jeudi 10 septembre 2015

Not On Tour - Bad Habits







Phobiact Records - Effervescence Records  - Spastic Fantastic Records - IN Ya face



Du Tiramisu?

Alors ça, c'est toujours la même histoire. Tu te fais avoir, presque à tous les coups. Comme quand t'es tranquille au resto avec des copains, que t'as déjà mangé bien plus qu'il ne fallait, mais que le serveur arrive, le sourire aux lèvres, avec la carte des desserts: "Un p'tit dessert messieurs dames?". En plus il ajoute "Je vous conseille le tiramisu maison, il est délicieux". T'as pas faim, plus faim pour être précis, t'as même pas pu finir ta part de pizza. Mais t'en as TROP envie d'un coup. T'en as mangé pourtant des tiramisus, en particulier en Italie l'année dernière dans ton super roadtrip, t'es même un genre de spécialiste j'ai envie de dire (enfin ton blog culinaire le laisse penser). Mais tu prends toujours plaisir à en goûter un bon. Un peu superflu, mais toujours aussi plaisant. Et tant pis pour ton estomac.

Quel rapport avec Not On Tour?

Eh bien Not On Tour c'est ça. Du punk-rock mi-pop mi-roulette, des chansons efficaces, un chant super cool. Du punk-rock maison, que t'as écouté des milliers de fois, mais que tu prends toujours plaisir à ré-entendre. Mais bon, au final, ça a rien de si spécial cette musique, t'en écoutes depuis des lustres. Mais quand c'est si bien fait, ça marche à tous les coups. Comme un bon tiramisu.
En plus, tu risques pas de le regretter tout de suite, parce que ça se mange d'une traite. Des petites chansons de deux minutes, avec 2 ou 3 riffs, des structures ultra basiques, et 90% de déjà-vu et revu. Mais, contrairement à plein de trucs qui t'ont juste traversé les oreilles sans s'accrocher nulle part, cet album s'agrippe tant qu'il peut. Revue de détails.

En bref, Not on Tour nous vient tout droit de Tel Aviv, en Israël. Voici leur 3ème album, Bad Habits, qui ressemble ultra fort à une compilation de tubes de l'été. Mené de front par une chanteuse à la voix taillée pour une groupe de punk-rock, Not On Tour nous propose une sorte de quintessence de pop-punk vitaminé en qui te mets en joie. Et puis c'est tout. Pour t'en convaincre, il suffit d'écouter "Flip" qui ouvre le bal de Bad Habits. Intro roulette, refrain tout droit, petites pauses bien senties, choeurs à fredonner en sautant dans la piscine, on en demande pas plus. Et ça continue, avec des titres qui s'enchaînent à grande vitesse. "Write it Down" avec un accent presque garage-surf, tu peux pas perdre le sourire avec ça. "Different King of Weather" avec un revival punk-rock à la The Distillers, on y est. Oui, 95% est prédit à l'avance, mais bon laissons faire. Même pas 20 minutes plus tard, le bouquet final est au rendez-vous, avec "Failing" et surtout "Wake, Work, Sleep" dont on croyait la structure trop jouée et rejouée pour être encore utilisée dans un groupe de punk-rock, mais qui au final est peut-être la meilleure chanson de cet album.


On lui reproche rien alors? 

Bah, c'est pas si simple. Parce que les reproches qu'on peut faire, ce sont les mêmes pour n'importe quel groupe du genre, même très bon. En clair, c'est monotone, et ultra répétitif. Mais tout ça est formidablement bien caché, et c'est peut-être ça qui fait la différence. La monotonie, on la sent pas car ça va vite, ça s’enchaîne, les chansons sont d'une efficacité folle et on a pas le temps d'y penser. La répétition, c'est autre chose. Mon explication la plus crédible est qu'on écoute ce genre depuis si longtemps, que si c'est bien fait, même sans surprises, on aimera. Et c'est pas si grave.


Pour conclure

Tout ça, c'est du blabla. Not on Tour, j'aime ça parce que c'est super frais, et tant pis si on ne peut pas enlever les points faibles du genre. Car à chaque fois qu'on me sert un tiramisu comme ça dans mon assiette, j'en redemande. Et c'est très bien comme ça.