lundi 24 novembre 2014

Chroniques du miroir #2 - Foo Fighters: Sonic Highways [Musique]

NB: les chroniques du miroir sont des chroniques ironiques à prendre au second degré, ou avec un degré second, au minimum. Dans ce cas précis, je crois que c'est mieux de parler de cet album de cette façon. Déjà parce que j'espère que c'est rigolo (c'est le but) et aussi parce qu'il n'y aurait pas grand chose à dire d'autre, car il m'a vraiment fait ni chaud ni froid, contrairement au documentaire qui fera l'objet d'articles plus poussés. Merci. 



Foo Fighters. Ouais ça sonne pas mal comme nom. Je crois que c'est une sorte de référence à des chasseurs volants lors de la seconde guerre mondiale, un truc comme ça. Pas sur que ça soit très important. Ce qui l'est, par contre, c'est que cet album, Sonic Highways, est une sorte de concept-album qui vient de sortir dans une confidentialité relative aux Etats-Unis (pas du genre à afficher des fenêtres pop-ups pour acheter l'album sur Itunes, tout ça). C'est assez difficile à concevoir mais voici l'idée: un groupe décide d'enregistrer 8 titres, dans 8 studios différents, pour "s'imprégner du style et de l'influence de chaque ville sur les musiciens". Laissez-moi rire. Tu fais des chansons bonnes ou mauvaises, mais la ville dans laquelle tu te trouves n'a aucune influence sur ta musique, c'est n'importe quoi. Si le dernier The Early Grave avait été influencé par Flying Donuts dans les Vosges ça se saurait. Même pas sur que les gars se connaissent. Enfin réfléchis, comme si tu pouvais rencontrer les artistes références de chaque ville pour leur demander leur conception de la musique, et t'en imprégner pour faire un disque. "Ouais, on a choisi d'enregistrer notre EP à Besançon, pour s'imprégner de la culture Second Rate, toujours bien présente dans les vars de la ville". Oui encore mieux, enregistrer à Washington pour rencontrer Ian MayKay, qu'il te parle de Dischord, et qu'il viennes te voir en studio. Oui bien entendu, il a que ça a faire. N'importe quoi j'te dit.

Non mais vraiment, si le groupe en question avait un crew de 50 personnes, le temps de tout préparer, de choisir les meilleurs studios, de s'entourer des meilleurs représentants de la scène punk (ou autre) de chaque ville en racontant leur histoire, tout ça, ça aurait déjà plus de gueule. Ils pourraient même en faire un documentaire j'suis sur, et pour le coup ce serait vraiment un concept. Enfin bon, c'est pas HBO qui le diffuserait non plus, parce que ça reste "underground" hein, mais on pourrait peut-être le trouver en fouillant bien sur internet.

Pardon, je spécule.

Foo Fighters donc, ça ressemble à du rock de stade, comme savent si bien le faire (et avec un succès tout autre), I Am The Avalanche ou Favez en leur temps. Bon ici c'est du rock de stade un peu au rabais je l'avoue. D'ailleurs Foo Fighters avaient déjà fait parler d'eux en jouant chez des gens, dans leur garage, devant 20 ou 30 personnes survoltés il y a quelques années. Une tournée d'un groupe "underground" somme toute assez banale en fait, tout le monde a plus ou moins déjà fait ça dans sa vie non? Même moi je l'ai fait. Ils ont pas inventé la poudre de ce côté là, mais passons.

D'une manière générale, on a donc le droit à un album assez pop, mais avec des accents de "classic rock underground" bien présents. L'exemple le plus parlant est sans doute "Something for Nothing" qui rappelle de suite "Holy Diver" du groupe Dio (ça parlera aux plus initiés, désolé pour les autres, c'est la scène "underground" et c'est quand même pointu, faut l'être pour lire ce blog).

La production est assez sobre, sans fioritures. Oubliez les 10 guitares superposées, le chant parfaitement juste à la "protools", et la propreté générale du son. Chaque titre est enregistré simplement, sans ajouter un tas d'effets inutiles ou y passer des heures. C'est brut. Et puis on sent vraiment la valeur ajoutée d'utiliser 8 studios différents, pour donner une couleur si particulière au son de caisse claire de la batterie par exemple. Le mastering a préservé toute ces couleurs ce qui est une prouesse à signaler. Bon avec aussi peu de moyens c'est aussi compréhensible, mais il faut encourager la scène punk "underground" d'aujourd'hui.  

