 25 novembre 2015

Heavy Heart - Discoveries



Autoprod' - Octobre 2015


Dis donc, les groupes avec des cœurs dedans, c'est un peu la mode sur la scène punk-rock Française non?  Après les jours des cœurs froids, de Caen, voici le gros cœur de Nantes. Remarquez en ce moment, on en a bien besoin d'un gros cœur.

Heavy Heart donc, est un tout nouveau groupe Nantais qui fait dans le punk-rock depuis peu, car leur démo toute fraîche vint de faire son apparition sur les internets. Pour faire un cœur gros comme ça, prenez des petits cœurs et assemblez-les. Et dans la région il y a matière. Dans mon ordre de préférence, il y a La RuptureHomesick, et One Thousand Directions par exemple, qui ont tous illustré leur scène ces derniers temps. Prenez un peu de chaque, faites-les cohabiter, et vous obtiendrez Heavy Heart.

Cette histoire, elle est vraie pour les membres, mais aussi pour la musique. Je reconnais le punk-rock made in Florida que pratiquait La Rupture, et le côté plus indie-punk de One Thousand Directions par exemple. Au final, ces deux groupes étaient pas différent que ça je trouve, et peut-être pas non plus différent de Heavy Heart. Sauf que c'est pas si simple non plus. Alors oui, c'est du punk-rock pur et dur, dans le sens punk rauque, comme le pratiquent (à la volée) le Samiam récent, The Lawrence ArmsBanner PilotElway ou bien d'autres. Avec même ce côté un peu indie qui passe partout. C'est assez bien fait, et ça me déplaît pas du tout. Pourtant, je crois qu'il va en falloir un peu plus pour faire battre mon cœur à la chamade.

Mais quand même, mon rythme cardiaque c'est tout de suite accéléré avec "Cursed". C'est simple mais cool avec la deuxième guitare, et ça lance bien le truc. Un peu comme quand on rencontre une nouvelle fille jolie pour la première fois. Des filles, t'en vois tous les jours, pourtant mais celle là a plein de trucs qui font que tu la trouves jolie. Bien habillée et tout. Et comme elle est nouvelle dans le quartier tu vas lui parler. Et ton cœur s'emballe un peu en y allant. Bref, cette intro est super.

Ensuite, "Summer Letter" pourrait sortir d'un nouvel EP de La Rupture sans difficulté avec des accents de Gainesville pop.  La suite s'enchaîne bien, même si c'est assez gentil quoi. Une fois jeté à l'eau, tu lui parles à cette nana, elle est sympa, et t'as vraiment l'impression de la connaître, même si au final vous vous êtes pas dit grand chose. Cette musique c'est ça, j'ai l'impression de déjà la connaître sans être arrivé au bout de l'EP. Mais ça ne me gêne pas spécialement pour autant.C'est juste pour continuer mon analogie douteuse dans cette chronique.

En fait, la seule chose qui est dommage, c'est que la nana te réserve pas de surprises, c'est pas trop son genre ça a l'air. Si tu restes avec elle, t'es sur que ça se passera bien, mais sans trop de folie. C'est ce qui pourrait résumer mon avis sur cet EP. C'est bien, j'aime l'écouter, j'aime les compos et tout, mais ça me surprend pas. C'est ni bien ni mal, c'est juste une remarque qui m'as traversé la tête en passant.

Pourtant que j'ai écouté plusieurs fois, et je l'écouterai encore. C'est un bon EP de punk-rock, pour ceux qui l'aiment comme ça. Et c'est mon cas.


Vas-y, c'est à prix libre: http://heavyheartnantes.bandcamp.com/releases

lundi 16 novembre 2015

Drug Church - Hit Your Head





Drug Church – Hit Your Head




Je dois avouer que j’ai eu peur. Parce qu’entre Superheaven qui nous sort un album tout mou, et Title Fight qui nous sort un album tartiné d’effets en tous genres, j’ai eu peur. Peur qu’on oublie le punk-rock incorporé de Grunge, d’un peu de Hardcore et d’un poil d’Emo, mais surtout qui reste ultra simple et efficace.

Mais ça, c’était avant. Avant d’avoir écouté le nouvel album de Drug Church, Hit Your Head, sorti sur No Sleep il y a quelques jours. Le sourire s’est si rapidement soudé sur ma figure que j’avais l’air encore plus niais que d’habitude. Bref, autant le dire tout de suite, j’adore. D’autant que c’est simplement un side project à la base. Alors merci Patrick.

Enfin merci Patrick, ça sonne un peu  « merci tonton Patrick pour mon jeu de Game Boy à mon anniversaire ». Sauf qu’on en est loin, car ce Patrick, c’est Patrick Kindlon, leader charismatique de Self Defense Family. Et là, ça change tout. Car outre le fait que je n’aime pas spécialement Self Defense Family, même si on me le vend assez, j’ai quand même envie d’aimer Patrick. Et voilà une excellente raison.  Alors Patrick, à part nous raconter sa vie dans Self Defense Family, avec toujours un laïus qui traîne, il nous raconte aussi sa vie dans Drug Church, mais peut-être d’une manière plus détachée qui n’est pas sans me déplaire. Moins sérieux, plus direct, c’est un peu le résumé de cet album.

En deux mots, c’est du punk-rock un peu hardcore qui a pris une bonne dose de Grunge 90’s, et un peu d’Emo historique pour s’étoffer. Et surtout, le chant éraillé, crié, vraiment caractéristique, qui fait toute la différence. Alors il a bien quelques défauts, c’est sur. Par exemple ? J’ai l’impression qu’il a 3 fois la même chanson, c’est monotone quoi. Les riffs sont parfois vraiment super basiques, mais je crois que c’est l’idée. Pas grand-chose finalement, tant cet album s’écoute bien.

Non mais « Aleister » sinon, c’est pas un gros tube ? Ah c’est d’une simplicité. Peut-être que dans un autre contexte j’aurais dit que c’était pompé, trop basique, et tout. Mais que le coup ça me choque pas, au contraire je suis content de voir qu’on peut encore faire des chansons aussi simples. Tant mieux, mais je peux comprendre si tu trouves tout cela un peu surfait.

Je ne peux donc que t’inciter à jeter une oreille attentive sur cet album. Eh ben c’est bien. 

samedi 24 octobre 2015

Cold Heart Days - Demo 2015




Autoprod' - Octobre 2015

Comme quoi, manger des omelettes et des barres chocolatées avec une blogueuse de mode peut avoir du bon. Non seulement on mange bien, et pour pas cher, mais on passe un bon moment (avec celle-ci du moins). Enfin surtout, ce qui devrait t'intéresser au plus au point, on entend des noms de groupes qu'on connaît pas trop et qu'on a envie d'aller écouter.


Coup de chance, ça a marché du premier coup, car elle a tapé dans le mille. Cold Heart Days elle a dit. Elle a même ajouté "Et ça c'est un peu trop beau". Tiens ça me disait quelque chose, mais sans trop me rappeler. Alors mettons bandcamp en route. Cold Heart Days donc, à par un joli nom, c'est un nouveau groupe de Caen, Normandy, France. Punk-rock/Emo-punk y'a marqué sur le bandcamp. Ca m'intéresse. En plus Caen, ça m'a tout l'air d'être un terreau favorable pour ce genre de musique, et j'en suis Ravi.


Coup de chance, ça a marché du premier coup, car l'intro a tapée dans le mille. Punk-rock, un poil d'Emo, c'est tout ce que j'aime. C'est sur que ça va me faire rester. En plus, le son est plutôt très cool pour une démo, et c'est un point important que l'on peut déjà signaler. Pour la suite, on découvre le chant sur une chanson vachement indie-punk, dans la veine de ce qu'il se fait pas mal ces temps-ci c'est sur, mais avec un accent de punk-rock Français que j'ai eu l'impression de reconnaître tout de suite. C'est bizarre, ça me fait presque penser à Flying Donuts ("This Song We Used To Love"), mais auquel t'as ajouté des chœurs plus fédérateurs, et un côté Emo-punk qui va quand même bien. Plus près d'eux, je pense aussi un peu à Ravi. Pour le coup ça semble plus évident, même si ici c'est un peu plus lourd, plus couillu, je crois.  En tout cas c'est simple, ça tourne bien, même si je ne suis pas méga emporté par le chant. On peut pas tout avoir non plus.


On avance, et le côté punk-rock ressort de plus en plus. Je pense à un tas de groupes que j'écoute mais je suis même pas capable de sortir des noms. T'inquiètes c'est souvent comme ça. En tout cas le terrain est connu, le paysage pas ultra dépaysant, mais ça ressemble plutôt à une ballade en caisse au coucher de soleil sur la route 66 qu'a une traversée de zone industrielle moisie. Encore des bons points. "Dear X,..." avec ses magnifiques chœurs de fin,"Wearin' Black" où le level de rock'n'roll a sensiblement augmenté. C'est bien. 


