mardi 12 décembre 2017

Julien Baker - Turn Out the Lights




Edito: je préfère te prévenir, cette chronique va sonner comme une déclaration d'amour. Comme celle de Nadine par exemple, une groupie de Patrick Bruel, qui lui a envoyé une lettre avec sa culotte dedans après la sortie de l'album Alors Regarde en 1989. Et bien sur qu'elle était à son concert en 1990 à Paris. Bien sur. Nadine, aujourd'hui je peux te le dire, je te comprends.


Matador - Octobre 2017



Alors non, ne me faites pas faire ce que je n'ai pas fait. Non, je n'ai pas encore envoyé de lettre (encore moins avec ma culotte dedans) à Julien Baker, mais je suis devenu un genre de groupie, je veux bien l'avouer. Et bien sur que j'étais à son concert il y a quelques semaines à Bruxelles. Bien sur. Pour faire court, j'ai été transporté.

Je veux dire, c'est d'autant plus fou que je m'y attendais, j'avais même prévu d'y aller tout seul exprès pour verser une larme et tout. Même si en vrai c'était une excuse bidon parce que j'avais pas d'amis pour y aller avec moi (du moins il y a 6 mois quand les places de concert se sont arrachées). Mais les émotions, c'est inexplicable, même si c'est souvent prévisible. Je n'ai pas versé de larmes mais j'ai quand même été carrement embué. Un moment rare à un concert.

Alors comme une évidence, j'ai acheté son nouvel album, Turn out the lights, et c'est bien l'une des premières fois dans une chronique où je peux mettre un 10/10. FA-CILE.

Pour tout dire, j'avais un peu peur de cet album avant de l'écouter. Parce qu'il est la suite d'un premier album à couper le souffle, avec une voix magique et une instrumentation qui est la définition même du minimalisme. Une athmosphère vraiment particulière qui pour moi avait été une veritable claque. J'avais peur qu'avec l'évolution, avec plus de moyens, avec aussi un peu plus de notoriété, même si c'est assez relatif, la donne allait changer. Heureusement non, et ''Appointments'', le premier single, en est l'exemple parfait.

Certes, l'instrumentation est plus travaillée, il y a maintenant du piano, plusieurs voix, mais l'esprit reste identique. Extrêmement fragile, mais simplement beau. Je ne vais pas faire un listing de toutes les chansons et les encenser une par une, mais je vais m'attarder sur les plus simples. Celles sur lesquelles une guitare suffit, en plus de cette voix tellement envoutante. "Happy to Be Here" mais surtout "Even". Ces suites d'accord, on les a entendu des centaines de fois, dans un ordre ou dans un autre, dans un style ou dans un autre. Mais là, ils prennent en moi une résonnance particulière, sans que je puisse vraiment l'exprimer.

Alors si tu écoutes les paroles, c'est triste, difficile de dire le contraire. C'est même incroyablement triste. Pourtant cette voix est lumineuse, et le contraste est saisissant.

Voila Julien. Je ne vais pas t'envoyer d'autre lettre, et je ne sais pas ce qu'ils se passerait si on se rencontrait pour de vrai. Pourtant si c'etait le cas je n'aurais qu'une chose à te dire: Bravo. 








jeudi 30 novembre 2017

Guerilla Poubelle - la nausee




Novembre 2017


Alors je l'ai déjà dit un peu (pas trop fort quand même), je n'avais pas un intérêt fou pour Guerilla Poubelle jusqu’à leur album précédent, parce que ça ressemblait peut être pas trop au punk-rock que j'aime/j'aimais a ce moment la, ou que j'avais envie d’écouter. C'est pas une histoire que c’était bien ou pas bien, mais simplement je ne m'y reconnaissais pas trop. Et puis bon, je suis un gars un peu têtu dans la vie aussi, ça joue.

Mais vous me voyez venir, si j’écris un truc sur le nouvel album de GxP, c'est que les choses changent. Non pas que j'ai lu l'un des 500 articles  journaliers de blogs "bien-être" sur les bienfaits de la gentillesse et que je pense faire amende honorable, non non. Pas non plus de mea-culpa alambiqué. Simplement, les choses évoluent, j'ai leurs deux derniers EPs et je les trouve vraiment bons. La raison est on ne peut plus simple: ils font du punk-rock comme j'aime maintenant, et ce nouvel album la nausée le confirme presque a chaque titre. Autant le dire franchement, même si je me doute que t'es pas encore bien convaincu. Bon. 

Pourquoi vraiment, alors? C'est une autre histoire mais j'y arrive. Déjà, je pense qu'ils ont su acquérir cette expérience qui fait que tu sais faire sonner des chansons simples d'une manière efficace. Tu peux te permettre d'avoir des mélodies plus simples sans qu'on dise direct que c'est pompé sur truc ou machin. Encore plus difficile à dire si tu le combine au chant éraillé et aux paroles acides qui font ressortir l'ensemble. Et puis les grands chœurs faciles a chanter avec les copains ça me fait toujours de l'effet. "En Marche!" en est l'expression parfaite si tu veux écouter ce que je veux dire. Ensuite parce que certaines chansons prennent des accents presque power pop, moins rapides et urgents ("Une bouteille a la mer", tube), facon Worriers ou Great Cynics. Et ça leur va comme un gant en touchant ma fibre sensible.

Mais si t'as peur, il reste surtout le vrai punk-rock, avec de la roulette, avec de la vitesse, et avec des revendications. Tantôt punk-rauque ("Les fils et le filles des sorcières que vous n'avez pas brule", "Golgotha"), tantôt plus mélo ("L'aventure de l'ordinaire"). Mais ça c'est plutôt du classique, encore que faut-il bien le faire.

Bref, c'est tout ce mélange que j'aime. Est-ce que c'est nouveau chez Guerilla Poubelle? Je sais pas trop dire, mais j'ai l'impression que oui. Le spectre est plus large, plus varie mais paradoxalement cohérent. Et franchement y'a pas a dire, je trouve cet album vraiment au niveau. Et quand la musique est efficace comme ça, c'est une combinaison parfaite avec le chant ou on n'a pas besoin de faire une fac d'Anglais pour savoir ce que çà veut dire. Le sens est là aussi, dans les paroles, dans les thèmes abordés, et ça fait une grande différence. 

Donc je vais arrêter de dire que Guerilla Poubelle ça m’intéresse pas trop. J'ai bien l'impression qu'ils sont devenus des leaders de la scène punk-rock Française, aussi à mes yeux. Oui je sais que c’était le cas pour toi déjà surement, mais je suis têtu dans la vie aussi, ça joue. 







 


mardi 17 octobre 2017

Punk-rock stars battle: Propagandhi - "Victory Lap" VS Hot Water Music - "Light it up"


Avant-avant-propos: attention, si tu veux éviter du blabla et que tu attends impatiemment que je mette une note pour ces disques, fermes la page tout de suite et ne reviens plus. Si tu veux savoir ce que j'en pense lis juste la fin (après la mention "et ces disques?"). Si tu aimes les gens qui trouvent des prétextes pour écrire des chroniques sans trop parler du disque, tu es au bon endroit alors lis bien attentivement.






Propagandhi: Epitaph, Septembre 2017:


Avant-propos: Après avoir lu les contributions du dernier People Are Better Than Records, dont certaines ont vraiment retenu mon attention, (la mienne en particulier lol), je me suis senti compris quand Vincent du blog survivre la nuit a parlé du fait que parfois, quand tu veux faire la chronique d'un disque, t'aurais juste envie de dire que c'est trop cool et puis rideau. Pour le citer, '' Il y a une limite au nombre de fois où un être humain peut taper les mots « un disque sincère et viscéral, qui tournera un bon moment sur vos platines » dans sa vie''. De mon expérience plutôt limitée, je ne peux qu'être d'accord. Parce que oui, moi aussi j'ai peur de dire 50 fois les mêmes choses et d'utiliser des comparaisons similaires en boucle. Parce oui j'ai l'impression d'avoir atteint cette limite que alors que j'ai surement écrit beaucoup moins de chroniques que lui dans ma vie. C'est ce qu'il s'est passé récemment.