Les chansons sont courtes, vont à l'essentiel, t'as pas 12 parties différentes qui s'enchaînent  en brinqueballant, comme t'entends des fois pour des groupes de quartiers. C'est vite fait, bien fait comme on dit. 

Au final, cet album est vraiment à écouter, du début à la fin, pour prendre conscience de la diversité de l'Amérique en termes d'influences, de son, de tout quoi. A faire écouter dans tous les cours de musique de 5ème (au lieu de faire du xylophone).


mercredi 19 novembre 2014

Folk in my days #2: Alcoa - Thank You EP



Outre l'acronyme de l'ALuminium COmpany of America, ALCOA est aussi un projet musical, et pas des moindres. Plus particulièrement, c'est celui de Derek Archambault, leader de Defeater, sorte de fer de lance du hardcore dit "moderne", même si son groupe ne fait pas l'unanimité totale au sein de la scène.

Mais là n'est pas le problème, car Derek est malade. Et comme il est Américain, il a du lancer une campagne de financement participatif pour récolter l'argent nécessaire à son opération de la hanche. On lui a donc posé une nouvelle hanche, même si je ne pense pas qu'elle soit en aluminium fabriqué par ALCOA (désolé pour la blague). Et tout cela a été rendu possible grâce au don de personnes, anonymes ou non, qui ont eu droit en retour à cet EP sobrement intitulé "Thank You", enregistré par Derek en personne. Cet enregistrement contient donc 5 chansons, 5 reprises en acoustique, de 5 groupes différents. Et comme je l'écoute en boucle depuis une semaine, en voici une revue que j'espère exhaustive.

On commence avec "Shambles", dont la paternité revient à Make Do And Mend. Facile pour moi, c'est un groupe que j'aime bien. En plus, leur EP Bodies of Water dont cette chanson vient est peut-être leur meilleure sortie. En écoutant la reprise d'Alcoa, je suis par contre un peu moins convaincu. Il y a bien le riff de guitare épique si caractéristique, mais la batterie est peut-être un peu présente. Enfin, la signification est peut-être ailleurs, dans les paroles notamment. je ne suis pas totalement conquis, même si on sent la maîtrise, le calme, la tendresse. Voyons la suite.

Et justement, voici "Young Kerouacs", initialement écrit par I Am The Avalanche, le groupe de "rock de stade abordable" dont j'ai dit du bien dans une de mes playlists. Le niveau monte vraiment. La reprise est vraiment géniale, folk pop, sobre et surtout pas trop niaise. Différente de l'originale, c'est sur, mais la réalisation est superbe. Presque à me donner des frissons. Et c'est vraiment ça que j'attends d'une reprise folk de ce genre.

Pour le reste, ça se complique un peu, dans le sens ou je connais vraiment moins bien les groupes à qui Alcoa a piqué les chansons. En particulier Blacklisted, j'en suis désolé. Oui, c'est un groupe de Hardcore bien violent à la Tragedy ou Victims, ça je sais. C'est d'autant plus intéressant d'ailleurs. Je suis allé écouter "Stations", la chanson reprise dans l'EP, et surprise c'est du gros hardcore qui tâche, presque crusty, et j'ai même pas reconnu que c'était la même. Pour le coup chapeau Alcoa, même si je trouve ce titre un peu plus en retrait des autres, plus monotone, et surtout beaucoup moins vivant.    

Vient ensuite "Who's Gonna Carry You Home?" Et je me dis: "Ouais, cette chanson est magnifique. Je l'ai déjà entendu, oui c'est sur, attends elle est de....... Elder Brother? Ah, j'ai du confondre alors." Je ne connais pas vraiment ce groupe, du pop-punk assez calme et sans intérêt surdimensionné. Bref, il ne reste pas moins que pour moi, c'est le meilleur titre de l'EP, bien qu'il soit aussi le plus proche de l'original peut-être. C'est le genre de chanson que tu as l'impression d'avoir toujours entendu, d'une manière ou d'une autre, mais qui fait toujours son petit effet. En plus, elle est vraiment magnifiée sur l'EP, par rapport à celle d'origine, donc je dis bravo.

