mercredi 25 novembre 2015

Heavy Heart - Discoveries



Autoprod' - Octobre 2015


Dis donc, les groupes avec des cœurs dedans, c'est un peu la mode sur la scène punk-rock Française non?  Après les jours des cœurs froids, de Caen, voici le gros cœur de Nantes. Remarquez en ce moment, on en a bien besoin d'un gros cœur.

Heavy Heart donc, est un tout nouveau groupe Nantais qui fait dans le punk-rock depuis peu, car leur démo toute fraîche vint de faire son apparition sur les internets. Pour faire un cœur gros comme ça, prenez des petits cœurs et assemblez-les. Et dans la région il y a matière. Dans mon ordre de préférence, il y a La RuptureHomesick, et One Thousand Directions par exemple, qui ont tous illustré leur scène ces derniers temps. Prenez un peu de chaque, faites-les cohabiter, et vous obtiendrez Heavy Heart.

Cette histoire, elle est vraie pour les membres, mais aussi pour la musique. Je reconnais le punk-rock made in Florida que pratiquait La Rupture, et le côté plus indie-punk de One Thousand Directions par exemple. Au final, ces deux groupes étaient pas différent que ça je trouve, et peut-être pas non plus différent de Heavy Heart. Sauf que c'est pas si simple non plus. Alors oui, c'est du punk-rock pur et dur, dans le sens punk rauque, comme le pratiquent (à la volée) le Samiam récent, The Lawrence ArmsBanner PilotElway ou bien d'autres. Avec même ce côté un peu indie qui passe partout. C'est assez bien fait, et ça me déplaît pas du tout. Pourtant, je crois qu'il va en falloir un peu plus pour faire battre mon cœur à la chamade.

Mais quand même, mon rythme cardiaque c'est tout de suite accéléré avec "Cursed". C'est simple mais cool avec la deuxième guitare, et ça lance bien le truc. Un peu comme quand on rencontre une nouvelle fille jolie pour la première fois. Des filles, t'en vois tous les jours, pourtant mais celle là a plein de trucs qui font que tu la trouves jolie. Bien habillée et tout. Et comme elle est nouvelle dans le quartier tu vas lui parler. Et ton cœur s'emballe un peu en y allant. Bref, cette intro est super.

Ensuite, "Summer Letter" pourrait sortir d'un nouvel EP de La Rupture sans difficulté avec des accents de Gainesville pop.  La suite s'enchaîne bien, même si c'est assez gentil quoi. Une fois jeté à l'eau, tu lui parles à cette nana, elle est sympa, et t'as vraiment l'impression de la connaître, même si au final vous vous êtes pas dit grand chose. Cette musique c'est ça, j'ai l'impression de déjà la connaître sans être arrivé au bout de l'EP. Mais ça ne me gêne pas spécialement pour autant.C'est juste pour continuer mon analogie douteuse dans cette chronique.

En fait, la seule chose qui est dommage, c'est que la nana te réserve pas de surprises, c'est pas trop son genre ça a l'air. Si tu restes avec elle, t'es sur que ça se passera bien, mais sans trop de folie. C'est ce qui pourrait résumer mon avis sur cet EP. C'est bien, j'aime l'écouter, j'aime les compos et tout, mais ça me surprend pas. C'est ni bien ni mal, c'est juste une remarque qui m'as traversé la tête en passant.

Pourtant que j'ai écouté plusieurs fois, et je l'écouterai encore. C'est un bon EP de punk-rock, pour ceux qui l'aiment comme ça. Et c'est mon cas.


Vas-y, c'est à prix libre: http://heavyheartnantes.bandcamp.com/releases

lundi 16 novembre 2015

Drug Church - Hit Your Head





Drug Church – Hit Your Head




Je dois avouer que j’ai eu peur. Parce qu’entre Superheaven qui nous sort un album tout mou, et Title Fight qui nous sort un album tartiné d’effets en tous genres, j’ai eu peur. Peur qu’on oublie le punk-rock incorporé de Grunge, d’un peu de Hardcore et d’un poil d’Emo, mais surtout qui reste ultra simple et efficace.

Mais ça, c’était avant. Avant d’avoir écouté le nouvel album de Drug Church, Hit Your Head, sorti sur No Sleep il y a quelques jours. Le sourire s’est si rapidement soudé sur ma figure que j’avais l’air encore plus niais que d’habitude. Bref, autant le dire tout de suite, j’adore. D’autant que c’est simplement un side project à la base. Alors merci Patrick.

Enfin merci Patrick, ça sonne un peu  « merci tonton Patrick pour mon jeu de Game Boy à mon anniversaire ». Sauf qu’on en est loin, car ce Patrick, c’est Patrick Kindlon, leader charismatique de Self Defense Family. Et là, ça change tout. Car outre le fait que je n’aime pas spécialement Self Defense Family, même si on me le vend assez, j’ai quand même envie d’aimer Patrick. Et voilà une excellente raison.  Alors Patrick, à part nous raconter sa vie dans Self Defense Family, avec toujours un laïus qui traîne, il nous raconte aussi sa vie dans Drug Church, mais peut-être d’une manière plus détachée qui n’est pas sans me déplaire. Moins sérieux, plus direct, c’est un peu le résumé de cet album.

En deux mots, c’est du punk-rock un peu hardcore qui a pris une bonne dose de Grunge 90’s, et un peu d’Emo historique pour s’étoffer. Et surtout, le chant éraillé, crié, vraiment caractéristique, qui fait toute la différence. Alors il a bien quelques défauts, c’est sur. Par exemple ? J’ai l’impression qu’il a 3 fois la même chanson, c’est monotone quoi. Les riffs sont parfois vraiment super basiques, mais je crois que c’est l’idée. Pas grand-chose finalement, tant cet album s’écoute bien.

Non mais « Aleister » sinon, c’est pas un gros tube ? Ah c’est d’une simplicité. Peut-être que dans un autre contexte j’aurais dit que c’était pompé, trop basique, et tout. Mais que le coup ça me choque pas, au contraire je suis content de voir qu’on peut encore faire des chansons aussi simples. Tant mieux, mais je peux comprendre si tu trouves tout cela un peu surfait.

Je ne peux donc que t’inciter à jeter une oreille attentive sur cet album. Eh ben c’est bien.