Finalement, en y repensant, c'est peut-être ça le charme de Cold Heart Days. Faire de l'Emo-punk comme on l'entend, mais avec une "French Touch" qui me rappelle plein de groupes que j'ai écouté et vu en concert. Alors bon il reste du boulot pour vraiment susciter une admiration sans faille chez moi, mais, ce que je viens de raconter, c'est (j'espère), une super raison pour:
- Télécharger leur démo. T'as pas d'excuse elle est gratos sur leur bandcamp.
- Ecouter leur démo. Oui ça serait con qu'elle reste au fin fond de tes downloads.
- Les suivre de près. Ils vont bien faire parler d'eux dans les mois qui suivent.
- Espérer une suite bientôt !









 

jeudi 15 octobre 2015

Fortune Cookie Club - L'autre


Juin 2015


Ah.. Le Québec ! 

Le Québec, c'est un peu les Etats-Unis, mais en Français. Avec cette phrase toute faite, t'es surement pas plus avancé mais tant pis pour toi. Le Québec, je n'y ai jamais mis les pieds (pas encore tout du moins j'espère). En fait, ma seule expérience remonte à quelques reportages de la collecte du sirop d'érable sur France 5, autant dire que je suis proche de zéro. Ma connaissance des gens? J'ai regardé "j'irai dormir chez vous", ça compte? Bon tant pis. Ma connaissance de la scène punk-rock? Quelques émissions de radio Françaises relatant du Pouzza Fest, et quelques articles de blog bien sentis. Bref, l'historique s'arrête ici et autant dire que cest pas glorieux.
Néanmoins, à défaut de vivre l'expérience là-bas, le Québec est venu à moi lors d'une soirée Grenobloise. En marge d'un concert de Maladroit, j'ai rencontré Noé Talbot, qui m'a parlé de sa vie, de musique, de son groupe tout ça. Et son groupe, c'est Fortune Cookie Club, qui vient de sortir leur nouvel album, L'autre.


Vous dites? 

Fortune Cookie Club viennent donc de Montréal, et ils font du punk rock en Français. Du punk rock comme Les Vulgaires Machins, comme Guerilla Poubelle (un peu), tout ça. A vrai dire, j'avais déjà vu la sortie de leur album en France, sur Guerilla Asso, il y a quelques semaines. Mais bon, sans trop me pencher dessus, j'avais pas vraiment accroché. A dire vrai, je ne suis pas un grand fan de ce genre de punk-rock en général, je serai surement donc assez délicat à convaincre. Mais j'écoute bien volontiers. En même temps, il y a un paquet de groupe pour lesquels il a fallu que j'écoute et réécoute pour aimer, et puis je suis pas à une contradiction près. Alors je me suis mis en selle.


Pret? Feu? Go ! 

Ce que je peux dire déjà, c'est que le punk-rock de Fortune Cookie Club est engagé. Noé Talbot manie bien la plume et nous donne matière à réfléchir, et comme c'est chanté dans ma langue maternelle c'est plus simple. Ce qui donne encore plus d'importance aux paroles, et pour le coup autant au niveau de l'écriture que des thèmes abordés, c'est enrichissant et convaincant.
En ce qui concerne la musique, honnêtement j'ai pas trop matière à m'étendre. Les structures sont assez basiques, simples, sans grande révolution. En écoutant, je suis ni super emballé, ni vraiment déçu, mais il faut dire que c'est déjà pas mal pour moi qui n'aime pas vraiment le genre.


Second souffle

Pourtant, j'ai écouté plein de fois et bien aimé. D'une part pour la singularité du chant, d'autre part pour l'efficacité des mélodies et la sincérité de l'ensemble. J'aimerais bien voir ce que ça peut donner en concert cette affaire, tu risques de passer un bon moment. Il faut que je planifie un séjour à Montréal, et puis c'est tout.


En passant la ligne


J'aimerais bien éviter encore de faire des phrases toutes faites, y'en a déjà bien assez dans ces quelques lignes. J'ajouterai juste que ma rencontre avec Noé Talbot a vraiment été super intéressante lors de cette soirée vite terminée. Rien que pour ça, ça valait le coup d'écrire cette chronique, et de passer du temps à écouter son groupe. Parce que le punk-rock, à la base, c'est des rencontres. Et c'est pas mal pour ça qu'on le fait, et qu'on l'aime.




jeudi 10 septembre 2015

Not On Tour - Bad Habits







Phobiact Records - Effervescence Records  - Spastic Fantastic Records - IN Ya face



Du Tiramisu?

Alors ça, c'est toujours la même histoire. Tu te fais avoir, presque à tous les coups. Comme quand t'es tranquille au resto avec des copains, que t'as déjà mangé bien plus qu'il ne fallait, mais que le serveur arrive, le sourire aux lèvres, avec la carte des desserts: "Un p'tit dessert messieurs dames?". En plus il ajoute "Je vous conseille le tiramisu maison, il est délicieux". T'as pas faim, plus faim pour être précis, t'as même pas pu finir ta part de pizza. Mais t'en as TROP envie d'un coup. T'en as mangé pourtant des tiramisus, en particulier en Italie l'année dernière dans ton super roadtrip, t'es même un genre de spécialiste j'ai envie de dire (enfin ton blog culinaire le laisse penser). Mais tu prends toujours plaisir à en goûter un bon. Un peu superflu, mais toujours aussi plaisant. Et tant pis pour ton estomac.

Quel rapport avec Not On Tour?

Eh bien Not On Tour c'est ça. Du punk-rock mi-pop mi-roulette, des chansons efficaces, un chant super cool. Du punk-rock maison, que t'as écouté des milliers de fois, mais que tu prends toujours plaisir à ré-entendre. Mais bon, au final, ça a rien de si spécial cette musique, t'en écoutes depuis des lustres. Mais quand c'est si bien fait, ça marche à tous les coups. Comme un bon tiramisu.
En plus, tu risques pas de le regretter tout de suite, parce que ça se mange d'une traite. Des petites chansons de deux minutes, avec 2 ou 3 riffs, des structures ultra basiques, et 90% de déjà-vu et revu. Mais, contrairement à plein de trucs qui t'ont juste traversé les oreilles sans s'accrocher nulle part, cet album s'agrippe tant qu'il peut. Revue de détails.

En bref, Not on Tour nous vient tout droit de Tel Aviv, en Israël. Voici leur 3ème album, Bad Habits, qui ressemble ultra fort à une compilation de tubes de l'été. Mené de front par une chanteuse à la voix taillée pour une groupe de punk-rock, Not On Tour nous propose une sorte de quintessence de pop-punk vitaminé en qui te mets en joie. Et puis c'est tout. Pour t'en convaincre, il suffit d'écouter "Flip" qui ouvre le bal de Bad Habits. Intro roulette, refrain tout droit, petites pauses bien senties, choeurs à fredonner en sautant dans la piscine, on en demande pas plus. Et ça continue, avec des titres qui s'enchaînent à grande vitesse. "Write it Down" avec un accent presque garage-surf, tu peux pas perdre le sourire avec ça. "Different King of Weather" avec un revival punk-rock à la The Distillers, on y est. Oui, 95% est prédit à l'avance, mais bon laissons faire. Même pas 20 minutes plus tard, le bouquet final est au rendez-vous, avec "Failing" et surtout "Wake, Work, Sleep" dont on croyait la structure trop jouée et rejouée pour être encore utilisée dans un groupe de punk-rock, mais qui au final est peut-être la meilleure chanson de cet album.


On lui reproche rien alors? 

Bah, c'est pas si simple. Parce que les reproches qu'on peut faire, ce sont les mêmes pour n'importe quel groupe du genre, même très bon. En clair, c'est monotone, et ultra répétitif. Mais tout ça est formidablement bien caché, et c'est peut-être ça qui fait la différence. La monotonie, on la sent pas car ça va vite, ça s’enchaîne, les chansons sont d'une efficacité folle et on a pas le temps d'y penser. La répétition, c'est autre chose. Mon explication la plus crédible est qu'on écoute ce genre depuis si longtemps, que si c'est bien fait, même sans surprises, on aimera. Et c'est pas si grave.