Enfin, "I Don't Mind" est bien entendu une reprise de Defeater, issue Empty Days and Sleepless Nights, déjà en acoustique ici aussi. Pareil, c'est simple, encore plus intime que la version de l'album, et j'adhère complètement. C'est une parfaite fin.

Pour conclure, j'écoute cet EP en boucle depuis une bonne semaine maintenant, et il va de paire avec la pluie qui tombe tous ces jours gris, qui nous rappelle qu'on est bien en Novembre et qu'on a pas grand chose à faire, à part justement écrire des articles qui disent qu'on a pas grand chose à faire.

 

 

mercredi 12 novembre 2014

1 Minute chronique #1 - Punch - They Don't Have to Believe




Deathwish -  Août 2014


Punch. Ah oui, je te le fais pas dire, c'est bien trouvé. Non pas pour la marmelade rougeâtre pleine de pépins que tu va boire Dimanche à l'anniversaire du tonton Michel. Non non, ici on parle d'un coup de poing dans les dents, ou un raffut sur la poitrine qui te coupe la respiration. C'est mon impression en écoutant cet album, le troisième du nom, qui sort sur Deathwish. Et même si je connaissais Punch avant, force est de constater que cet album m'a retourné. Parce qu'il y a tout ce que j'aimais avant déjà chez Punch, c'est-à-dire la violence, la rage, les ryhmiques punk-crust, les changements de rythmes de taré, et les gueulantes féminines, mais cette fois il y a le son en plus. Tu gardes le côté minimal et brutal mais ça sonne plein pot. On est lancé.

L'album est tendu, râpeux, mais surtout ultra rapide. Ca te prends à la gorge, et ça te lâche pas jusqu'à la fin. Je suis particulièrement friand des cassures, c'est typique de Punch d'ailleurs. Des plans trash et des blast-beats aux accents crust, entrecoupés de passages plus lents, presque D-Beat, qui arrivent comme ça, sans prévenir, toujours accompagné par des cris cinglants. En temps normal, tu fustiges le manque de cohérence, avec tous ces passages qui s'enchaînent les uns derrière les autres, mais là ça passe toujours. Tu laisses sortir ta haine, tu t'essouffles, t'as envie de crier fort. Et ça fait du bien.
15 chansons au total, en seulement 19 minutes, et puis rideau. Il était temps de baisser le son, t'as fait peur à la mamie en face de toi dans le bus. Tu le reprendras chez toi, pour prendre un autre coup de chaud dans un moment.

Par contre, le bémol concerne le futur. En effet, la chanteuse, Meghan O-Neil, a annoncé qu'elle partait. Il sera sûrement difficile de la remplacer, mais c'est une autre histoire. Savourons déjà cet album exutoire, et on verra bien pour la suite. 
 



samedi 8 novembre 2014

95-C - Homeward Bound


Septembre 2014


Allez, la série continue. Fin Octobre (début Novembre), c'est vraiment le mois du punk-hardcore mélo. Et vu que le temps ne tourne pas vraiment à la pluie ou à l'orage au niveau météo (A quand la neige?), c'est dans vos oreilles que ça va se passer.

Allez, commençons avec les 95-C. Oui ça sonne tout de suite un peu beauf, genre le groupe de jeunots au bal du coin, qui tente de faire des reprises de Greenday en jouant devant 25 anciens qui tournent au rosé limé. "Ah super, un groupe avec un nom comme ça, on va pas aller bien loin". Alors là par contre, détrompez-vous. Parce que comme une bonne paire de (.) (.) avec des mensurations de la sorte, une fois qu'on y a touché, c'est bien possible qu'on y reviennes. Oui elle était facile, mais tant pis pour vous.