Propos: je viens d'écouter (en boucle et en boucle) le dernier Propagandhi, Victory Lap, et aussi d'autres disques de ces groupes confirmés dont, déjà, je ne sais pas vraiment si ca intéresse quelqu'un de savoir ce que j'en pense (encore moins que les autres). Comme le dernier Hot Water Music, Light it up par exemple, groupe pour lequel mon admiration est presque sans bornes. Bon, j'avoue que j'ai quand même envie d'en parler de ces disques (sinon je n'écrirais pas cet article). Mais j'avais aussi envie d'illustrer deux cas qui se recoupent et qui pourtant sont très différents.

D'un coté, Victory Lap me mets une branlée, mais sans que je trouve des lignes et des lignes à écrire. De l'autre, le nouveau HWM me semble assez plat, sans que je le déteste quoi, mais avec le même manque de mots pour en faire une description. Est-ce que j'ai perdu quelque chose? Peut-être pas.

Tu sais, j'ai parlé récemment du fait que parfois, bien que l'on attende avec impatience la sortie d'un nouvel album d'un de ces "groupes phares", comme Propagandhi, Hot Water Music, ou Against Me! en l'occurrence dans cet article, on se doute que le pic est passé. Que l'épicentre musical est plutôt loin derrière nous. Mais quand même, on aimerait bien ressentir encore une grosse secousse. On les aime et on veut vibrer.

Alors bon, toute cette histoire pour dire que, c'est pas toujours simple. Alors voici deux petites chroniques. Le pic est-il passé?

Et ces disques?

Hot Water Music: a vrai dire je le trouve dans la fourchette basse de mes espérances. En clair, pour un album de HWM c'est pas génial, mais ca aurait pu etre pire. J'espérais mieux mais c'est comme ca. J'espérais que "Never Going Back", le premier single qu'on a pu écouter bien avant la sortie, ne soit pas la meilleure chanson, mais si. Elle est bien, c'est pas le problème. Le problème c'est la comparaison avec les autres. Mais bon au final, tu sais, c'est ce genre de disque qu'il faut écouter plusieurs fois pour faire passer la déception est se dire que c'était pas si mal au final. Reviens dans 2 mois, j'espère que j'aurais change d'avis. Mais j'en suis pas sur, j'ai l'impression que cet album passe un peu trop inaperçu. Le pic est un peu loin, mais on s'en doutait déjà. 

Propagandhi: pas loin d'une bonne branlée, donc dans la fourchette haute de mes espérances.  Deja j'avais écouté "Failed Imagineer"  en boucle, mais quand tu rajoutes le reste, comme en particulier "Comply/Resist" et "Letter to a Young Anus", tu as le son Propagandhi, les textes, les riffs. Et je ne trouve pas cela essoufflé du tout. Eux, pour reprendre l'exemple des groupes qui déclinent, ils y sont pas encore. Bien au niveau du précédent disque, Supporting Caste. Encore plein de choses à dire, j'aime ca.

Un disque sincère et viscéral, qui tournera un bon moment sur vos platines, en quelque sorte. 





















jeudi 5 octobre 2017

Jamie 4 President - The Heartbreak Campaign


Bcore - Septembre 2017


Alors ca mon pote, c'est une sacré surprise. Il en faut bien des bonnes après des décevantes, qu'elles soient un peu attendues (QOTSA?) ou pas trop (HWM?), ou même prévues très mauvaises à l'avance (FF?). Bref, l'année dernière c'était The Hotelier et cette année ca pourrait bien passer par Jamie 4 president. Une bouffée d'air frais, de l'indie rock ensoleillé qui tend vers les bonnes années 90, comme on sait si bien le faire chez Bcore

Et au final, quand on a dit cela, on a tout dit. Parce que si, comme moi, Bcore reflète ce gout prononcé pour les mélodies qui évoquent la plage, les souvenirs de vacances mais sans jamais trop sombrer dans la mélancolie dépressive, alors cet album va tomber à pic.  Et c'est peut-être pour cela que j'étais passé à coté des deux premiers albums du groupe.  

Car cet indie-rock, aussi banal soit-il si on y réfléchit un peu, a pris une teinte spéciale. Mais ne viens pas te méprendre. Je te dis pas que c'est un nouveau No More Lies, ou Vistalegre, parce qu'on en est assez loin. Non, là on est dans la finesse. Pas du genre à s'enchainer de la villageoise pour se mettre la cuite sur la plage. Ici c'est plutôt un petit apéro entre copains, où l'on a sélectionné un bon vin, accessible mais fin, qui ne conduira a aucun vomissement ou gueule de bois le lendemain. On va juste en profiter un peu.

Et dans les mélodies, dans les riffs, j'ai cette impression du "truc en plus", que j'ai aussi en écoutant Brazen ou Pinegrove, sans savoir comment le décrire exactement. Alors te fais pas une idée en écoutant une chanson une fois, quoi que "The Day I fell for a Gipsy Girl" soit tout à fait appropriée.  Mais s'il te plait, laisses toi un peu embarquer par ces chansons. Oublies le fait qu'elles soient simples comme bonjour et qu'elles semblent un peu niaises. Tu vas voir, quand tu vas écouter un peu plus tu vas te sentir mieux.

Bon, j'exagère peut-être un peu. Jusqu'à m'en faire douter, presque, parce que j'ai peur de me lasser assez vite. Je pense pas à l'écouter, alors que quand je le mets dans mes oreilles je le trouve super. Je vais acheter le disque mais je ne sais pas combien de temps je vais l'écouter. Trop de questions, je rembobine.

Mais quand même, ca mon pote, c'est une sacré surprise pour l'apéro. Il en faut bien des bonnes après des décevantes, qu'elles soient un peu attendues, comme un rosé bien fade (QOTSA?), plus surprenantes comme un vin qu'on apprécie toujours mais qui a des moins bonnes années (HWM?), ou même dégueulasses comme une biere chaude en plein soleil (FF?). Jamie 4 President, c'est un bon verre peinard qui se déguste entre copains.Et il sera parfait pour animer des soirées ternes avec un peu de soleil.








lundi 25 septembre 2017

Aviator- Loneliness Leaves The Light Out For Me




No Sleep records - Juin 2017



Aviator. On en a déjà parlé dans ce blog, il me semble. Un premier album très intéressant, qui tourne dans une sorte de post-hardcore moderne, à l'intersection de Terrible Love, Touche Amore et These Arms Are Snakes, du moins c'est ce que j'avais dit à l'époque (sans Terrible Love j'avoue). Je suis toujours d'accord avec moi-même presque 3 ans après, ce qui relève déjà de l'exploit.

Et ce nouvel album, "Loneliness Leaves the Light Out for Me" de déroge pas à cette description. On le sent tout de suite avec la chanson qui ouvre le bal, "I wanna make movies, Heather". Hardcore sombre, mais avec des éclaircies. Violent, mais de manière contenue. Crié, mais pas hurlé. Un mélange que j'apprécie tout particulièrement parce qu'il me rappelle plein de trucs différents.

Pourtant, cela ne m'empêche pas d'avoir une réaction paradoxale en écoutant ce disque. J'aimerais bien que ca envoie plus, que ca fracasse de la basse et de la batterie, que ca s'écorche les tibias en sautant a pieds joints sur les retours, mais je ne suis pas sur d'en avoir envie. Parfois tout doit resté contenu, parfois c'est suffisant. Pas besoin de tout extérioriser, on le comprend aussi comme cela. 

Alors y'a bien un peu de déchet, si on peut dire. Les ambiances sont parfois un peu longues, et certaines chansons sonnent un peu trop comme un revival de Sparta en moins énergique. Je reconnais. Mais, en tout cas, l'ambiance est plus calme que pour son prédécesseur, et il me revient des souvenirs de ce post-hardcore qu'on a tendance à appeler Emo parce qu'il faut le mettre dans une catégorie. il me reviens surtout des groupes des années 2000, Cave In en tête, mais il y a des différences. Alors, ajoutons les qualificatifs: du post-hardcore moderne, avec des mélodies, avec de la réflexion, mais qui sait rester le plus souvent avec un coté simple et épuré. Ça a l'air d'être ca qui fait dire que le groupe a "grandi". Quand tu peux faire plus simple et que ca sonne mieux.

