lundi 19 juin 2017

The 101's - Counterbalance


Edito: même si j'y ai passé un an, j'ai pas trop eu le temps de faire un inventaire de la scène punk-rock de Eindhoven. Bon de un parce qu'on peut pas dire qu'il y ai un nombre de groupes fou, de deux parce que c'est bien orienté pop-punk mélodique que j'ai parfois du mal à assumer écouter ça. Mais comme c'est l'été et que j'ai envie de roulette, de refrains auto-tunés et de ne plus cacher mon goût prononcé pour le mélo, le moment est venu. Au blues passager répond le punk mélo des vacances.




 Autoproduit (si si) - Juin 2017


En hommage à ce fameux club Clermontois, The 101's sort Counterbalance, son deuxième album, enregistré aux US (comme pour tout bon groupe Européen de mélo qui a un premier album qui a bien marché, le rêve Américain quoi). Jusque là rien de spécial. Sauf que c'est enregistré par Sam Pura, qui a fait la crème de la crème du mélo que j'adore dans son Panda studio. Voilà pour l'histoire jusque là (celle-là pour l'avoir il faut suivre de près).

Pour la musique, en fait, rien de bien spécial non plus, mais des forces implacables font que j'adore cet album. J'essaye de comprendre. 1er élément, on est dans la définition même du pop-punk mélodique, et on peut citer environ 150 groupes qui ressemblent à ça. Mais, car il y en a un, pour moi la musique de The 101's me fait surtout penser à The Story So Far ou Trash Boat, et je me demande si cela ne me suffirait pour trouver ça cool. Super cool même. Désolant? Bon, aussi parce que c'est (presque) aussi bien fait et que c'est pas encore trop cliché (Quoi, discutable? Vous dites? Tant pis). Et puis le son est là, familier.

"Pieces" ouvre impeccablement le disque et OUI, un album de pop-punk mélo DOIT commencer par une grande session de roulette. C'est dans le cahier des charges. Refrain à groupie, reprise avec la petite guitare aiguë, re-roulette, l'exécution est parfaite. En plus des chansons comme ça on en a écouté à la pelle, alors on peut commencer à savoir. Ca me parait tellement familier, comme si je l'avais déjà entendu.

Avant de continuer, je sais que ça sonne cliché. Je sais que c'est ni mieux ni moins bien que les autres surement. C'est a la fois a l'extrême limite d'être mega cliché, et pourtant si loin. Des paroles inexplicables je sais. Mais ça me file un smile ce truc, c'est automatique, j'assume. Et je commence à comprendre pourquoi.

Parce que je me dis que la production est en mode blockbuster, ce qui pour ce genre de musique spécialement est parfait. Faut que ça nous mette des guitares dans tous les sens, des chants beaucoup trop justes pour être vrais, et des parties rythmiques calées à la microseconde près, sinon c'est moins intéressant. Pourquoi je m'y retrouve autant? Rah, peut-être parce que ce bon Sam Pura a enregistré tous les albums de The Story So Far et que le son est... Le même. Mais genre, le MEME. Solution clé en main, on veut le son et rideau. Criticable dans 99,9% des cas mais ici pas tant. Ca me remémore des souvenirs, c'est cool et puis voila. Mets "No Rest" à fond et danse un peu la, allez !

Et puis, tu peux quand même concéder que, pour un album issu du financement participatif le résultat est plus que convaincant. Si tous les produits dont on te vend les bienfaits avec une vidéo cringe, une musique de piano façon l'amour est dans le pré et des gens qui parlent avec la chemise de Steve Jobs et/ou un accent Anglais au rabais étaient aussi efficaces, Kickstarter s'en porterait bien mieux.

J'aurais aimé que le dernier The Story So Far sonne aussi bien tiens. Un sacré compliment. 











 

lundi 5 juin 2017

Grand-Pop - Eight Nights



Specialist Subject - Avril 2016
https://grandpop.bandcamp.com/album/eight-nights



Eight Nights, c'est largement 8 fois suffisant pour me détester, mais c'est aussi beaucoup trop pour être totalement séduit par ce premier album de Grand-Pop. Un candidat au podium des albums les plus cool de 2017, rien que cela.

Et il a mis longtemps à venir, donc si j'en fais une chronique ça veut dire que ça valait le coup (du moins à mon humble avis). Attends, ce truc à tout pour plaire, je te dis. Un nom de groupe super, des membres reconnus dans la scène de Bristol, UK, et un style de punk-rock indie a rassasier les plus gros mangeurs. Après, je pas spécialement obligé de refaire tout l'historique, tous les groupes dans lesquels les membres Grand-Pop ont joué, leur expérience, quand tu dis Caves, Personal Best ou Attika State, tout parle pour eux. OK, le CV est méga alléchant, mais on va juger sur pièce.

Et y'a pas photo.

De toute façon, tu sais quasiment à quoi t'attendre avant d'écouter et force est de constater que les promesses sont tenues. Méga catchy, sincère, sympa, c'est pratiquement ce qu'on pouvait espérer de mieux. "Drop Throw" te mets dans l'ambiance, avec cet indie-punk façon trio power-pop, typique de plein de ces groupes que tu écoutes sur Specialist Subject. Tu vas l'écouter et tu vas me dire si c'est pas vrai. Des exemples?
 - L'intro de "High Hopes" te file le feu aux gambettes d'entrée de jeu, tu sais qu'ils savent faire des bons morceaux.
 - Les Get up Get Up sur "Nervous Nelly" qui te donnent envie de lever le poing
 - Les râles vocaux et le refrain plein de Ohh Ohhh sur "On and On"
Et j'ai pas fini.

De l'autre côté c'est sur qu'on est dans le connu, je vais pas le nier. Mais cette voix quand même, à la fois puissante, maîtrisée et à deux doigts de partir en couille, couplée avec les chœurs quand il faut, les intros qui te font sautiller, les riffs tout droit efficaces, ça te pose une grosse valeur ajoutée non?

Bref, on sent que c'est fait avec passion, sans trop de prétention, et qu'il y a rien d'autre à en tirer que d'écouter le disque et de se remplir d'émotions plutôt positives. Des trucs qui te touchent, c'est l'essence de la musique, j'applaudis.

De l'indie-punk des familles, et puis c'est tout. Sans déconner ça fait du bien, et je vois pas comment le dire autrement: merci Grand-pop.