Pour conclure

Tout ça, c'est du blabla. Not on Tour, j'aime ça parce que c'est super frais, et tant pis si on ne peut pas enlever les points faibles du genre. Car à chaque fois qu'on me sert un tiramisu comme ça dans mon assiette, j'en redemande. Et c'est très bien comme ça.  





lundi 31 août 2015

Another Five Minutes - Half Empty





Coprod (BG Records / Crapoulet / Don't Trust the Hype Recordz / Il Pleut Records / Lifeisafunnything / Maroufle Recordz / Ours Records / Ratta-tat-tat / Saddest Song / Share This Breath / Tadzio Records / Voice of the Unheard )


EDIT: L'artwork de cet EP a été mis à jour quelques jours après cette chronique et comme il est juste magnifique je l'ai ajouté ici !

Il s'est fait attendre le coquin. Le nouvel EP d'Another Five Minutes, je veux dire. Oui, leur collègues de More Dangerous Than A Thousand Rioters en avaient dressés un portait alléchant dans ces lignes de blog il y a quelques temps. Oui, leur premier EP m'avait plu, mais c'est ma came, le hardcore qui marche à l'émotion, à la mélodie, sans oublier d'être costaud. Oui mais j'attendais une confirmation.


En Bref?

Pour être incollable dans vos soirées punk-rock mondaines, Another Five Minutes est un groupe de Strasbourg, qui arrive avec son deuxième EP sorti par une impressionnante coproduction de labels à travers le monde. Il est composé d'illustres membres des "gens qui se bougent pour faire vivre la scène" comme CONTWIG ou The Boring. Il fait donc dans le hardcore, mais qui n'a pas oublié les sentiments. Mais, en résumé, vous pourriez bien être surpris.
Au delà d'être un peu mon état d'esprit du moment, Half-Empty est surtout le titre de cet EP, sorti en début d'été. Pour situer le contexte, on parle de hardcore Emo, avec une ambiance sombre, une voix perçante, et de la suite dans les idées. Comme peuvent le faire La Dispute bien entendu, ou Pianos Becomes The Teeth, de ce que disent leurs copains. Maintenant qu'on a lâché les noms, on est tranquille. Et cet EP pourrait bien s'avérer plus subtil qu'il n'y parait.


Half-Full? 

Et ce qui m'as frappé en écoutant, c'est l'ambiance du disque. Le genre d'ambiance qui te fais hurler tes peurs, tes peines, tes interrogations. Ce que t'arrives pas à comprendre tous les jours. Et c'est en grande partie pour ça que je l'aime bien. Au niveau musical, je ne suis pas vraiment déboussolé. Des accents presque screamo sur les parties le plus violentes et sur la fin de l'EP, des ambiances avec du chant parlé au milieu, et des passages plus mélodiques pour commencer.  Je suis convaincu. Convaincu par la sincérité, par l'âme qui se dégage. Par les paroles qui ont un sens, par la musique qui me parle. En particulier par le passage parlé au début de "Out of the World" et tout ce qui suit. L'interlude est magnifique, les deux chansons qui suivent aussi. Super.


Half-Empty?

Pour autant, je pourrais mettre quelques bémols. Je trouve parfois que c'est un peu lancinant, que les ambiances ont tendance à traîner. J'aurais envie que ça pète plus, que la violence s'exprime encore d'avantage, que ça soit plus direct. Que le contraste soit encore plus prononcé. L'énergie est là, c'est sur, mais il y a peut-être une pointe de quelques chose qui manque parfois, sans que je puisse l'expliquer très clairement. Mais tout s'oublie sur la fin, en particulier dans "...Has Come Undone",  qui tourne sérieusement à la violence. Super.


Not empty at all

En résumant, plus j'écoute cet EP, plus je trouve de choses intéressantes. Le concept est validé de bout en bout, maîtrisé, et surtout sincère comme une bonne pinte entre bons amis, en sueurq après qu'ils aient crachés leurs tripes dans une cave froide et sombre.  L'évolution est notable, et à en juger par la fin de l'EP, la suite s'annonce au mieux.

Longue vie à Another Five Minutes.













mercredi 12 août 2015

1 minute chronique #6: Muskets - Spin





Venn Records - Août 2015


Au début, quand j'ai mis le lecteur en route j'ai cru que j'avais enfin écouté le dernier Title Fight. Enfin, celui auquel je m'attendais à écouter quand j'ai appris il y a longtemps maintenant qu'ils sortaient un nouvel album. J'y ai vraiment cru en fait. En même temps, tout ou presque coïncidait. Les riffs simples punk-rock Emo grungy qui te font bouger la tête en 2 secondes, l'interlude avec une petite guitare aïgue, les deux voix qui se mélangent sur le refrain. Tout y est, même le son. Tout j'te dis.
Et puis d'un coup, je réfléchis: "merde, mais je l'ai déjà écouté le dernier Title Fight, et il m'avait pas accroché pour un sou. Bizarre".

Tout ça, c'était normal. Parce qu'en fait je venais de cliquer sur le player de Muskets, un groupe Anglais, qui vient de sortir son premier EP chez Venn Records (le label d'un des guitaristes de Gallows, si ça vous intéresse). Bref, j'ai donc affaire à une pâle copie. Enfin pâle, pas tant que ça.

Parce que je vous vois venir. Alors, OUI, c'est ultra pompé, entre Title Fight époque Shed et Superheaven époque Jar. Mais c'est très bien réalisé ce coup-ci. Ca change quelque chose? Vous avez déjà votre propre idée je crois. Moi en tout cas j'aime bien, et c'est tout à fait approprié pour l'été si vous voulez tout savoir.

Pas grand chose de plus à dire, si ce n'est ce que je redis déjà trop souvent ici. En 5 mots: Sans surprise mais bonne surprise. Style à la mode, vu et revu, qui me parle un peu plus que certaines autres chansons que j'ai pu écouter avant. Voila voila.

- Mention spéciale pour la qualité de la recopie des chansons.
- Mention zéro pour le vinyle à 15 balles.    





mercredi 15 juillet 2015

Playlist de l'été 2015 - Feat. Le Dico de l'Emo & Joining the Circus

Cet été, vous allez peut-être partir en vacances, ou pas. Que ce soit l'un ou l'autre, nous avons pensé à vous. NOUS? Oui, car je ne suis pas seul sur le coup. Parce que, comme pour un barbecue réussi en plein été, il faut absolument des (bières et des) copains. C'est parti. Voyons qui est autour de la table:
 - Le premier est (re)connu grâce à son super blog, le Dico de l'Emo, et autant dire qu'il est au point.  VoiciGuillaume DE. Retrouvez sa belle plume ici: http://ledictionnairedelemo.blogspot.fr/
- Le second est plutôt célèbre pour sa voix, qui porte sa science du punk-rock depuis 10 ans dans son émission Joining The Circus. Voici Guillaume Circus. Retrouvez sa jolie voix ici: http://joiningthecircus.free.fr
Un grand merci à eux pour leur participation.

Ensuite, pour expliquer cette playlist, voici une petite mise en situation:
- D'un côté, ce sera pour vous les "vraies" vacances, le soleil, la plage, les chouchous et les baignades rafraîchissantes. Tout le monde va envier vos photos sur les réseaux sociaux avec vos belles dents sorties qui disent à quel point vous êtes contents, et surtout votre chapeau acheté spécialement pour l'occasion. Bref, vous êtes heureux. C'est pour cela que la première partie de cette playlist est pour vous. Elle apporte le soleil, elle fait votre sourire plus grand, et elle emplit votre coeur de joie. BRIGHT SIDE

- De l'autre, vous ne partirez peut-être pas en vacances cet été. Et, en plus de devoir vous farcir 2 mois de boulot, il faudra surtout supporter les autres, avec leur histoires fabuleuses racontées à qui le veut dès le retour, et les photos sourire aux lèvres et chapeau sur la tête postées tous les jours sur les réseaux sociaux. Il va falloir donc sortir votre haine et crier fort, parce que vous ne voulez pas péter un câble au boulot et vous faire virer. On y a pensé aussi, dans une seconde partie de playlist bonne à vous empêcher un sacré nombre de coups de poing dans les dents. DARK SIDE

Après bon, si vous n'entrez dans aucune de ces catégories complètement cliché ci-dessus, on vous fera peut-être découvrir quelques groupes, et vous avez lu cette introduction pour rien. Désolé. 


Part.I - "BRIGHT SIDE"



Le choix de Guillaume DE: SORORITY NOISE - Joy, Departed

Topshelf - Juin 2015

" Ils m'avaient rendu fou avec leur premier LP Forgettable, cette espèce d'indie punk gras,saturé et désabusé, aux gros relents emo, mais qui restait toujours funny. Le contraste était bizarre, mais j'avais adoré. Aujourd'hui, ils reviennent avec un disque bien plus mature, Joy, Departed. Les instrumentations sont mieux structurées, moins urgentes... Plus pop en fait. Un fan de Brand New, voire même de Weezer, peut aisément y trouver son compte. Mais ceux qui ont aimé les sonorités grungy et percutantes deForgettable ne seront pas perdus pour autant. L'accent "sunny" est toujours mis en avant malgré l'aspect lyrical moins jovial. Mais ne l'oublions pas, c'est plus une catharsis qu'autre chose. Un spleen catchy, entraînant, à écouter à fond en zonant sous les rues ou les plages ensoleillées."