Et perpétuer cette tradition, c'est déjà un bel effort.C'est pour cela que j'ai du mal à comprendre pourquoi Aviator reste assez confidentiel, même sur No Sleep leur label. T'as l'impression qu'ils veulent pas trop les mettre en avant, que même eux y croient pas trop. Et ben moi j'y crois. 



   


jeudi 6 juillet 2017

La Playlist de: ce bon gros road trip de l'été.


A l'heure où vous lirez ces lignes, je serais surement parti (ou pas loin) pour faire de la route et voir des paysages avec un local de l'étape dans un pays qui sait faire du punk-rock, en tout cas je l'espère. Et si je peux concilier ma passion de voyager et ma passion de faire des playlist dénuées de sens, alors je suis content. J'ai donc préparé une playlist pour ça, bien entendu, et elle peut être vue comme ma playlist de l'été si vous voulez.

Bon pour partir j'ai tout préparé:
- J'ai un lecteur MP3 avec 30Go de musique. Et un bon paquet est celle que j'écoutais y'a 8 ou 10 ans, autant te dire qu'on devrait avoir quelques surprises (tu te rappelles de 64 dollar question?)
- J'ai acheté 2 ou 3 trucs pour avoir l'air d'un vrai baroudeur, parce que ca compte. (http://www.gqmagazine.fr/mode/serie-mode/diaporama/comment-avoir-lair-dun-baroudeur-/43980). Bon, dans les faits j'ai que le mousqueton, mais ca fait parti du look hein. J'ai hésité mais le sac Givenchy était un peu too much.
- J'ai deux sacs quechua (un gros et un petit), et une gourde isotherme en métal comme 95% des gens qui partent en vacances. Mais j'ai essayé de customiser le sac avec un patch Against Me et la gourde avec un autocollant Throw Me Of The Brigde. J'aurais bien voulu acheter un pantalon avec un zip qui se transforme en short, mais je vais attendre encore 30 ans.
- J'ai mes vaccins à jour, mais je crois pas qu'il y en ai un contre l'excès de gras, et pourtant c'est bien la maladie la plus dégueulasse qui me guette. Tant pis je prends le risque.
- Si vous avez des conseils pour ne pas se faire haïr par son compagnon de voyage, merci mais c'est trop tard. Au pire j'attendrai mon vol 10 jours à l'aéroport si on m'y dépose avant.
- Mais le plus important, c'est la playlist.

Revue d'effectif. Une chanson par jour.

Preambule: The Gaslight Anthem feat. Bruce Springsteen - The '59 Sound [live Hard Rock Calling 2009]
https://www.youtube.com/watch?v=uPz3GwSqpxs
Avant de commencer, je voudrais évacuer le cliché tout de suite, comme ca c'est clair. Et quoi de mieux qu'un mélange assez improbable (pour 2009) entre le cliché punk-rock cool et l'Amérique cliché santiags et r'n'r? Bon Bruce il connait pas toutes les paroles, il fait un peu un riff en carton sur le couplet, un solo "NIVEAU DE GUITARE DEBUTANT 2", mais c'est l'Amérique.

I - The Flatliners - The Calming Collection [Cavalcade - 2010]

https://www.youtube.com/watch?v=l5X3c22par0
Parce qu'une une playlist commence avec un truc dont on peut pas se lasser. Comme The Calming Collection de Flatliners, A.K.A " l’intro la plus simple et la plus efficace pour entamer 5h de route sous le cagnard ".


II - Gnarwolves - StraitJacket [Outsiders - 2017]
https://www.youtube.com/watch?v=TRefZ6UX1b8
Un des albums marquant de 2017 jusqu'ici qui mérite de voir l'Amérique. C'est tout.

III - The Story so Far - Quicksand [Under Soil and Dirt - 2011]
https://www.youtube.com/watch?v=h3L-xm7bs34
Parce qu'il fallait mettre un morceau de l'un des meilleurs albums de pop-punk mélo du monde. Si des fois t’es fatigué, ca va te remettre d’aplomb direct. Et avec le refrain tubesque qui te fais lever les bras, tes épaules rouges, ton marcel, et tes lunettes de soleil en plastique, t'as l'air trop classe dans le rétro.

IV- Hot Water Music - State of Grace - [Exister - 2013]
https://www.youtube.com/watch?v=mUbX8OXo74c
Parce que si tu fais un road-trip avec un bon copain, faut aussi mettre des chansons qui vont vous rappeler des trucs cools. Comme musique d'eau chaude, featuring Jacques Raganne et Christophe Wollard. Private Joke bonjour. Mais c'est Hot Water Music donc ca va, c'est inlassable aussi.

V- Daft Punk - Da Funk [Homework - 1997]

https://www.youtube.com/watch?v=IewQqGpdmh8
Parce qu’il faut ambiancer la bagnole putain! Ca nous servira dans les rues de n’importe quelle grande ville le soir venu. Même la ville du lac salé? On va voir, mais en tout cas ça va mettre l'ambiance si on peut descendre les fenêtres sans cuire sur place.

VI - The Menzingers - Casey [On The Impossible Past - 2012]
https://www.youtube.com/watch?v=ntY0Qf1j3FY
Parce que The Menzingers c’est tellement la classe mais que dans une playlist on a droit qu’a une chanson. Si je rentre dans un diner je vais penser à cette chanson, peut-être que moi aussi je vais y trouver Casey, et qu'on se mettra la cuite avant de faire la vaisselle.

VII - The 101’s - Pieces [Counterbalance - 2017]
https://www.youtube.com/watch?v=DN8qWPgRnPI&index=1&list=PLOOyEe22hViZmwEivsX-EXEMIK7iMHg9g
Parce qu’il faut bien saluer le travail accompli pour sonner exactement comme l'un des meilleurs albums de pop-punk mélo du monde.Et parce qu'il me faut une chanson dans la playlist dont je me rappelle rien dans quelques années. C'est une raison comme une autre.

VIII - Quitters - The Brighter Shades of Time [Good Night Memories - 2017]
https://quittersmusic.bandcamp.com/track/the-brighter-shades-of-time
Parce que c'est un de mes gros coups de cœurs Français de 2017. Une chanson qui démarre un poil mou, mais qui a le riff le plus copain du monde a 2min37. Et puis parce que voyager c'est oublier que dans la vraie vie, je suis mélancolique. C'est à ça que sert le punk-rock non?

IX - Chuck Ragan - In The Eddy [the Flame In The Flood - 2016]

https://www.youtube.com/watch?v=jEcb0hoRf-Q
Parce qu'on devrait voir des lacs, et que Lac = poisson = pêche = Chuck ragan. Facile.Mais aussi parce que cette chanson instrumentale est parfaite pour un soir à camper, t'as l'impression de l'avoir avec toi, le Chuck.

X - Kavinsky - Nightcall [Out Run - 2013]
https://www.youtube.com/watch?v=MV_3Dpw-BRY
Parce que: quoi de mieux pour rouler la nuit dans LA? Rien, mais j'y vais pas. Alors, quoi de mieux pour rouler la nuit dans la ville du dernier dinosaure? On verra. Je vous dirai en revenant.En tout cas on va baisser la vitre et sortir les gants.

XI - Traverse - The More Miles The Less Troubles [Winter songs for summer bruises - 2016]
https://www.youtube.com/watch?v=3qo3q29PW-o
Parce que un road trip loin, c'est comme une tournée entre potes loin. Cette chanson en est le meilleur exemple. * INSERES LA CITATION DE BLOG DE VOYAGE SUR LES BIENFAITS DE VOYAGER QUE TU VEUX JE M'EN SERVIRAI EN RENTRANT POUR FAIRE LE MALIN MERCI. *

XII - Fargo OST - Wreck & Numbers [2015]

https://www.youtube.com/watch?v=icOD6Lm08lg
Parce qu’à un moment donné, sur la route, tu vas avoir le paysage qui te fais penser à la série. Et parce que ce thème, ce son de batterie, mon pauvre, j'en ai des frissons.

XIII - The Bronx - History Stranglers [The Bronx II - 2006]
https://www.youtube.com/watch?v=3GKxIsCkOSQ
Parce que j'ai pris une branlée en les voyant y'a pas longtemps, que j'ai acheté le tee-shirt et que le jour où je vais le mettre, dans la bagnole, je veux écouter ça. 2006 Pfouah, je suis vieux. JE VEUX HURLEEEEEEEEEEEEER.

