lundi 5 septembre 2016

Frameworks - Smother




Deathwish - Juin 2016


OUCH.


Ah autant prévenir d'entrée, dans cette chronique je suis bon pour utiliser la fine fleur des champs lexicaux portés sur la violence physique, les démonstration d'énervement, ou les choses mauvaises qu'on veut faire subir à des gens vraiment pas sympas. J'espère que vous êtes au point sur le sujet. Car Frameworks vient de sortir une bombe de hardcore moderne avec ce nouvel album, Smother. Alors pour résumer, cet album (au choix) c'est un coup de poing dans la gueule, une grosse envie d'hurler les paroles, et une belle branlée. Voilà pour le contexte. Vous en conviendrez, je peux pas dire mieux.


Rien qu'à entendre le titre qui ouvre cet album, The Fear of Missing Out, j'ai été complètement par terre. Car déjà, le son est parfait, l'équilibre entre les guitares aggressives, la basse qui te souffle dans la nuque, la batterie qui te cours derrière et le chant qui n'en finit pas de te hêler, si j'étais toi je prendrais mes jambes à mon cou. Enfin, de toute manière, Frameworks va te rattraper et tu vas passer un sale quart d'heure. L'urgence justement, c'est l'une des caractéristiques principales de cet album. Et sur ce point, que les chansons soient plus rapides, plus saccadées ou plus lentes, mon impression reste la même, celle d'être en permanence menacé, poursuivi. Je me cache dans un coin le temps de trouver un second souffle.


Pour le reste quand même, maintenant que je peux reprendre mes esprits, je vois la musique de Frameworks comme plutôt entre-deux sur pas mal de points. Pas sur la qualité tu vois, ca c'est le top du top (copyright à mon papa), mais plutôt dans la musique et les intentions. Du hardcore ni trop rapide, ni trop lent. Assez mélodique, mais aussi très direct par moment. Criard, mais sans le côté trop plaintif de certains groupes de hardcore Emo. Tu vois, sur ces échelles on est plutôt proche du milieu. Ni vraiment Modern Life is War, ni vraiment Pianos Becomes the Teeth en somme, mais un peu des deux. C'est sur qu'on est plus proche du second ("Pelicular People", "Tangled") dans les intentions. Mais "Song of Myself" par exemple sonne comme un bon compromis si je veux illustrer mieux ce propos.


Voilà, il me reste plus qu'à m'agenouiller, reconnaître la défaite, et laisse Frameworks m'emporter.


OUCH.



PS: Si ca rentre pas dans mon top de cette année, c'est qu'il y aura eu des sacrés autres trucs jusqu'en Décembre.