lundi 8 février 2016

[Les mecs cools finissent en dernier] Burst One's Side - Tight




Knives Out Records - Juin 2015

NB: J'aurais pu chroniquer cet album presque juste après sa sortie, mais la chronique aurait été bien différente si j'avais été totalement franc. J'ai pris beaucoup de temps pour l'écrire, et puis je me suis dit qu'elle pourrait faire partie de ma contribution à Nice Guys Finish Last fanzine. Elle ne sera pas dispo sous format papier, mais ça mérite quand même que j'en parle ici.


Faites entrer les accusés. Vous pouvez vous asseoir, merci.

Mars 2015 - début de l'enquête.
Je viens de parler à l'un de mes indics qui m'informe d'une nouvelle plutôt inattendue. Burst One's Side serait sur le point de remettre le couvert. Il faut que j'enquête.Parce que si tout ça se confirme, c'est ce qu'on appelle un retour ambitieux. Burst One's Side, ça doit résonner un peu dans ta tête de punk-rocker averti. Là, on parle du 95 District, dans les quartiers banlieusards de Paris. On parle d'un gang punk-rock de (plus de) 10 ans d'âge, qui n'a pas pourtant donné lieu à une discographie digne de ce nom. Pas trop de vagues, en effet, mais on a pourtant pas affaire à des enfants de chœur. Mais, même si les plus vieux inspecteurs du punk-rock Parisien comment à avoir quelques cheveux blancs, le dossier mérite d'être rouvert.

Mai 2015 - la traque
Paris, Lyon, les soupçons se confirment. L'enquête nous emmène en direction de Laval. Plus particulièrement, nous convergeons vers La Senelle, le studio d'un certain Amaury Sauvé, nouveau venu dans la mafia punk-hardcore, mais qui a tout de suite su faire parler de lui. Je me dis qu'ils veulent que ça sonne du tonnerre, un peu comme le dernier Wank For Peace qui m'a tant occupé l'an dernier. Je sais de source sure qu'ils sont passés en studio quelques semaines auparavant, mais rien ne vient. Je mène l'enquête, mes sources me confirment qu'il y a bien eu un enregistrement. Je sais qu'il s'est assez bien passé d'ailleurs. Je me rends moi-même à Laval pour voir si des informations peuvent filtrer, prétextant d'enregistrer avec mon propre groupe. Toujours rien. Je sais pas combien de temps je vais attendre encore. J'espère que ce n'est pas trop tard. Et puis les preuves s'accumulent d'un coup. Mes écoutes payent sur les réseaux sociaux, mes contacts me confirment un coup juste avant l'été. On parle d'un gros coup. L'idée générale: faire du punk-hardcore basique, efficace et entraînant. Comme Good Riddance, comme Bad Religion, comme Propagandhi. Alerte maximale.

Juin 2015 - C'est manqué.
Les réseaux s'affolent, les couteaux sont de sortie. Je m'étais endormi juste avant. "Tight" sort, avec l'aide de Knives Out Records. Heureusement, cet album ne m'a pas tué d'un coup sec à la première écoute. Pour autant, il n'a pas lâché l'affaire. Car écoute après écoute, ce disque s'est laissé apprécier.

Septembre 2015 - compte-rendu d'opération
D'abord je suis content et presque nostalgique. Car cet album me rappelle, avec de nouvelles versions de chansons déjà sorties, les "vieux" titres du groupe comme "The Srike" (qui ouvre l'album), encore plus efficaces avec le gros son. Le son justement, c'est un point fort, ce qui permet de comparer à presque égalité avec les cadors du secteur. Ca me rappelle une soirée au Metro de Thiers, ouais mon gars, comme quand le flic discute avec le méchant dans un bar avant la scène finale. Ce n'est pas juste une pâle copie d'un illustre tueur en série, non non, c'est certain. Les modes opératoires sont certes connus mais bien maîtrisés, avec l'expérience en plus. "Between Tears and Smile" qui fleure bon le punk-hardcore des années 90, des chœurs bien sentis, je suis quand même admiratif. "Emancipation Brings Wonderning" bien catchy. Après certains morceaux au milieu me parlent moins, mais bon c'est normal.
Au final, c'est cool, mais ça m'a pris du temps. Peut-être parce que je m'attendais à un truc qui me mette vraiment la branlée. Mais au final, en laissant ce premier sentiment de côté, je trouve que Tight est un bon disque et j'ai plaisir à l'écouter.

Novembre 2015 - verdict
Il m'aura fallu presque connaître cet album par cœur, reprendre cette chronique plusieurs fois (elle devait figurer dans le zine NGFL) pour vraiment l'apprécier. Comme quoi, je suis assez changeant dans ma façon d'écouter les disques. je vais reprendre toutes mes chroniques depuis le début tiens.






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