XIV - Dude York - Black Jack [Sincerely - 2017]
https://www.youtube.com/watch?v=pYHjjNEyj38
Parce que ça me donne l'impression d'être dans l'Amérique de y'a 30 ans, me demandes pas pourquoi. Cet accent vintage? Cette simplicité des riffs? Y'a de cela, en effet. Une des bonnes surprises du début 2017 aussi ! Merci Cora.

XV - Young Livers - Finger To The Pulse [Of Misery And Toil - 2010]
https://www.youtube.com/watch?v=LG5Rmo49ZTc
Parce que ce qu'on se disait à l'époque, c'est qu'il faudrait faire un groupe de punk-rock aussi efficace que cette chanson de Young Livers. On se disait que c'était pas si compliqué. On y est toujours pas arrivé. Ca nous fera l'occasion de voir si c'est toujours possible, tiens.

Allez Tchao !



lundi 19 juin 2017

The 101's - Counterbalance


Edito: même si j'y ai passé un an, j'ai pas trop eu le temps de faire un inventaire de la scène punk-rock de Eindhoven. Bon de un parce qu'on peut pas dire qu'il y ai un nombre de groupes fou, de deux parce que c'est bien orienté pop-punk mélodique que j'ai parfois du mal à assumer écouter ça. Mais comme c'est l'été et que j'ai envie de roulette, de refrains auto-tunés et de ne plus cacher mon goût prononcé pour le mélo, le moment est venu. Au blues passager répond le punk mélo des vacances.




 Autoproduit (si si) - Juin 2017


En hommage à ce fameux club Clermontois, The 101's sort Counterbalance, son deuxième album, enregistré aux US (comme pour tout bon groupe Européen de mélo qui a un premier album qui a bien marché, le rêve Américain quoi). Jusque là rien de spécial. Sauf que c'est enregistré par Sam Pura, qui a fait la crème de la crème du mélo que j'adore dans son Panda studio. Voilà pour l'histoire jusque là (celle-là pour l'avoir il faut suivre de près).

Pour la musique, en fait, rien de bien spécial non plus, mais des forces implacables font que j'adore cet album. J'essaye de comprendre. 1er élément, on est dans la définition même du pop-punk mélodique, et on peut citer environ 150 groupes qui ressemblent à ça. Mais, car il y en a un, pour moi la musique de The 101's me fait surtout penser à The Story So Far ou Trash Boat, et je me demande si cela ne me suffirait pour trouver ça cool. Super cool même. Désolant? Bon, aussi parce que c'est (presque) aussi bien fait et que c'est pas encore trop cliché (Quoi, discutable? Vous dites? Tant pis). Et puis le son est là, familier.

"Pieces" ouvre impeccablement le disque et OUI, un album de pop-punk mélo DOIT commencer par une grande session de roulette. C'est dans le cahier des charges. Refrain à groupie, reprise avec la petite guitare aiguë, re-roulette, l'exécution est parfaite. En plus des chansons comme ça on en a écouté à la pelle, alors on peut commencer à savoir. Ca me parait tellement familier, comme si je l'avais déjà entendu.

Avant de continuer, je sais que ça sonne cliché. Je sais que c'est ni mieux ni moins bien que les autres surement. C'est a la fois a l'extrême limite d'être mega cliché, et pourtant si loin. Des paroles inexplicables je sais. Mais ça me file un smile ce truc, c'est automatique, j'assume. Et je commence à comprendre pourquoi.

Parce que je me dis que la production est en mode blockbuster, ce qui pour ce genre de musique spécialement est parfait. Faut que ça nous mette des guitares dans tous les sens, des chants beaucoup trop justes pour être vrais, et des parties rythmiques calées à la microseconde près, sinon c'est moins intéressant. Pourquoi je m'y retrouve autant? Rah, peut-être parce que ce bon Sam Pura a enregistré tous les albums de The Story So Far et que le son est... Le même. Mais genre, le MEME. Solution clé en main, on veut le son et rideau. Criticable dans 99,9% des cas mais ici pas tant. Ca me remémore des souvenirs, c'est cool et puis voila. Mets "No Rest" à fond et danse un peu la, allez !

Et puis, tu peux quand même concéder que, pour un album issu du financement participatif le résultat est plus que convaincant. Si tous les produits dont on te vend les bienfaits avec une vidéo cringe, une musique de piano façon l'amour est dans le pré et des gens qui parlent avec la chemise de Steve Jobs et/ou un accent Anglais au rabais étaient aussi efficaces, Kickstarter s'en porterait bien mieux.

J'aurais aimé que le dernier The Story So Far sonne aussi bien tiens. Un sacré compliment. 











 

lundi 5 juin 2017

Grand-Pop - Eight Nights



Specialist Subject - Avril 2016
https://grandpop.bandcamp.com/album/eight-nights



Eight Nights, c'est largement 8 fois suffisant pour me détester, mais c'est aussi beaucoup trop pour être totalement séduit par ce premier album de Grand-Pop. Un candidat au podium des albums les plus cool de 2017, rien que cela.

Et il a mis longtemps à venir, donc si j'en fais une chronique ça veut dire que ça valait le coup (du moins à mon humble avis). Attends, ce truc à tout pour plaire, je te dis. Un nom de groupe super, des membres reconnus dans la scène de Bristol, UK, et un style de punk-rock indie a rassasier les plus gros mangeurs. Après, je pas spécialement obligé de refaire tout l'historique, tous les groupes dans lesquels les membres Grand-Pop ont joué, leur expérience, quand tu dis Caves, Personal Best ou Attika State, tout parle pour eux. OK, le CV est méga alléchant, mais on va juger sur pièce.

Et y'a pas photo.

De toute façon, tu sais quasiment à quoi t'attendre avant d'écouter et force est de constater que les promesses sont tenues. Méga catchy, sincère, sympa, c'est pratiquement ce qu'on pouvait espérer de mieux. "Drop Throw" te mets dans l'ambiance, avec cet indie-punk façon trio power-pop, typique de plein de ces groupes que tu écoutes sur Specialist Subject. Tu vas l'écouter et tu vas me dire si c'est pas vrai. Des exemples?
 - L'intro de "High Hopes" te file le feu aux gambettes d'entrée de jeu, tu sais qu'ils savent faire des bons morceaux.
 - Les Get up Get Up sur "Nervous Nelly" qui te donnent envie de lever le poing
 - Les râles vocaux et le refrain plein de Ohh Ohhh sur "On and On"
Et j'ai pas fini.

De l'autre côté c'est sur qu'on est dans le connu, je vais pas le nier. Mais cette voix quand même, à la fois puissante, maîtrisée et à deux doigts de partir en couille, couplée avec les chœurs quand il faut, les intros qui te font sautiller, les riffs tout droit efficaces, ça te pose une grosse valeur ajoutée non?

Bref, on sent que c'est fait avec passion, sans trop de prétention, et qu'il y a rien d'autre à en tirer que d'écouter le disque et de se remplir d'émotions plutôt positives. Des trucs qui te touchent, c'est l'essence de la musique, j'applaudis.

De l'indie-punk des familles, et puis c'est tout. Sans déconner ça fait du bien, et je vois pas comment le dire autrement: merci Grand-pop.

vendredi 26 mai 2017

1 minute chronique # 12 : Gnarwolves - Outsiders





Big Scary Monsters - Mai 2017

Atatiaaaaaaaa, c'est l'été ! Et quoi de mieux que le nouvel album de Gnarwolves pour le démarrer? J'en sais strictement rien, mais on va voir cela ensemble.

Cette fois, je ne vais pas dire tout et son contraire. J'ai toujours bien aimé Gnarwolves et ce nouvel album Outsiders, qui vient de sortir sur Big Scary Monsters notamment, ne me fera pas changer d'avis. Oui, Adolescence leur dernier EP était quand même un peu décevant, mais ca arrive à tout le monde de rater un match, le tout étant d'etre meilleur la prochaine fois. Pour te convaincre du bien fondé de Outsiders, écoutes le triptyque "StraightJacket" - "Car Crash Cinema" - "Wires" qui est presque parfait, assez semblable à ce qu'on a pu écouté sur Chronicles of Gnarnia d'ailleurs.