Trêve de comparaison douteuses, parlons plus en détails de ces 5 mecs de la montagne. Chamonix Mont-Blanc, pour être précis. Du punk-rock de montagne? Effectivement moi aussi je viens de me rendre compte que cette formule ne veux rien dire. Simplement, les gars essayent, avec une certaine expérience et maitrise, de perpétuer la tradition des groupes de punk-rock mélo à la Française, comme l'on fait Ravi ou Second Rate d'un côté, Uncommonmenfrommars ou The Twisted Minds de l'autre avant eux. Cette tradition, c'est de prendre ce qu'il se fait de mieux aux US (Samiam, Hot Water Music...), et d'y ajouter une petite touche Frenchie, assez indescriptible comme ça, mais que vous allez tout de suite reconnaître, j'en suis sur. Homeward Bound peut être considéré comme le 2ème album de 95-C. Pour pas vous perdre d'entrée, on va parler de punk-rock, teinté un peu de hardcore, mais surtout d'une grosse dose de mélo. Ah ça sent les sessions de palm mutes, la roulette plein pot et le chant à plusieurs, agrémenté par des bières chaudes et des tee-shirts plein de sueurs.

Et on ne peux pas commencer mieux. Mais vraiment. "Devil inside", c'est sincèrement l'archétype du tube. Des choeurs magnifiques au début, une bonne roulette, et c'est parti. Tous les codes qui entrent dans la définition du punk mélo sont bien présents, et parfaitement exécutés. Ah ça fait toujours son petit effet. A tel point que je suis dans une disposition très (trop) positive pour écouter la suite. Et tout s'enchaîne comme il faut. Le projet n'est pas de révolutionner le genre, c'est certain, mais tous les ingrédients sont mis dans le bon ordre. Parfois plus orienté pop-punk, parfois punk-rock plus à l'ancienne, le mélange se crée facilement et c'est agréable.

Par contre, entre parenthèses, et il va bien falloir en toucher un mot, le son est assez moyen. En particulier, la batterie sonne un peu (vraiment en fait) carton pâte, je me demande même si c'est pas de l'électronique. Grosse, grosse erreur de casting les gars. Ca ira pour cette fois mais s'il vous plaît, cotisez-vous, lancez un projet de financement participatif, vendez votre corps mais mettez-moi une vraie batterie (ou limitez l'utilisation de ces pu***ns de triggers) ! Fin de la parenthèse.

Ce qu'on peut dire, c'est qu'au niveau des compositions, on ne peux pas dire grand chose justement. Je trouve l'ensemble vraiment cohérent, même si j'ai tendance à me lasser un peu au fil des morceaux. Mais bon ça c'est normal, ça me fait ça tout le temps. Avec, "A New Lease On Life" ou "Undisclosed Words", j'entends Second Rate, Flying Donuts et consorts. Des accents typiques de notre scène punk-rock, c'est de ça que je parle quand je dis "la touche frenchie". Moins mélodique, un peu plus lourde, un peu plus rock tout court. C'est bien joué, même si ce ne sont pourtant pas les morceaux que j'ai retenu en priorité. Peut-être parce qu'ils contrastent avec des morceaux carrément plus mélodiques comme "Jump The Wall"ou surtout "Between Light and Shadows" dans lequel je retrouve à fond Twisted Minds ou The Reaction, et qui attirent mon oreille au premier abord. Allez, une petite reprise d'Undeclinable Ambuscade, fleuron de la scène Néerlandaise pour terminer, la boucle est bouclée (merci pour l'expression des années 90, meilleure époque du groupe). Je vais réécouter les albums tiens.

Un autre bon album de punk-rock donc, qui va souffrir un peu de la comparaison sonore avec les "super-productions Made in France" qui arrivent ces temps-ci, mais qui vaut vraiment le détour, sans aucune hésitation.C'est complet, bien ficelé, et surtout les chansons sont bonnes. C'est bien le principal, surtout que quand vous allez mettre cet album dans les écouteurs de votre casque de snowboard, en dévalant les pistes ou en vous ramassant en tentant un 360° au snowpark. A ce moment-là,  vous serez comme à la maison avec 95-C. Bon rides !




lundi 3 novembre 2014

Jean_Hub - The Distance Between Us






 http://jeanhub.bandcamp.com/releases



Avec l'hiver qui s'annonce, on peut toujours mettre un peu de soleil dans nos coeurs brisés (mais pas trop, les punk-rockers doivent aussi êtres torturés pour composer des morceaux sombres et mélancoliques). Pour ça (le soleil), Jean_Hub s'est proposé à moi récemment. Voici donc une chronique joie de vivre, amour et paix, qui va bien coller à cet album, "The Distance Between Us".