Le choix de Guillaume Circus: DESAPARECIDOS - Payola

Epithaph - Juin 2015

"Des trucs cheesy j’en ai plein et le premier qui me vient à l’esprit c’est le magnifique EP de Chasing Paperboy (2012) mais j’en ai déjà parlé l’été dernier dans un autre blog, Records Are Better Than People. Le I want to grow up de la pétillante Californienne Colleen Green aurait aussi pu faire l’affaire mais c’est ce qui a tourné sur ma platine tout ce printemps. Je viens par contre de récupérer Payola de DESAPARECIDOS et je tiens là mon album de l’été, voire même de ce début d’année. C’est le groupe indie emo rock tendu de Connard Oberst / Bright Eyes, qui faisait plus dans la folk molle dernièrement (enfin c’est mon avis) mais aligne tube sur tube avec ce nouvel album, treize ans après le précédent. Retour plus que réussi donc, pas comme tout le monde. Coucou Refused."

NB: la chronique de Guillaume Circus à propos de l'excellentissime EP de Chasing Paperboy (qu'il faut toujours avoir dans la boîte à gants de sa voiture, au cas où le soleil se pointe) est dispo ici: http://recordsarebetterthanpeople.tumblr.com/post/98288775471/people-are-better-than-records-lultime-combat


Mon p'tit bonus: SOMOS - Temple of Plenty

Tiny Engines - 2014

Bon c'est pas nouveau, mais il fallait quand même que j'en parle quelque part. Parce que j'ai pas attendu les 30 degrés dans mon appart, le soleil et les piqûres de moustique pour écouter le premier vrai album de Somos, sorti il y a plus d'un an pourtant ( et découvert avec 6 mois de retard, comme d'habitude). Il n'empêche, même si il est so 2014, Temple of Plenty va vous faire plaisir cet été. Si vous l'avez déjà bien écouté, et bien remettez-le direct dans votre playlist.



Part.II - "DARK SIDE"


Le choix de Guillaume DE:  RAVIN - II
Coprod - Juin 2015

" Si t'es de ceux/celles qui veulent traîner sur la plage plutôt quand il fait sombre et que l'orage résonne dans l'horizon, ceci devrait t'accompagner comme il se doit dans tes échappées. Sobrement intitulé RAVIN II, ce disque montre que les perpignanais se sont totalement laissés aller au screamo de cave, quelque part entre Ampere, Loma Prieta et We Came Out Like Tigers, pour situer un peu leur son éthéré, saccadé, parfois même un peu technique notamment au niveau du jeu de batterie. En plus, ça chante désormais en français, et les textes sont bien écrits : imagés, poétiques, mélancoliques, dans la pure tradition du genre. Un disque venu des tréfonds des blessures du cœur, qui frappe aussi fort que la tempête qui viendra te sauver des grosses chaleurs, et de ce soleil que tu trouveras trop brillant quand tu iras pas bien. "


le choix de Guillaume Circus: PAYDAY - Just We Can, Yes Do It


"Bon, là ça se complique un peu. J’ai davantage de tee-shirts de groupes de couleurs que des noirs, j’essaie plutôt de voir la vie du côté du verre à moitié plein qu’à moitié vide et je n’écoute pas vraiment de trucs vénèrs. Mais j’ai repris une grosse claque en live tout récemment, en revoyant PAYDAY sur la plage, justement, près de Montpellier. Attation, ça pourrait passer pour du copinage car oui, ce sont mes potes mais que ce soit sur disque, Just we can, Yes do it (qui date de 2008) ou en concert, ils défoncent vraiment tout ! Hxc punk noise chaotique, pensez à The Locust, An Albatross ou Dillinger Escape Plan avec un côté plus r’n’r que math. En gros on embarque à 150 km/h sur l’autoroute… mais à contresens !"



Mon p'tit bonus: MILES AWAY - Tide

Six Feet Under - Mai 2015

Ca par contre, c'est assez récent et ça risque de vous suivre tout l'été si vous aimez le hardcore bien fait, mais surtout bien fat. A part un jeu de mot bidon? Eh bien voici Tide, le nouveau Miles Away, qui se place au niveau des cadors du genre, à savoir Comeback KidAnother Breath, mais aussi Defeater ou Modern Life Is War. Car c'est bien un mélange entre le hardcore de tous ces groupes qui nous est proposé ici, et c'est juste impressionnant. Entre hardcore à roulette, et plans plus lents, plus "modernes". Violent, héroïque, mordant. Je me suis fait attrapé déjà depuis quelques semaines, et je doute que ça me lâchera pas avant un moment. Ecoutes, ça te calmera pour un temps.


Allez y'a plus qu'à !

jeudi 2 juillet 2015

Maladroit - Freedom Fries and Freedom Kisses







Guerilla Asso - Avril 2015

Pour parler de Maladroit, je savais pas trop quoi penser à la base. Premier ou second degré? Ce sera les deux. Mais c'est bien parce que c'est vous.  Choisissez celle qui vous plaît ! 


#1 - compris la blague (je crois)

Alors j'en entends pas mal parler sur les réseaux sociaux, de Maladroit. Mais je vois vraiment pas ce que tout le monde leur trouve. C'est peut-être juste que Maladroit, c'est du punk-rock pour se fendre la poire. Sans se prendre au sérieux, et c'est tant mieux. Alors là, on nous sert un punk-rock ultra-simpliste, super-efficace, avec des paroles version ado boutonneux en pleine crise qui se soigne au biactol. Mais pas toujours.

Et pour le coup, tout le monde en prends pour son grade. Tant pis pour les fans IN-CON-DI-TIO-NNELS de Foo Fighters, A commencer par David Chaussure qui a monté le concept du punk-rock de stade, avec des places à 50 euros et des feux d'artifices, concept de plus en plus critiqué (oui on est très loin du DIY, si tant est que Grohl en ai un jour fait partie). Ensuite, l'apologie des chiens en bandana, des pizzas, et tout le reste, c'est bien sympa. Mais Maladroit, c'est aussi la vie, celle qui t'amène à dormir par terre en tournée en trouvant ça cool, ce qui est assez difficile à expliquer à certains. mais je comprends ça.

Bref, Maladroit, c'est issu de la fine fleur de différents groupes Parisiens, à Savoir Guerilla Poubelle, Dead Pop Club ou encore Hogwash. On sait d'où ils parlent, et on est toujours content de voir qu'ils font autant de concerts.

Les chansons s'enchaînent, certaines plus sérieuses que d'autres. Avec toujours l'idée de faire de la musique simple, parfois simpliste, qui te fais te dandiner ton p'tit cul, et bouger la tête d'avant en arrière. C'est gagné.

Plus je l'écoute et plus il me plaît ce disque d'ailleurs. Rien de bien fabuleux c'est sur, mais il faut bien nous redonner du plaisir à aller voir des concerts et écouter des disques au soleil, le sourire sur les lèvres.

Rien que pour ça, je lève ma bière à Maladroit !



#1 - Pas compris la blague (apparemment)

Alors j'en entends pas mal parler sur les réseaux sociaux, de Maladroit. Mais je vois vraiment pas ce que tout le monde leur trouve. D'abord messieurs Maladroit, le punk-rock c'est pas fait pour se fendre la poire. Ca doit être pris au sérieux, et quand ça l'est tant mieux. Alors j'en ai marre qu'on me serve ce punk-rock ultra-fait-en-5-minutes, ultra-basique, avec des paroles sans aucun message profond caché derrière, ça m'énerve. Je suis plus un ado boutonneux qui se soigne au biactol, merci. Enfin pas toujours.

D'abord, je suis un fan IN-CON-DI-TIO-NNEL de Foo Fighters, donc je comprends vraiment pas de quel droit, toi le chanteur de Maladroit, tu te permets de critiquer Dave Grohl, pour qui les billets de concert s'arrachent même dans un stade de 100 000 places alors que toi tu vis dans un soi-disant DIY pour faire des concerts devant 10 pélos avec des tee-shirts de groupes sans gloire. Je comprends pas l'apologie des chiens en bandana (c'est moche), et j'aime pas les pizzas non plus. Mais Maladroit ils essayent aussi de nous donner des leçons de vie, comme si on préférait dormir sur le sol d'un appartement après un concert plutôt que dans un lit douillet. Je ne comprendrai jamais ça.