C'est des fois pas assez punk comme  j'aimerais, oui mais la musique retrouve ce coté skateboard et copains qui a fait ce groupe ("Paint Me A Marytr" genre, non?). Comme quoi on peut (ré)évoluer dans le bon sens sans trop renier ses traditions. On y trouves des accents un peu plus pop, Emo, power pop presque, mais j'ai pas grand chose à redire au final.

Si, en fait si, la fin est un peu plus ennuyeuse ("Argument", Taking to Your Ghosts). Bizarre d'ailleurs, c'est presque toutes celles qui ont un coté Emo grunge un peu. Fallait bien dire un truc négatif, oui oui.

Il n'en reste pas moins que  la face toujours punk de Gnarwolves est bien là, et cet album me parait un bon argument pour mettre quelques titres dans une playlist de l'été, non? 



mardi 9 mai 2017

Le syndrome RR, illustré par The Flatliners - Inviting Light





Ce blog se veut dorénavant aussi de santé publique. Plus particulièrement, en tentant de vous éclairer sur des pathologies communes, leurs causes mais parfois aussi leurs remèdes. Si on peut vous aider... Ce premier numéro est donc consacré à l'étude d'une pathologie ma foi heureusement pas encore trop répandue dans le punk-rock, mais qui pourrait vite devenir un souci, à savoir le syndrome RR. Explications.

Le syndrome RR, qu'est ce que c'est? 

Le syndrome "1er album chez Rise Records", plus connu sous le nom de syndrome RR, est une maladie qui à touché un certain nombre de groupes "punk-rock" majeurs ces dernières années. Il se traduit par la production d'un album sur le label Rise Records, par un groupe ou un artiste déjà vu comme "confirmé" sur la scène punk-rock. La plupart du temps, ce syndrome se traduit par une musique plus molle, plus épurée et beaucoup plus fade que dans les albums précédents de des groupes en question. Elle peut conduire à des résultats souvent très mauvais, allant d'un simple album à jeter, jusqu'au décès du groupe (Make Do And Mend, vous vous en souvenez?). Cette pathologie doit donc être prise très au sérieux, et c'est l'objet de cet article. Pour cela, illustrons notre discussion d'un cas d'étude.

Introduction du cas d'étude



Un des cas en date les plus récents concerne les canadiens de The Flatliners. Bien qu'en parfait santé avec son album référence Calvalcade, sorti sur Fat Wreck Chords en 2010, et une bonne suite Dead Language en 2013, le groupe a contracté le syndrome RR en Avril 2017 pour son nouvel album, Inviting Light. En cette date, le groupe est toujours actif, et son album en écoute, ce qui semble un signe positif. Néanmoins, une question mérite d'être posée avant d'aller plus loin.

Est-il possible de ne pas trop en souffrir?

Heureusement, la réponse est oui. Les statistiques montrent clairement qu'un groupe peut s'en sortir, même si le taux de rémission reste très faible. La manifestation la plus frappante de cet espoir se nomme Hot Water Music, qui a contracté le syndrome RR pour son dernier album, Exister en 2012, sans avoir aucune séquelle notable. Certes, il n'était pas au summum du groupe, mais ils sont restés les patrons. Nous pouvons également citer Bouncing Souls, qui sans impressionner, gardent une constance appréciable. 

 C'est grave docteur? 

Dans le cas de The Flatliners, le diagnostique est plutôt difficile à poser. D'une part, il fallait plutôt d'attendre à quelque chose de différent pour cet album, plus posé, plus travaillé, moins punk-rock finalement. La part due au syndrome RR est donc difficile à cerner. Ce que l'on peut dire, c'est que certains morceaux sont vraiment sympas, surtout au début en fait ("Mammals", "Human Party Tricks") même si on oublie complètement le punk mélo, ce qui reste un des signes mauvais du syndrome RR. C'est parfois ultra simple, rock, mais les refrains façon Foo Fighters (Indoors par exemple) me refroidissent un peu. Pour appuyer là où ça fait mal, plus on avance dans cet album, moins je suis convaincu. Ses accents de guitares sèches ne sont pas toujours les bienvenus,  et ça pèse un peu sur l'ensemble. Vous avez remarqué que c'est l'un des signes d'albums plus '' produits'', ces guitares sèches sur les refrains ? Ca doit donner un accent plus radio, je sais pas.

Bref, J'aurais apprécié un peu plus de folie. A peine plus hein, pas faire un plongeon de 25m dans un canyon, mais juste celui de 5m à la piscine de La Bourboule m'aurait suffit. Mais je m'égare, car c'est bien un autre point important du syndrome RR : le manque de prise de risque. Tout est quand même calibré, renté au chausse-pied, pour que rien ne dépasse. 

Bon, j'ai pas envie d'être trop catégorique non plus, je vais l'écouter encore.

Verdict

Il fallait s'attendre à une baisse de régime de la part de The Flatliners, qui peut s'expliquer par différents facteurs que j'ai tenté de décrire plus haut. Leur musique n'as pas perdu d'intérêt pour autant, à mon avis, car il reste une bonne partie de cet album que j'écoute avec plaisir. Mais bon, si réduire les tempos de 20 points, mettre de la guitare sèche sur tous les refrains et éviter soigneusement toute roulette est tout ce que le syndrome RR a apporté à The Flatliners, alors je crois qu'ils sont affectés. 










lundi 1 mai 2017

Quitters - Good Night Memories


Coprod' - Avril 2017


Quitters - punk-rock indie - Gainesville VS Montpellier -  sourire - soleil et copains. 

Comme quoi faut pas se casser la tête des fois. Avec ces simples qualificatifs vous devriez déjà comprendre où je veux en venir. Et si tu te poses la question, la réponse est OUI.

OUI, on a encore le droit à un autre groupe Français qui sait faire du bon punk-rock pour aborder l'été sereinement (si c'est encore possible, on verra cela bientôt). Ça commence à faire pas mal, et ce n'est surtout pas moi qui vais m'en plaindre. Parce que ce premier album, c'est un truc qui mélange de l'indie, de la roulette, un peu de rock'n'roll mais c'est surtout du punk-rock des familles. En fait, Quitters, si Phillipe Etchebest était punk-rocker et pas cuisinier, il en dirait surement que c'est ce qu'on attend d'un groupe de punk-rock de la vie de tous les jours. Du fait maison, du fait avec amour avec des produits frais et de qualité, mais surtout sans chichis. Alors ça ne joue pas dans la catégorie palace 5 étoiles, si on veut pousser un peu, je l'accorde. Les menus sont parfois goûtés maintes fois, mais on s'en fout, car pour cette fois on ne fera pas la fine bouche.C'est décidé, mais pourquoi?

Parce que simplement, les conditions pour nous faire passer un bon moment sont réunies. Le son est au rendez-vous, les chœurs faciles à apprendre, et les riffs de guitare bien jolis. Je lui donnerais presque une étoile au guide Chuck Ragan du punk-rock, pour les efforts fournis, et l'évolution par rapport au premier EP. Dans les faits on a de l'indie punk comme les cadors Français, genre Not Scientists, mais avec des accents instrumentaux comme Cold Heart Days ("Sweet Memories"), des accents indie comme Heavy Heart ou Water Mane ("Promises to Myself") une dose d'Emo-soleil à la Sport ("The Brighter Shades of Time"), d'Emo-punk à la RAVI ("Life Inside"), de punk à roulette sauce r'n'r à la The Reaction ("Misery", "Burn Burn"), mais surtout une bonne dose de punk-rock Ricain dont on a tous écouté et réécouté les disques en boucle ("Why Should We Burn Our Lives?" qui est LE tube si il fallait en choisir un). Tout ça se mélange, et c'est ce qui m'as attiré l'attention directement je pense.

Du coup, il pourrait évidemment découler un petit manque de cohérence avec tous ces noms les uns à la suite des autres, mais c'est pinailler pour rien. Au contraire, c'est vraiment intéressant d'entendre comment le mélange s'opère, et qu'avec tout ça Quitters garde son identité. Une nouvelle identité. Ces chansons, elles me font repenser à plein de groupes, mais sans forcément les revivre entièrement. Il est là le bon point, il est LA. Les émotions, mais bien dosées.