A vrai dire, j'étais resté dans l'idée que ce groupé était le projet solo de Jean, qui a oeuvré dans Chasing Paperboy, groupe auquel j'ai déclaré ma flamme dans la playlist de l'été. Mais en fait non. Jean_Hub c'est bien un groupe, un duo pour être tout à fait précis. Et ça ne peux me mettre qu'en émoi <3. Enfin dans Jean_Hub, il y a donc Jean.... et Hub, qui officie dans Sail To North, bien connu des fans de pop-punk, mais que je n'aime pas trop trop personnellement (pas lui hein mais le groupe lol). Pardonnez mon impertinence.

Force est de constater que donc, à première vue, le projet pop-punk avec des accents électroniques des deux Niçois, c'est pas vraiment pour moi. J'ai un peu peur de l'écouter, j'aime tellement Chasing... Mais bon je dois faire confiance au destin, qui m'apporte toujours ce dont j'ai besoin si je suis assez bon avec les autres, et appuyer sur le bouton de lecture du bandcamp.

Et il y a peut-être une porte de sortie. Parce que Jean_Hub, c'est une patte particulière, un mélange de tous ces projets que l'on est sur de retrouver. Chasing Paperboy, Sail to North, mais aussi Can't Bear This Party, ce pop-punk électronique ultra dansant qui vous a fait vous trémousser en sourire l'an dernier. Ici c'est un peu moins dansant, un peu plus ambiant, mais toujours sincère et joyeux. Amour et paix j'ai dit!

Jean_Hub donc, c'est assez différent. Différent de ce qu'on peut écouter d'habitude, différent de 99% des groupes Français qui passent à travers mes oreilles. Pourtant je reconnais de suite la touche de Jean, avec sa voix aigue caractéristique. Celle de Hubert, dans la même veine, ajoute de la profondeur. Il y a aussi ce côté un peu enfantin que l'on retrouve toujours dans les projets des Niçois. Restons encore un peu dans ce monde joyeux et féerique. Mélodies de guitare simples, un peu d'électronique pour faire la section rythmique, et donc deux chants qui transmettent cette émotion et cette joie d'écouter.

Des morceaux orientés pop-punk ("Drive Me somewhere", "The world Is a Place To Die") ou plus électro-minimalistes ironiques et dansants ("Frank Michael's greatest Hit", "Drunk but Not Scared Tonight") ou à la frontière des deux. Tout se laisse vraiment écouter, même si je dois avouer (pardonnez-moi encore une fois) que je n'écouterai pas ça en boucle toute la semaine. Un projet parallèle, en marge, que j'apprécie avec une certaine modération.

D'ailleurs tu vois, ce genre de projet, dès que l'on commence à l'écouter, on s'imagine les deux gus accolés derrière un ordinateur à pomme, l'un avec une guitare entre les mains, l'autre en train de peaufiner la partie boite à rythmiques logicielles. Le tout avec une petite bière à la main, dans une quasi-obscurité d'une soirée d'été. Non? Bref, moi si.

"A Lack of Time". Enfin je retrouve une batterie naturelle (merci), pour mon coup de <3 de l'album. Mais pas pour longtemps, dommage. Je reste convaincu qu'avec un groupe de la vraie vie, une batterie façon Snapcut Studio et un gros son, tout serait bien différent. Et ce doit bien être pour ça que les choses n'ont pas été faites de cette façon. Ce n'est pas l'esprit, j'en conviens très bien. On perdrait ce côté minimaliste et "fait dans ma chambre"qui transpire ici, et je suis d'accord.

En tout cas, vous devez jeter une oreille attentive sur cet album, car vous n'en verrez pas souvent passer des comme ça. Peut-être qu'à la longue, vous sentirez néanmoins comme moi une certaine lassitude, mais ce sera sans compter les morceaux qui vous redonneront le sourire en un clin d'oeil. En bref, il faut des sorties d'OVNIS de ce genre, pour voir que l'on peut encore faire des choses différentes et originales dans le punk-rock.

<3 Paix dans le monde <3