Bref, les mecs de Maladroit, ils ont joué dans quoi eux? Guerrilla Poubelle, Dead Pop Club, Hoghwash. Que des trucs inconnus quoi, pas de quoi fanfaronner les gars hein, désolé on voit pas d'où ils parlent. Peut-être de trop bas.

Et là, les chansons s'enchaînent, pas une pour rattraper les autres. C'est totalement cliché, déjà-vu, pas franchement entraînant. C'est censé te faire te dandiner ton p'tit cul et te faire bouger la tête? C'est perdu.

Plus je l'écoute, et plus je déteste ce disque d'ailleurs. Rien de bien fabuleux, ça c'est sur, surtout pas de quoi me donner envie d'aller à des concerts et d'écouter ce disque au soleil, j'ai pas le sourire au lèvres.

Rien que pour ça, je ne payerai jamais une bière à Maladroit !

lundi 22 juin 2015

1 Minute chronique #5 - Superheaven - Ours is Chrone


Side One Dummy - Mai 2014



Je l'ai dit maintes fois, Superheaven est (était?) un de mes groupes préféré. Jar, leur album précédent, a tourné un nombre incalculable de fois sur ma platine, avec toujours le même plaisir. Et c'est avec impatience que j'attendais leur nouvelle réalisation, Ours Is Chrome.

Pourtant, mon opinion sur ce disque risque bien de se résumer en une minute, voir moins. Bof, bof. 

Alors j'ai bien eu un frémissement au début, en écoutant "I've Been Bored", qui rappelle le grunge - punk-rock typique de Jar. Mais vite, j'ai un peu déchanté. En particulier avec "Next To Nothing" qui me rappelle le mauvais dernier album Title Fight.  Et puis la suite, c'est simplement monotone. Ni emballant, ni ennuyeux, mais toujours aux mêmes tempos, avec le même son presque feutré, sans parties qui te donnes le frisson.

En fait, j'ai l'impression d'écouter un album de Silverchair. A part me rappeler ma coupe de cheveux désastreuse de cette période sombre de mon adolescence, ça ne m'évoque pas grand chose.  Du grunge époque Nirvana avec un côté parfois fuzzy, ou plus poli, mais sans plus.

En clair, ça rentre par une oreille et ça sort par l'autre. La prochaine fois que je parie sur un groupe, promis, j'essaye de parier sur le bon. Sale temps pour les ex-cadors de ma platine vinyle.






dimanche 31 mai 2015

Remember... #1 - Hopeless

Nouvelle série sur le blog. Une série consacrée à des groupes disparus, plus ou moins connus (de ma part tout du moins). Des groupes qui disent stop, mais dont on peut faire ressortir de temps en temps les contributions à la scène punk du monde entier (c'est beau hein). Voila le but de Remember...

Pour cette première, direction l'Australie.

Et tout d'abord, je dois dire qu'il y a des groupes qui laissent un certain goût d'inachevé, surtout quand on les découvre quelques temps après qu'ils aient fait leurs derniers concerts. Grâce aux réseaux sociaux, et à Monsieur Rick of Today, j'ai découvert Hopeless très récemment, et j'ai pas été déçu du voyage.

Hopeless donc, pour situer tout de suite, c'est du punk-hardcore. Si t'aimes Verse, Another Breath, Comeback Kid, ou même des trucs un peu plus Boston hardcore, c'est sûrement pour toi je pense.  Au niveau discographique par contre, la quantité est vraiment limitée. Un album, direct, en 2009, "Dear World", et un EP 7" en 2010, "Humans". Et depuis, plus rien, mais quelques concerts quand même. Des tas de concerts à vrai dire, des tournées en Australie avec Bane, une tournée européenne avec 50 Lions, notamment en 2011 avec un passage par le fluff fest. Des annonces d'un second album qui apparemment ne viendra jamais. C'est bien dommage, car c'était super bien. Revue de détails.


Dear World - 2009



Je peux pas m'empêcher de me demander ce qu'aurait donné cet album avec un son du tonnerre. Parce que les tubes, on peut pas dire qu'il n'y sont pas. Le son par contre, difficile d'en dire autant. Ca sonne environ zéro, avec notamment un chant sorti des années 80. Pour le coup, j'aurais pu m'arrêter là, ce qui m'arrive assez souvent d'ailleurs je dois dire, mais j'ai quand même bloqué sur la qualité des morceaux. C'est efficace, violent, plein de rage. A commencer par "Dear World", ses choeurs fédérateurs et revendicatifs, son intensité qui augmente au fur et à mesure. L'originalité n'est pas forcément là au premier abord, mais la réalisation est plus que bonne. On sent bien les influences hardcore des années 2000, avec ces riffs bien tendus et efficaces. On oubliera un solo de guitare un peu bizarre sur "The Factory", mais on a envie de serrer les poings et crier très fort.
Tout ça jusqu'à l'apothéose: "Oceans". Paroles sombres, froides, qui contrastent avec le côté fédérateur des riffs. Une chanson qui prends aux tripes, la passion reste. Two-steps, choeurs rageurs, on finit en beauté. Une belle branlée.

"Ive forgotten my way home Ive forgotten my last hope If the seas be my graves and the earth feed off my bones i will never be alone again"



Humans - 2010



A peine remis, on se dit qu'on va avoir le droit à une nouvelle salve pour nous achever, avec cet EP Humans. Bonne surprise, le son du groupe a pris une sacré cure de jouvence. C'est plus gros, plus lourd, plus précis. Un peu comme la musique au final. Le chant par contre reste un peu plus en retrait, pas sur que ce soit autant un atout majeur, comme c'était le cas sur le premier album. mais pourtant, c'est moins la claque. Même avec un meilleur son, même avec des compos qui ressemblent à certaines de l'album, je suis moins emballé.


2015 - La fin

Pour la dernière fois, Hopeless est parti sur la route. Ils en ont fait une courte vidéo, et un message d'adieu. C'était court mais c'était bien. Un peu comme cet chronique.

A short time ago we went out on the road for the last time. We were lucky enough to say our farewells and thank yous along the way.
With this video we are signing off forever. Have a nice life. Be good to each other.
2007-2015




mardi 26 mai 2015

Nothing Lasts - S/T



Autoproduit - Avril 2015

Limoges. Je vous l'accorde c'est pas LA ville Française du punk-hardcore par excellence. Je vous vois venir tout de suite, mais ne les enterrez pas trop tôt. C'est pas parce qu'on est un peu dans un trou qu'on peut pas essayer d'en sortir (croyez-en mon expérience de Clermontois).

Justement, voilà une découverte, tombée dans ma boîte à courrier électronique il y a peu. Nothing Lasts, c'est donc du punk-hardcore venu de Limoges. Je crois pas avoir un à-priori très positif, c'est vrai. Bon, j'espère qu'en disant ça je n'ai pas déjà creusé ma propre tombe auprès d'eux. Tant pis, j'essaye quand même.

Grattons déjà la surface. Et pour le dire de suite, j'ai été agréablement surpris à la première écoute. Le son est pas mal, les compos bien violentes, alternance de grandes roulettes et de passages plus lents, bonne initiative.  Prenons la pelle à deux mains et allons plus loin.

L'artwork est bien réalisé aussi, avec ce tigre enragé aux dents en forme de sabre. Agressif, mais pas trop, l'effet visuel est bien intéressant, même si c'est peut-être un poil trop chargé. Pinaillions sur les détails, c'est bon signe.

Pour en revenir à la musique, alors oui, Nothing Lasts c'est une nana au chant, et ça a l'air de sonner un peu comme un argument de vente dans l'E-mail que j'ai reçu. Alors je me dis que ça va ressembler à Punch, mais pas tant que ça en fait. Peut-être seulement un peu la voix, presque aussi écorchée et rageuse. Pour le reste, ça oscille entre punk-hardcore à roulette ("Sometimes" le tube!, "Competition"), et des riffs avec un côté presque stoner (intro de "Grudge"), mais bien mélangés ("1.3.1.2"). Je sais pas si je devrais le dire, mais après tout ça vous fera peut-être marrer, mais "Grudge" me fait penser à un mix entre des riffs d'Ampools, et des choeurs de M-sixteen. C'est ni bon ni mauvais cette remarque, juste un peu déstabilisant quand j'y ai pensé. Bref, ça ressemble quand même pas mal à un tube ce refrain, même si cette chanson sonne un peu différemment du reste du disque je dois dire.

D'une manière générale, c'est assez efficace, y'a pas mal de chœurs intéressants, même si de ce côté là c'est bien fourni ("Our Dreams" en particulier). Des voix d'outre-tombe, pour grossir la rage de la chanteuse. Les riffs hardcore sont assez basiques, mais on leur a rien demandé d'inventer après tout, et ça fonctionne vraiment bien.