Car, tout comme certains chefs en devenir, Quitters tire parti de certains groupes qui l'ont précédé, pour nous remettre dans le bon chemin avant l'été. Impeccable. 















mercredi 26 avril 2017

The Menzingers - After the party


Février 2017 - Epitaph Records


Celui-la, on peut dire que je l'attendais. Pre-commandé et compagnie, une vraie groupie. J'étais sur que ça allait être l'album de l'année (enfin a part si HWM sort un album en 2017 bien entendu, mais c'est une autre histoire). Pour peu, j'aurais pu écrire cette chronique en avance en disant qu'il ne fallait presque rien en dire de plus tellement c'était génial. Il me manquait juste a insérer le nom des chansons que je préférais, et pour faire genre critiquer un peu celles que j'aimais moins. Alors il faudrait surement dire que c'était un peu plus gentil, comme prévu, et que ça pouvait en déranger certains, je comprenais. Mais bon, l'autoroute quoi, cette chronique.

Celui-la, pour vous en dire plus, c'est After The Party, le 4ème album de The Menzingers. Et mes arguments pour l'encenser sont nombreux. Un groupe qui a fait deux albums précédents fabuleux, que j'ai sérieusement écouté des dizaines et dizaines de fois, même si paradoxalement je ne m'y suis intéressé que très récemment. Un groupe qui est aussi rentré dans un top de mes groupes de punk-rock préféré, il faut bien le dire. Je peux m'identifier aux paroles, à la musique, c'est parfait.

Mais comme bien souvent, ce n'est pas ce qui est prévu qu'il se passe. Refaisons l'histoire.


Vendredi 3 Février 2017

C'est le jour de la sortie, et je reçois les mp3. Première écoute, joie, branlée j'aime pratiquement tout. Même "After The Party" qui pourtant ne m'avais pas emballé quand ils l'avaient mise en écoute. Je salive d'avance d'avoir le temps de l'écouter. Louer une bagnole pour aller chercher des affaires et faire de la route, ca aide et j'écoute l'album genre 4 fois de suite. A l'aller et au retour. Ces chansons ultra simples, comme "Charlie's Army", mélancoliques comme ''Lookers'' ou ''Your Wild Years'', efficaces au possible comme ''Telling Lies'', je suis sous le charme. C'est 10/10.  


Lundi 5 Février 2017

J'écoute encore et encore. J'écris la chronique dithyrambique, elle est presque prête. mais quand même, j'aimerais pas faire un jugement trop biaisé (remarques ca m'est arrivé quelques fois déjà). Attendons un peu.


Lundi 13 Février 2017

Franchement je commence à douter.  Au final y'a des chansons un peu cliché non? Je saurais pas trop dire. C'est vrai que j'aime moins "Midwestern States" par exemple, et "Charly's Army" même cool, fait un peu Foo Fighters discount. Non, non, c'est pas encore le moment.


Jeudi 23 Mars 2017

Bon, ca fait pas loin d'un mois que j'ai pas écouté le disque en entier. Oui j'ai mis "Lookers" dans mes nouvelles enceintes car celle là impossible de m'en lasser, mais c'était juste pour m'auto-satisfaire d'avoir enfin du bon son dans mon salon. Faut quand même que je remette le vinyle. 


Mardi 24 Avril 2017

Ouah, je viens de me rappeler que j'avais un blog. Cet article était écrit depuis un moment d'ailleurs. Mais tiens, cela va me permettre de faire le bilan. Après presque 3 mois, j'avoue, je connais cet album par cœur. Je l'écoute encore, et je l'écouterai encore. Pourtant il a des défauts, c'est évident, mais je dois m'avouer vaincu. Parce que, quand j'ai envie d'écouter un truc cool apres une bonne journée, j'écoute ce disque. Parce que quand je vois le premiers soleils Bruxellois du printemps qui me donnent la peche, j'écoute ce disque. C'est fait sans vraiment y réf'echir d'ailleurs, et c'est pour cela que j'y crois.

Donc, difficile de cacher le contraire, The Menzingers reste un de mes groupes préférés, et After The Party un vrai super disque. 








mercredi 15 mars 2017

Les histoires #1 - Les concerts punk-rock tout seul. [Partie 1]



EDITO:  

Je viens de passer une bonne année aux Pays-Bas, et j'ai eu l'occasion d'expérimenter les concerts tout seul. Oui, peu de gens aiment le punk-hardcore, surtout dans mon équipe de recherche. C'est pas toujours cool, mais ça m'a donné envie d'écrire sur ça. On va voir. 

Ce texte est techniquement de la fiction, au sens où tout ce que je raconte n'est pas vraiment ce que j'ai vécu, même si ça part de faits réels parce que l'idée m'est venue en me faisant un peu chier à des concerts j'avoue. Pour ce qui est vrai et ce qui est inventé, je passerai les détails (mais pour ma défense j'ai jamais eu de tee-shirt Madball par exemple hein, ni instagram d'ailleurs). Allez!  


 Les concerts punk-rock tout seul. Partie I




Un des trucs les plus cools qui peut arriver dans la vraie vie, c'est d'aller à des concerts. Je pense qu'on sera d'accord. Partager des moments forts, hurler les chœurs de "Trusty Chords" avec Chuck Ragan et Chris Wollard en personne, ou faire un slam au-dessus de la foule sur "Wake The Dead" à un concert de Comeback Kid. Bref, tu peux remplacer ces noms de groupe par d'autres que tu préfères, je parie que ces sensations resteront identiques. Le genre de choses qui reste gravé dans ta mémoire pourtant bien sélective pour un bon moment. Alors pour résumer rapidement, tout commence pour le mieux. D'abord, tu regardes négligemment sur les internets, et tu tombes sur un concert de folie prochainement ("Ouah, un mini-festival avec  Gorilla Biscuits, Modern Life Is War et Touche Amore!!!"). Le sang te monte directement au cerveau, et tu sens une excitation soudaine. Tu demandes à tes copains qui va y aller, tu achètes tes billets, et surtout tu te prépares à passer du bon temps (par exemple en apprenant quelques chansons de Fever Hunting, le dernier Modern Life Is War, pour pouvoir les hurler avec le chanteur quand il va te tendre le micro). En plus, pour des gens qui aiment le punk-rock/hardcore comme nous, y'a des chances que ça soit dans une petite salle, ce qui ajoute tout de suite de l'intérêt. Bref, on devrait encore une fois être d'accord (sinon remplace Gorilla Biscuits, Modern Life Is War et Touche Amore par qui tu veux du moment que tu les aimes bien). Mais tout n’est pas si simple. 

Particulièrement parce que l’un des trucs les moins cools qui peut arriver dans la vraie vie, c'est d'aller à des concerts. Allez, je t’entends penser que j'exagère, tout de suite, comme bien souvent. Ah, pas si sûr, car tout change si, en l'occurrence, t'y vas tout seul, dans une ville où tu connais pas un chat, et dans un pays où la langue que les gens parlent ressemble plutôt au son de la toux grasse de ton grand père quand il a attrapé mal à cause des premiers froids. C’est vrai, tu sens aussi le sang soudainement circuler plus vite dans ton corps, mais cette fois, pas certain que ça soit de l’excitation. Pas d’amis, pas d’activité sociale, pas d’excitation de groupe. En effet, ça ressemble plutôt à de l’appréhension. Mais tu ne t’en rends pas compte tout de suite car souvent tu confonds les deux sentiments. Je te comprends, c’est un peu pareil pour moi. Bref, quoi faire dans ce cas ? Bon, je vais te dire ce qu’il va se passer, si ça peut servir à quelque chose. 

