mardi 8 mars 2016

1 Minute Chronique #8 - Ship Thieves - No Anchor


No Idea - Janvier 2016


Avant maintenant, ce groupe s'appelait Chris Wollard and the Ship Thieves. Ca donnait quand même un peu trop une connotation "Le side project d'un gars de Hot Water Music", alors que pourtant le registre n'était pas vraiment le même. Plus folk, plus pop, pas trop matière à comparer. Et puis, difficile de remplacer toute ce qui fait que HWM est un si bon groupe (de mon point de vue). Mais pourtant, les choses ont été inversées. Maintenant, le groupe s'appelle juste Ship Thieves, comme ça plus de rapport direct avec Chris Wollard. C'est pas plus mal, au moins on va se défaire de la comparaison. Sauf que c'est beaucoup trop simple, car maintenant c'est la musique qui va la faire revenir à grands pas. En résumé, ce nouvel album de Ship Thieves ressemble quand même furieusement, du moins dans les grandes lignes, au dernier album de HWM, Exister.

Pour s'en convaincre, y'a juste à écouter Middle Man, Born Into This, Something is Missing, MBJOK, et Undertakers et j'ai déjà presque cité la moitié de l'album. J'ai aussi cité les meilleures chansons je crois, elles sont trop cools. Et là est bien le point important. Parce que quand j'écoute, je reste focalisé sur ces chansons, car c'est exactement le style de punk-rock que j'affectionne, pas vraiment besoin d'en dire plus. Faut bien se trouver une excuse. Et il faut reconnaître quand c'est si bien fait comme ca, efficace, simple, j'en demande pas plus. C'est Papa qui parle et moi j'écoute. Du Gainesville punk-rock dans toute sa splendeur. 

Le reste? Plus pop, plus tranquille, éventuellement plus à l'image de ce qu’était ce groupe avant, et encore. C'est surement ça que j'avais loupé au début. Pourtant ça me parle moins, c'est plus banal, moins excitant je sais pas trop.Au final, c'est mitigé. Des hymnes punk rauque dans un sens, du rock plus policé de l'autre. Mais quand même, je ne vais pas renier ces racines, ça fait quand même du bien. 


mardi 1 mars 2016

Somos - First Day Back





Hopeless records - Février 2016


Je suis littéralement tombé amoureux du premier album de Somos sorti il y a deux ans, Temple of Plenty. J'ai du l'écouter quelques dizaines de dizaines de fois. Les raisons sont simples, comme la musique. De l'indie-rock vraiment touchant, une pointe de math-quelque-chose qui le rend joyeux, entraînant, ensoleillé, mais tout en gardant un côté mélancolique dans le ton de la voix notamment. De mon point de vue, une parfaite réussite.

Ce nouvel album s'est fait vraiment attendre et j'espérais vraiment en avoir uniquement du bien à en dire. J'ai eu un peu peur quand j'ai vu qu'il allait sortir sur Hopeless Records, label plutôt réputé pour sortir des groupes de mélo et dérivés, mais pas toujours les plus cools. Et puis le genre de musique de Somos, cet indie-rock plutôt mainstream, ça peut vite tourner à de l'indie-pop ennuyeuse pour mon esprit étriqué, alors je me méfie un peu.

Pour tout dire, cet album prend plutôt une direction attendue. Plus travaillé, plus calme, plus tranquille. Néanmoins, le style est assez similaire et il est difficile d'être perdu si on aime l'album précédent. C'est surement juste un peu plus d'expérience et la transition est plutôt logique. Les chansons qui font tout ce que j'avais aimé auparavant sont bien présentes, ( "Thorn In The Side", "Problem Child", "Allright I'll Wait" ), particulièrement après l'introduction. Parfait, je ne peux qu'aimer. "Thorn in the Side" est un parfait exemple, avec des oh ohhh magnifiques au milieu, mais surtout cette dualité entre indie et post-rock. "Problem Child" est aussi superbe derrière plus mélancolique, plus sérieuse. Ce sont là juste quelques exemples de qui me fait aimer ce groupe, même si j'avoue facilement que cette musique est assez simple et presque banale. En attendant, la facilité avec laquelle ces chansons rentrent dans la tête est assez fascinante. 

Mais, après "Reminded/Weighed Down", le soleil dont j'avais tant aimé les rayons est définitivement en train de se coucher sur cet album. Il y en a bien un qui subsiste avec "Allright I'll Wait" mais la nuit tombe vite. La fin de l'album doit s'écouter peut-être un peu différemment, avec moins d'entrain mais dans un contexte plus calme, plus doux. Un petit peu plus difficile à appréhender aussi, il faut plus de temps, plus d'écoutes.

En fait, ce First Day Back me satisfait vraiment. J'y retrouve surtout ce que j'adore chez Somos, et le virage plus calme de la fin n'a rien de mauvais en soi, il nécessite juste un peu d'adaptation. 

C'est amplement suffisant pour me calmer avant de m'endormir, j'en ai bien besoin.