Je crois avoir creusé assez loin, et Nothing Lasts risque bien de réveiller les morts si ils passent en concert près de chez vous, et vous balancent leur punk-hardcore à travers la gueule. En fait si, ça ressemble de plus en plus à Punch, les cassures de rythme en moins.

En résumé, une bonne surprise, qui attendra confirmation  !  A vos bandcamp, c'est à prix libre !













jeudi 21 mai 2015

Le compte-rendu #1 - Throatruiner fest - Paris (Glazart)




Alors ça, c'était pas prévu mais c'était plutôt sympa. Entre deux jours de session studio chez l'Amaury Sauvé à Laval, j'ai décidé d'accompagner le bonhomme, aussi batteur d'As We Draw, au Throatruiner Fest qui avait lieu au Glazart, à Paris. 2h30 de bagnole depuis Laval plus tard (et une bonne dose de Thrice, Lack et Touché Amoré dans le poste), nous voilà arrivé. On est parti un peu à la bourre, la faute à moi et mon groupe qui sommes en train d'essayer d'enregistrer quelque chansons. Bref. Calvaire a déjà fini mais il reste du beau monde. C'est parti.


CALVAIRE

Bon ça commence mal, j'étais pas arrivé. Vous m'excuserez mais vous comprendrez aisément pourquoi (j'espère).


THE RODEO IDIOT ENGINE

Ah ça, j'avais écouté un peu il y a quelques temps. Et en plus je suis presque arrivé à l'heure pour leur début de set. Ca va vite, ça crie, ça blast. C'est bien hardcore, un peu métal, et ultra dense. Pour le concert par contre, il m'a été difficile de me mettre dedans. Pas la faute de la musique, ni des gars qui se donnent à fond, mais plutôt du son très moyen (pour ne pas dire autre chose). Batterie avec grosse caisse ultra sur-mixée, voix trop en retrait. Mais pourtant ça poutre, c'est complètement fou, et ça annonce une bien belle soirée. A voir une autre fois.

Un coucou à Guillaume du Dico de l'Emo, une petite bière, et ça repart.

COMITY

Eux, ils ont l'expérience pour eux. Comity, des papas de la scène Parisienne, avec un hardcore un peu plus lent, mais tout aussi sombre. Des nouveaux morceaux qui fleurent bon l'efficacité et côté plus posé, plus malsain peut-être aussi. Et toujours des passages plus rapides, plus tranchants avec ce basse batterie qui fracasse et ces guitares saignantes. Le son s'est nettement amélioré d'ailleurs, même si les voix restent un peu trop en retrait. J'avais jamais vu Comity, c'est chose faite, et c'est pour le moment la meilleure impression de la soirée.


DEATH ENGINE

Arrive donc Death Engine. A vrai dire je connais pas grand chose d'eux, pourtant c'était bien classe. Lourd, torturé, tendu. Ce sont les premiers adjectifs qui me viennent en tête. Le chanteur se bat avec son micro, les guitares sont aiguisées, le basse-batterie bien en place. Je crois que même si c'est le groupe que je connaissais le moins avant, c'est un des concerts que j'ai le plus apprécié. Peut-être parce que c'était vraiment à la fois lourd et posé, du genre prendre un riff ultra tendu dans la tête puis avoir une pause pour apprécier un moment plus lent. Je crois que je vais aller réécouter le disque.


COWARDS

Je suis un peu embêté sur le coup. Mais Cowards, j'ai pas trop trop accroché. D'un côté, le groupe en lui-même ne m'a pas fait une impression folle. De l'autre, ils avaient pas mal de circonstances atténuantes, avec un batteur remplacent (qui a fait son job néanmoins) et des soucis de chant (qu'on entendait pas vraiment) notamment. En tout cas, même avec ça, les compos m'ont parues efficaces, violentes, tendues. Le chant m'a semblé tranchant. J'attendrais d'écouter leur dernier album plus en détails et de les revoir pour mieux cerner ce que j'en pense vraiment.


PLEBEIAN GRANDSTAND

Là, pour le coup, on a vriament le droit à un concept. Déjà je suis plus content car 1- le son s'améliore, et 2- j'ai mangé un bon burger. Quoi qu'il en soit, il en fallait dans le ventre pour écouter la musique de Plebeian Grandstand qui pour le coup eux, en ont où je pense. C'est rapide, précis, extrême. Même si il m'a semblé compliqué de m'y mettre sur disque, la patate du live te traverse la gueule. hardcore, Black métal, Grind, je ne sais plus trop. En tout cas, bravo pour la performance, même si le contenu n'est pas spécialement mon genre.


BIRDS IN ROW

C'est ce qu'on appelle une branlée. Déjà, vu les groupes précédents, je m'attendais à un son un peu pérave. C'était pas spécialement la joie de ce côté là depuis le début de la soirée, alors bon on s'habitue. Mais non, on entendait parfaitement le chant cette fois, et tant mieux.
Un set rodé avec une tournée récemment terminée aux côtés de Modern Life Is War (entre autres), ça m'a pris en pleine gueule. Des morceaux du dernier LP, des nouveaux qui seront sur un EP à venir, des copains qui hurlent dans les micros, et surtout une putain d'énergie. Vraiment cool. Vraiment cool.


AS WE DRAW

Vous avez dit concept? Parlons-en. As We Draw, c'est un truc à voir sur scène je crois. Je dois dire que leur dernier LP, par exemple, c'est assez loin de ce que j'écoute d'habitude. Pas trop ma came quoi. Mais sur scène, il se dégage une énergie, une singularité, qui m'a sincèrement plu. Tout est travaillé, millimétré, mais ça reste fou et bourré d'énergie. Ils ont joué l'intégralité de leur dernier album, Mirages, et j'ai passé 45 minutes très agréables. Il faut rentrer dans leur ambiance post-hardcore aux accents métal, s'imprégner des riffs sombres mais mélodiques, entrer dans un univers méchant mais avec une lueur d'espoir. Toujours.


En résumé,

un bien beau moment. Des copains, un burger et des bières pour accompagner la musique. C'est tout ce qu'il nous fallait.

Un grand grand merci à Amaury, Pierre et Charline pour le voyage et la compagnie. J'ai évité la cuite au gin et le lendemain difficile, mais je me suis bien marré.
 

jeudi 9 avril 2015

Ghost on Tape - Into The Maze



Oncle Sam

     C'est peut-être un détails pour vous, mais entendre parler de ce qui se fait aux US par rapport à la France, ça devient un peu barbant pour moi. Comparer ta musique aux ricains, parce que tu veux que ça sonne ricain, que ça ait l'air ricain. Alors c'est la référence, je comprends bien, mais bon il serait quand même temps d'arrêter de s'agiter frénétiquement la nouille dessus, pour un moment du moins.  Faire une petite pause.
     Mais ça veut pas dire qu'on oublie tout. On a des références qui restent, des envies qui sont les mêmes, et toujours un max d'estime pour ces influences. Juste que parfois, un groupe peut sauter hors d'un buisson et nous faire oublier cette histoire et ces comparatifs de "qui a la plus grosse", sachant que 99% du temps on est perdant. Et il semblerait bien que ce groupe soit arrivé récemment, et qu'il ne vienne pas de ToWin, Florida, mais de Toulouse, France. Désolé pour la blague. Allons-y voir.


De qui?

     Je parle ici de Ghost on Tape qui donc, est un peu l'Amérique à ta porte, mais surtout à ta portée. Du punk-rock, du vrai, sans aucun doute. De celui qui est fait, pas toujours bien d'ailleurs, depuis les années 2000 et ces fameux Hot Water Music, The Lawrence Arms et consorts. Pour le coup tu peux pas te planter de style, c'est certain. Leur premier album donc, Into The Maze vient de sortir. Et je l'adore, voilà. Pourquoi?
- Parce qu'il sonne ricain grave? Pas vraiment. Même si c'est pas mal, je suis pas subjugué non plus.
- Parce qu'il est original? Pas vraiment non plus, c'est du punk-rock plutôt basique si c'est que ça.
- Parce que ce sont mes potes? Bien tenté mais non, je les connais pas.
- Parce que je veux un album gratos? Ah, ça serait une bonne idée oui. Sauf que je l'ai déjà pré-commandé. 


Ben alors pourquoi? 