Le jour J, naïvement, tu es toujours hyper content, tu marches vers la salle de concert, il fait beau, et tu as précautionneusement sélectionné le tee-shirt de groupe que tu portes pour l’occasion. Pas un tee-shirt d'un des groupes qui joue ce soir, ça ferait groupie à la con. Plutôt un tee shirt d'un groupe un peu relié, mais pas trop cliché non plus. Si l'on reprend notre exemple, un tee shirt Youth of Today est particulièrement approprié si tu veux voir Gorilla Biscuits. Si par ailleurs tu as plus de 35 ans, ça imposera encore plus le respect - si tant est que tu sois encore Straight Edge - ("je les ai vus en 1988 à Amsterdam mec. C'était la bonne époque"). Sinon, si comme moi tu es venu presque en particulier pour Modern Life Is War, c'est un peu moins évident, il te faut un truc plus subtil. Madball? Non, trop typé bermuda avec les chaussettes de sport à bandes rouges montées sur les tibias (mais surtout : pourquoi t’as un tee shirt Madball ? Bref). Defeater? Un peu controversé. C’est là où tu te mets presque à regretter ce tee shirt noir de Have Heart que tu as oublié chez ta mère l’autre fois, bref. Heureusement pour toi, il te reste celui de Birds in Row. En effet, il en jettera auprès des plus avertis, c'est un choix judicieux. Certains ne connaissent pas trop, donc tu suscites l'intérêt, et tu sauras quoi leur dire. Par exemple, que ce sont des potes à toi (ce qui est pratiquement faux) et que tu viens d’enregistrer un disque avec ton groupe dans le même studio qu’eux (ce qui est factuellement vrai). Je sens que la confiance est encore là, t'as tout préparé. Pourtant, aller tout seul à un concert, au risque de me répéter, ça change tout.

Déjà, vu que personne ne t’attend, pas besoin d'arriver trop tôt. En plus, aller à un concert, c'est pas comme aller voir un match de rugby où tu peux entrer tôt dans le stade, t'imprégner de l'ambiance, sentir les odeurs du stade, même tout seul (à condition d'être un amoureux de ce sport). Non non là, si ça t'es déjà arrivé, tu sais que tu vas te faire chier un bon moment avant que le premier groupe ne commence. Tu pourras peut-être profiter du batteur qui tape pendant 15 minutes sur sa caisse claire lors des balances. Au Stade, tu peux prendre le temps de regarder les gens être heureux. A un concert, dans cette salle sans lumières, tu ressembles juste à un mec bizarre qui mates les gens. Mais, tu m’as l’air un peu trop inexpérimenté pour le savoir ; Alors ça se passe comme ça :

1 - Tu entres dans la salle, où il y a des groupes de gens éparpillés un peu partout, en mini-cercles à discuter et tu te dis que t’es pas invité (en plus tu ne vois pas spécialement comment l’être). Tous ces groupes ont l’air si cool pourtant. 

2 - Tu te mets quelque part, sachant qu'il y a pas mal d'espace libre partout. Mais où? Alors là, le choix est difficile. Je dirais qu'au début, tu peux te caler contre un mur sur le côté, ça f'ra.

3 - A cet instant, tu le sens. Tu le vois. Le blues t'envahit d’un seul coup. Tes chances d’avoir une conversation non forcée avec quelqu'un dans les 3 prochaines heures sont proches de zéro. Tu le sais maintenant.

Alors que faire? La réponse est évidente. Evidente. Tu sors ton portable de la poche et tu essayes de te convaincre que ta vie n'est pas si naze. Tu scrolles frénétiquement ton facebook, ton instagram ou les deux. Tu envoies quelques messages aux connaissances que tu penses les plus solidaires, mais le coeur n'y es pas. Tu textes quand même. Réponses lapidaires, ou pas de réponses du tout. Merci pour le soutien, et en plus seulement 10 minutes se sont écoulées. Et cette conversation ne reprendra pas avant la fin de Modern Life is War sinon tu vas montrer à tes potes que tu te fais chier. Pas bon pour ton image. En plus, on est Dimanche, 17h, le moment où personne ne fout rien, mais surtout le moment où personne n'as envie de foutre quelque chose. Tu essayes de sourire à quelques memes sur 9gag, mais tu as vite fait le tour. Sauf que, heureusement pour toi il te reste encore plusieurs jokers dans ce genre de situation.

#3: aller boire un coup. Peut-être quelque chose ressemblant à un contact social pourrait s'établir au bar, qui sait, ou au moins tu auras eu un semblant de conversation avec la serveuse (qui en a vu d'autres, des comme-toi). Mouais, pas très efficace donc.

#2: aller regarder dans le merch et les éventuelles distros. Bonne idée, surtout si t'as prévu d'aller acheter un tee shirt et/ou des disques. Surtout, n'achètes pas quelque chose tout de suite, ça te resterait sur les bras tout le concert et tu aurais l'air encore plus freak (oui, encore plus que ça), et crois moi, t'en as pas besoin. Par contre, rien ne t'empêches de regarder, et de discuter avec le mec qui tient le merch. Bon vous êtes pas des grands amis, la discussion sera très basique mais au moins quelqu'un va te parler (surement parce qu'il n'aura pas le choix, certes, mais c'est quand même bon à prendre). C'est sur, "The tour is great so far", "We are so stocked to be here" et "Man, thanks a lot for your interest, I am glad that a lot of people came here on a Sunday night" ne sera jamais élu comme la conversation de l’année, mais quand même. Tu n'auras pas appris tant que ça, mais c'est à toi de poser les bonnes questions aussi, merde. J’essaye de sauver ta soirée hein. 

#1: Parler à des gens? Facile hein? Non, pas tant, tu es bien trop timide pour faire ça. 


Portable sorti de la poche, facebook, instagram, 9gag, blues. 


Après qu'une quantité impalpable de temps ne soit passée, entre regards dans le vague, un sirotage d'une bière pleine de mousse et de très nombreux checks sur ton smartphone parce que "dans la poche, tu as senti que ça vibrait" mais non, les lumières s'éteignent et le concert commence. Enfin. 




lundi 13 février 2017

la playlist de: vous avez dit Hardcore Moderne? PART 2 [Lille HC city]


Par les temps qui courent, il faut avoir une sacré playlist pour se défouler le soir en rentrant chez soi. Fermer les réseaux sociaux, se couper un peu de toutes les conneries que l'on a entendu dans la journée, et se décharger. A cet instant, il nous faut du bon gros hardcore, puissant, violent. Il nous faut quelque chose pour extérioriser quoi. Heureusement, certains sont là pour nous filer un coup de main.  

Dans la parfaite veine hardcore moderne que j'ai décrit dans la partie 1 de cette playlist, les Français peuvent tirer leur épingle du jeu, nous l'avons déjà vu (LA). En particulier, on peut compter sur la scène Lilloise. Preuve en est, avec deux groupes qui ont sorti des disques récemment, dans des styles à la fois similaires et différents. je veux parler de Drawbacks et Fake Off. Revue d'effectif pour cette seconde partie de la (cette fois petite) playlist du hardcore moderne.


DRAWBACKS - Common Impairements




La (première) preuve en est avec le nouvel EP de Drawbacks. Du hardcore violent, teinté de mélodies, mais sans jamais tomber dans l'Emo surjoué (et c'est bien le plus important). Alors, c'est vrai qu'on frôle la limite de la définition que j'ai du hardcore moderne, parce qu'ici on garde beaucoup de codes d'un punk hardcore à la Comeback Kid et consorts, mais dans le quel on incorpore du Modern Life Is War. Le mélange est ultra intense, parfaitement dosé, avec une colère à la fois froide et puissante. Tu vois, c'est un peu comme si ta façon d'exprimer le mieux ta haine était d'hurler, en face de ton interlocuteur, droit devant, sans prendre de gants, au lieu de faire ta pleureuse en espérant l'attendrir. Non non là, tu fais face, mais t'es pas sans cœur non plus. Toi aussi tu ressens des choses, juste que tu te laisses pas faire. Froid et lucide. Voila le mélange, voilà pourquoi je dis bravo.