     Facile: parce que c'est fait comme il faut. Déjà, les chansons sont simples, efficaces, bien branlées. Bon si t'aimes le punk-rock, vas-y franco. Pas ultra original, je l'accorde, mais c'est pas grave. Ensuite, parce que tout sonne sincère. Les chants ne sont pas parfaits, même si la voix est assez originale, la musique en place, mais on a pas sorti l'armée de triggers et les couches de pro-tools en veux-tu en voila. Enfin c'est mon impression. Soit c'est ça, soit ça a été encore mieux fait que je ne le pensais. Dans les deux cas bravo.
      En fait, un bon album de punk-rock, en apparence, c'est pas si compliqué. Il te faut quelques tubes pour te mettre en haleine ("Lost In Oblivion" par exemple), un petit côté original pour quand même te différencier de la masse, en l'occurrence ces influences power-pop presque un peu vintage, qui me rappellent un peu Not Scientists récemment en France ("The Heart and the Feater", "Twenty One years Ago", "Beyond The Flesh"). Il faut également une voix qu'on reconnaît facile aussi, comme celle du chanteur ici, qui a vraiment un touche originale, assez aiguë, perçante aux milieu du flot de guitares.  Mais toujours cet accent ricain, pour pas te dépayser, te mettre en confiance. Tantôt 100% punk-rock HWM ou Banner Pilot ("It's Killing Me", "Don't Look Now"), tantôt presque The Gaslight Anthem ("After The Tragedy"). Facile à dire, mais surement pas à faire.



Pour finir

      Pour aller au bout de mon idée, Into The Maze, j'ai l'impression que c'est un album de punk-rock que tu peux faire avec tes potes. Tu prends 2 copains, mais t'y mets sérieusement hein, attention, ça va pas venir tout seul. Tu compiles ce que tu as écouté de mieux en Californie, en Floride mais aussi en France, tu mélanges tout ça et tu sues jusqu'à sortir tes meilleures chansons. Ensuite tu vas les enregistrer, en ayant le budget de toi ou moi, c'est à dire assez pour que tu sois content mais pas pour passer 3 mois en studio. Et il sort ça. Into The Maze. Accessible et pas surfait; simple et efficace; sincère et conscient des choses. C'est tout, mais pour moi ça veut dire beaucoup.





vendredi 27 mars 2015

Hindsights - Cold Walls/Cloudy Eyes





Depuis que j'ai appris que Title Fight avait changé de bord musical, ce qui pour ma part ne me convient pas vraiment, je suis dans le flou. Bon je ne suis pas fondamentalement anti-shogaze, j'ai même des amis qui utilisent de la réverb et des flangers de temps en temps si vous voulez tout savoir, mais je considère qu'il y a quand même des limites. Faire immigrer ces effets dans notre musique passe encore, mais les utiliser pour faire dévier du droit chemin des VRAIS punk-rockers de souche comme eux, permettez-moi d'être indigné. Du punk-rock, c'est avec des grosses guitares et sans trop d'effets, merci. C'est ça, je suis fondamentalement anti "réverb pour tous".

Tout plaisanterie mise à part, je cherche donc ardemment les dignes héritiers au punk-rock Emo que j'aime tant. Et j'ai vraiment cru trouver mon bonheur du côté de l'Angleterre, à Manchester pour être précis. Oui. La musique de Hindsights a atterri entre mes oreilles.

Et c'est le premier titre en pré-écoute de leur album qui m'a mis sur la voie, "Cold Walls". J'adore ce style de punk-rock épuré, mélodique, mais avec quand même des riffs de guitares qui te font bouger la tête. Comme Ivy League Tx récemment d'ailleurs. Et ma mine s'était réjouie. J'aurais préféré un poil plus d'entrain mais j'étais quand même satisfaisant. Sauf que je me suis gouré. Parce que Hindsights, c'est pas vraiment du punk-rock à sourire, mais plutôt de l'Emo-rock teinté de mélancolie. "Sad since 2011", voilà ce qu'on peut lire sur leur bannière de concert. Et c'est assez vrai. Mais bon, ici on ne parle pas d'une tristesse à gros sanglots, à taper ton poing par terre en hurlant ton désespoir. Non, c'est une tristesse beaucoup plus intérieure, plus mélancolique, moins démonstrative. Un peu comme la tristesse que l'on ressent parfois, dans des situations précises de notre vie. Celle qui nous fait se poser des questions sur nous, mais qui ne tombe (presque) jamais dans l'excès.

Et c'est ce qui transpire en écoutant cet album. Des mélodies contenues, des chants retenus, pour garder un côté mélancolique mais sans tomber dans un mélodrame sans fin, qui conduirait sans faille cette musique à faire pleurer ta petite sœur en illustrant une scène de Smallville ou des Frères Scott. 

Au contraire, sans jamais vraiment tomber dans l'excès, les ambiances sont souvent magnifiques et contrastent avec un côté plus Indie-Emo ("Out Of My Skull").  Je pense un peu à Balance and Composture ou Ivy League TX, mais avec une atmosphère un peu plus sombre, sans être totalement noire.

Après, honnêtement, c'est un peu lassant sur la longueur. On s'endort. Oui j'ai assez remué ma tristesse pendant la première moitié de l'album, merci beaucoup. Ma réserve de larmes et de désespoir s'est un peu épuisée. Plus globalement, je crois que c'est un peu la contrepartie de ce genre de musique. On prend ouvertement le parti de faire des chansons tristes, mélancoliques, et du coup on peine à se sortir de cet état d'esprit quand on écoute.

C'est un peu dommage au final, mais cela n'empêche pas d'apprécier cet album, du moins le travail, et le sens des mélodies. Par contre j'attends un peu plus pour la suite.

PS: je cherche toujours à remplacer Title Fight dans mon coeur, je suis ouvert à toute suggestion: catournealorage[arobase]gmail[dot]com






 

vendredi 6 mars 2015

Chaviré - Demo 2015




A une époque, rappelez-vous, le petit monde du "punk" made in France était en émoi devant les groupes qui savaient faire de la bonne musique, mais aussi (et surtout) chanter leurs revendications en Français. Amanda Woodward ou Daïtro en tête (pas Noir Désir ni Trust hein on est bien d'accord). Bon, depuis quelques années, la mode semblait plus ou moins passée. L'Emo Made in France a tangué, puis, du moins on le pressentait, un peu coulé.

Enfin tout ça, c'était sans compter sur une nouvelle vague, entre-aperçue par le bout du périscope. Parce que oui, récemment, on a aimé Bâton Rouge qui nous redonne le goût du chant en Français, mélangé à sa touche Emo-punk. Parce que oui, récemment, on a aimé Death Mercedes qui nous fait nous replonger dans le hardcore crié en Français dans une version un peu plus moderne. Et parce que oui, récemment, des nouveaux venus tentent de redonner vie à l'Emo Hardcore de revendications, sombre, et rageux, comme savaient le faire les anciens marins. 

A l'horizon, se profile alors Chaviré. Basés à Nantes, ils arrivent un peu à contre-courant de ce que j'ai écouté ces derniers temps, pour tout dire. Si vous êtes un adepte de hardcore teinté de Screamo, d'Emo première vague, et de textes revendicatifs, un adepte de Belle Epoque ou Aghast, vous êtes au bon endroit. Pour une première démo, le cadre est bien posé. Les ambiances sont lourdes, noires, et alternent entre hardcore sombre et screamo sec et incisif, portées par une voix criée, aiguisée pour nous livrer des textes simples, mais efficaces. On maintient le cap, sans déjouer, entre calme plat et creux de 10m. La tempête dépasse largement le verre d'eau.

Même si je ne suis pas spécialement retourné par cette démo, j'apprécie sa sincérité, et sa singularité à l'heure actuelle. Après, il en faudra sûrement un peu plus pour me faire complètement chavirer.


A signaler que leur démo est en téléchargement libre sur leur bandcamp.

Si vous voulez en savoir plus, je ne peux que vous conseiller leur blog, qui devrait être alimenté d'intéressants points de vus

http://chavire.tumblr.com/
https://chavire.bandcamp.com/
 

  



lundi 23 février 2015

Make Do And Mend - Don't Be Long



Rise records, Février 2015


Bla-bla: le retour aux sources.

Décidément, 2015 commence pas si mal. C'est l'année du "retour aux sources" peut-être en fait. Ah ça, on l'a entendu pas mal ces derniers temps, c'est la mode y parait. Partout on te rabat les oreilles avec ça, en bien et (surtout) en mal (d'ailleurs).  Je vais donc essayer d'en être un bon exemple. Retour à l'essentiel, à la musique, au punk-rock et aux copains. Parfait, concentré sur l'essentiel.

Bon si vous êtes pas spécialement convaincus, et en restant dans la sphère musicale, voici un exemple concret. Les fameux Millencolin vont sortir un album en "retournant à leur racines musicales" (oui ils l'ont dit), et je suis bien curieux d'entendre ça. Ils sont eux aussi à la mode, vous voyez (ça vous rassure?).


Oui mais de qui on parle?

Bon, ça d'accord. Mais ce qui nous amène ici aujourd'hui, ce sont d'autres punk-rockers qui ont décidé de revenir à la base de leur musique, à savoir Make Do And Mend. Et ça, c'est très, très bien parce que j'adore leurs premiers disques.
Bodies of Water tout d'abord, un EP magnifique, avec "Winter Wasteland" comme titre phare, qui me fait toujours vibrer aujourd'hui. Mais surtout End Measured Mile, leur premier album en 2010. Une vraie perle de punk-rock efficace, simple, super quoi. Pourquoi je l'aime tant? Peut-être parce qu'il associe des mélodies typiques de punk-rawk, basiques mais toujours travaillées, avec un chanteur qui oscille entre chanté et crié. Rageur, mais jamais surfait, crié mais quand même mélodique. D'ailleurs, c'est sûrement ce chant qui fait la différence avec bon nombre de groupes qui surfent sur la vague punk-rock pseudo Hot Water Music et compagnie. Même leur EP acoustique Part & Parcel m'a tapé dans l'oreille pour m'endormir le soir dans mon lit.
Bon par contre, l'édifice s'est effrité avec leur second album, Everything You Ever Loved. Serait-ce le passage de Paper+Plastik à Rise records? La vieillesse? La quête d'un public plus large? Je ne saurais dire. Les mêmes ingrédients sont là mais la saveur est différente. Trop aseptisé peut-être. Bref, un fameux "retour aux sources" lors de leur split avec The Flatliners était vivement conseillé. Et peut-être amorcé, car les deux titres sont en effet pas si mal, mais tout ça reste à confirmer.



Alors ce nouvel album?


La confirmation justement, la voici. Don't Be Long est donc le troisième album de Make Do And Mend. Et cette fois ils l'ont dit, c'est un VRAI "retour aux sources" du groupe. Et tout a été fait dans la discrétion la plus totale. Pas de posts dans les réseaux sociaux, pas de bla-bla et de bannières inutiles. Silence et travail, ça change un peu. Retour aux sources on a dit.

Et le résultat, il est assez paradoxal quand on écoute ce disque. Parce que cet album en fait, c'est comme si je l'avais déjà entendu. Mais j'arrive pas à dire si c'est une bonne chose ou pas. Tu vois, de, "Don't be long", single aux sonorités typiques du groupe, jusqu'à "Each of Us", je suis particulièrement conquis. Cinq premiers titres, qui appliquent à merveille la bonne tambouille du punk-rawk, avec des refrains simples comme bonjour ("Bluff"), des sing-along fédérateurs ("Old Circles") et des riffs efficaces toujours "tout droit" avec une guitare rythmique et une autre plus mélodique. J'ai l'impression de retourner à l'époque End Measured Mile, avec du punk-rock que j'aime toujours autant écouter quand il est bien joué comme ça. Seul bémol toutefois, le refrain d'Ever Since et son espèce de steel drum - xylophone - bizarre dont l'intérêt m'a échappé pour le coup.
Franchement, c'est tout droit et vous ne serez en rien dépaysé si vous êtes dans le même cas que moi.

La suite? Moins tranchant, moins intéressant. beaucoup plus mid-tempo ("Sin Miedo" & "Amor"), ce qui fait ressurgir, avec un certain effroi de ma part, leur album précédent Everything You Ever Loved. Rien de bien transcendant donc. pas grand chose à signeler en fait. Un peu d'acoustique au passage, toujours bon à prendre j'ai envie de dire, mais c'est globalement mou du c*l cette dernière partie. Dommage.

En clair?

En résumé, un EP aurait peut-être suffit. Enlevez-moi les chansons insipides du milieu et de la fin, gardez-moi la fougue des premiers titres, et des racines retrouvées s'il vous plaît. Et là commencera la vraie renaissance. 




  

vendredi 13 février 2015

1 minute chronique #4: Blacklisted - When People Grow, People Go






Deathwish - Février 2015
http://blacklistedband.bandcamp.com/album/when-people-grow-people-go



En ce début 2015, la question mérite d'être posée. Qui est encore capable de nous proposer du hardcore aux accents old-school, à la mode Boston ou New-York, qu'on veuille bien écouter en médisant tous les points que l'on rejette dans notre société moderne ou juste dans notre vie? Oui, tu sais après des moments difficiles, il te faut un remontant. Pour faire sortir ce que t'as de coincé à l'intérieur, qui te mine. Après ça ira mieux, tu verras.

Bon, mais ce hardcore, pas trop cliché non plus s'il vous plaît. Pas de grosses mosh-parts à l'emporte pièce, pas de choeurs à tout-va. Simple j'ai dit. Tu vois, un groupe qui serait capable de mettre un peu de modernité mais qui garderait la haine, les guitares tranchantes et surtout une voix bien raillée.  Qui va à l'essentiel en quelque sorte.

La réponse tient en un mot: Blacklisted. Oui parce que si tu aimes les grandes sessions de roulette actives, le 2-step de papa (modéré hein) et le caractère épique du hardcore plus moderne, je crois que tu vas être servi. Et tu vas pouvoir très facilement décharger ta colère noire sur cet album, qui le mérite bien d'ailleurs.

Cet album, ce n'est ni du hardcore à la Converge, ni un hommage à Madball, Agnostic Front, ou Sick Of It All même si il y a des similarités (et avec d'autres aussi). C'est plutôt entre les deux, et c'est peut-être sa principale originalité, si tant est qu'il y en ait une. Et pourtant il va te coller aux basques un bon moment. Hardcore sombre, efficace, essentiel.

Le genre d'album dont on a besoin de temps en temps. Presque à dire qu'il est d'utilité publique.










vendredi 6 février 2015

Guerilla Poubelle/Arms Aloft - tâches noires vivantes/living black spots





Guerilla Asso - Mars 2015



Bon, je crois bien que c'est la première fois que je chronique un split dans ces lignes de blog. Et aussi la première fois que je parle d'un de ces cadors du punk-rock français, à savoir Guerilla Poubelle, qui vient de nous gratifier d'un joli split avec les ricains de Arms Aloft. 2015, année des premières? Peut-être. Mais là n'est pas la question.

Pourtant, cette première s'explique un peu. Oui parce que même si je n'ai jamais été un grand fan de Guerilla Poubelle, le fait est que j'ai eu un vrai regain d'intérêt pour leur dernier album en date, Amor Fati. Pourquoi? Peut-être car pour moi il marque une évolution du groupe, dans le son, la qualité des instrus, vers une musique qui correspond beaucoup mieux à mes préférences en matière de punk-rock en tout cas. L'argumentaire est certes contestable mais c'est comme ça que je le vois.
Et pour le coup, c'est impeccable, parce que j'ai l'impression que les deux chansons de ce split sont dans la parfaite lignée de l'album. "Gardien de prison" avec sa roulette maîtrisée, sur laquelle se superpose cette voix usée, râpée, si caractéristique de Guerilla Poubelle. Mais je dois dire ma préférence va pour "L'amour est un chien de l'enfer", basique mais d'une efficacité redoutable, en particulier grâce à un refrain rageur, qui nous fera nous égosiller un bon moment. Un punk-rock rugueux, viril, mais qui reste plein de sens, je ne peux que valider.

Arms Aloft par contre, je connaissais pas trop. Et on risque de changer un peu de contexte en tournant le 7". Car pour le coup, on est vraiment dans le punk-rawk basique, efficace, comme savent si bien le faire bon nombre de groupes US que l'on connaît plus ou moins.
Dans les faits, The Lawrence Arms et autres Banner Pilot on été bien avalés, digérés, et ça s'entend. Les structures et les mélodies sont travaillées pour avoir leur place dans ton autoradio lors d'une ballade un Dimanche au soleil, et ça s'écoute franchement bien.
Le niveau est élevé, la réalisation plus que bonne, mais je saute pas au plafond non plus. Il manque une petite étincelle pour que je sois totalement enflammé. Un peu plus que cette musique simple, sincère, mais peut-être un peu linéaire à mon goût. Il n'en reste pas moins que ces deuc titres sont de bonne facture, et qu'ils amènent toujours quelques oscillations de tête approbatives, et un pointe de sourire dans le coin des lèvres. Et c'est pas ai mal.   


Le split sort officiellement le 10 Mars, mais il est déjà en pré-commande (quantité limitée!!!), bien évidemment sur Gruerilla Asso. Les deux groups font une tournée Européenne commune mi-Février avec quelques dates en France (paris (Moissy), Limoges, Toulouse, Marseille, Lyon, Lille), ça serait bien d'aller y faire un tour !