FAKE OFF - Boréal




La (seconde) preuve en est avec le nouvel EP de Fake Off. Ici, on est vraiment dans le punk hardcore melodique mais pas trop criard, avec un peu de screamo lissé, et ca me fait quand même pas mal penser à Pianos Becomes The Teeth et consorts. C'est presque aussi efficace, aussi rentre-dedans d'ailleurs, mais surtout le concept de l'EP est mûri, réfléchi, et ce ne sont pas juste 5 chansons jetées sur une galette en plastique. Ce genre de musique, c'est celui que tu hurles avec les tripes, sans tricher, celui qui te rassemble, et tout à été fait dans ce sens j'ai l'impression. J'avais déjà vraiment aimé leur album précédent mais là je dois dire que ca a pris un autre niveau, presque aussi élevé que les cadors du secteur. Et puis, comme j'ai des espions partout, je peux aussi vous dire que les informations sont concordantes pour dire qu'en concert, vous risquez de prendre une branlée.



jeudi 2 février 2017

Anchord - As A Real Return







Bcore - Janvier 2016




Oui, c’était auto-prédit que j’aime ce nouvel album de Anchord. En plus bon je déroge rarement à la règle, c’est comme ça. Oui, dans un sens, je loue beaucoup les émotions, le ressenti, et je reste convaincu que c’est le plus important quand on écoute un disque, mais... Oui dans un autre sens y’a quand même des groupes qu’on est largement plus prédisposé à aimer d’entrée que d'autres. Presque même sans avoir écouté, comme on irait voir le dernier film de Woody Allen sans même regarder la bande annonce (facile c’est presque toujours la même, mais ça ne t’empêches pas d’y aller à chaque fois).
C’est le cas précis avec Anchord, mis en avant avec des hastags emopunk, Title Fight, Into it. Over it mais surtout Bcore. Tout de suite, mes sens sont en éveil, parce que si l’on parle de mes groupes préférés de Bcore, et qu’on y ajoute mes parties préférées de Title Fight et de Into It. Over It ça peut être facilement l’album de l’année. Oui, il faut en avoir pour mettre cette publicité en avant mais c’est que ça doit valoir le coup. En plus Bcore, c’est un label qui fait quand même référence. Enfin, à quoi je m’attends au fait ?
Bon, quand je parle de mes groupes préférés de Bcore, dans ce style de punk-rock ici, c’est surement No More Lies et Vistalegre. Ce style de punk-rock ensoleillé mais pas trop lissé, qui te fait chanter les chœurs à tue-tête. Ensuite, pour moi Title Fight, c’est Shed et Floral Green, le reste étant vraiment trop éloigné de "une touche d’Emo dans le punk-rock" . Et puis Into It. Over It, c’est l’Emo 90’s bien fait, en particulier dans Proper. Donc, si ce groupe peut tout mélanger, ca risque de me mettre une grosse calotte. Mes attentes étant à leur point culminant, vous devriez maintenant en être convaincu, voyons si le plat est aussi bon que le menu le laisse suggérer.
Sur le début, j’ai quand même l’impression de sentir un peu cette influence Bcore. J’avoue, quand on le sait c’est plus efficace, mais quand même. Après, c’est moins ensoleillé que No More Lies, et il me manque ces refrains fédérateurs et ces lignes de chant parfaitement placées, mais franchement le niveau est vraiment bon, le son aussi, et les jeunes ont pris les bons exemples. Attendons encore un peu. Et, après 3 rounds d’observation, le 4eme me mets pratiquement KO. « New Existence Plug In », c’est CA que j’attendais. J’y trouves les riffs Emo-grungy-punk relancés dans Title Fight, mais avec une part moins sombre, moins noire, plus lumineuse. Un gros sport braqué sur la figure.
Ensuite, c’est vrai que cette influence se confirme beaucoup, presque un peu trop d’ailleurs, sur les chansons suivantes à tel point qu’on pourrait presque penser que certaines sortent de Floral Green. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir, et surtout en ce moment. Dejà-vu ? Certainement, mais tant pis. Bien fait comme ça je prends direct. Certaines chansons sont un peu moins directes ou un peu moins accrocheuses j’avoue, mais toujours avec c’est vrai ce goût persistant d’Emo 90’s qui relève la sauce. C'est largement suffisant pour que je sois conquis.

Une bien bonne surprise dès le début d'année, c'est toujours bon à prendre. La voici avec Anchord, et franchement ça risque de rester dans mon lecteur MP3 un paquet de temps. Merci.







vendredi 6 janvier 2017

Heavy Heart - Distance


Edito: parfois, les chroniques que j’écris me font dire des choses un peu exagérées. C'est ce qu'il s'est passé quand j'ai eu quelques retours sur ce que j'avais pu dire du premier EP de Heavy Heart. La chronique est parue un peu dure, alors que j'avais plutôt bien aimé le disque. Mes comparaisons sont parfois douteuses, c'est assumé, mais ça me fait dire des choses un peu différentes de ce que je voulais parfois. Tant pis, je vais essayer de mieux faire cette fois. 



Janvier 2017 - Grosse coprod'


Heavy Heart, si c'était une fille sur laquelle j'avais un crush, ce serait une de celles qui me laisserait une seconde chance, après avoir foiré notre première rencontre. Ouais, j'étais stressé un peu, j'ai eu une petite bouffée de chaleur au moment d'engager la conversation, et j'ai parlé pendant 39 minutes des "bienfaits de la calibration de circuits Radio-Fréquences grâce à des capteurs non-intrusifs qui permettent de compenser sans contact les variations du procédé de fabrication des circuits CMOS" quand elle m'as demandé ce que je faisais dans mon travail. Bref, on peut pas dire que ça se soit super bien passé. Mais, après avoir rediscuté un peu par texto, elle a accepté qu'on se voit encore pour de vrai. En plus, pas au bar autour d'une bière cette fois, mais même au resto où l'on aura plus que 5 chansons pour parler. J'ai hâte.

Heavy Heart m'as donc laissé écouter son premier album, Distance, qui vient de sortir. Le démarrage est super, "Unravel" et ce goût indie-punk qui m'envahit, je le connais assez bien, mais surtout j'en suis particulièrement friand. On reconnaît le style, du punk-rock style Floride, avec un penchant indie, dans la droite lignée de leur premier EP. Forcément, vous me direz, mais c'est pas toujours une évidence. Je crois reconnaître en particulier La Rupture, bien aidé par le chant, mais quelque chose est un peu différent.

Par contre, et je dois bien l'avouer, ce genre de musique, c'est pas le style le plus évident à faire, parce que c'est simple, revu, et qu'il faut vraiment faire des bonnes chansons pour que ça pète. Souvent ce qu'il se passe quand j'écoute ce genre de disque, c'est qu'il y a quelques tubes géniaux, mais le reste rentre dans le rang, semblant au final plus banal après la surprise des premières écoutes. Et j'avais un peu peur que ça soit le cas ici. Bon, d'un autre côté, je vais l'admettre facilement, je me lasse parfois trop vite c'est sur. Il n'empêche, je suis attentif, et pour l'instant tout va bien. Les tubes? "Unreavel" et "Silent Fortress" juste derrière, "Respite" vers la fin, c'est impeccable.  En écoutant la suite, pas vraiment de signe de lassitude non plus, et j'aime toujours le disque. Normal après tout, car la musique me semble plus mature, le style plus assis, les compos plus efficaces ("Poison" et ses chœurs entraînants, "Caged" et sa rythmique punk-rock parfaitement balancée, et autres). Bien bien. 

Non, y'a pas à dire, ce deuxième rencard se passe vraiment à la cool. Pas de blancs, pas de sujet de conversation bizarre, et l'impression de se sentir un peu plus à l'aise que le premier coup. Sûrement parce qu'on s'est déjà vu, que je suis plus tranquille, et que je sais mieux à quoi m'attendre. On va recommander un verre tiens, j'ai plus trop peur de dire des conneries (et j'ai déjà expliqué le sujet de ma thèse en entier la dernière fois, ça devrait aller).

Le refrain de "Respite" résonne dans le casque et j'ai envie de chanter. J'aimerais bouger un tout petit peu plus mon boule mais ça va. Plus généralement, je trouve que le style est mieux assumé en fait. Les chansons vont au bout des choses, en tout cas c'est l'impression que j'en ai. Les gars ont trouvé une voie qui leur correspond bien, et les chansons vont dans le même sens, c'est ce que j'aime. Et puis, ces chœurs, ça me fait toujours de l'effet. Bref.

En résumé, oui, cet album de Heavy Heart est meilleur pour moi. Oui ça me fait plaisir d'écouter des groupes Français comme ça. Non ce n'est pas la révolution, mais oui en effet c'est déjà beaucoup.

Je crois qu'on sera amené à se revoir :)