samedi 8 novembre 2014

95-C - Homeward Bound


Septembre 2014


Allez, la série continue. Fin Octobre (début Novembre), c'est vraiment le mois du punk-hardcore mélo. Et vu que le temps ne tourne pas vraiment à la pluie ou à l'orage au niveau météo (A quand la neige?), c'est dans vos oreilles que ça va se passer.

Allez, commençons avec les 95-C. Oui ça sonne tout de suite un peu beauf, genre le groupe de jeunots au bal du coin, qui tente de faire des reprises de Greenday en jouant devant 25 anciens qui tournent au rosé limé. "Ah super, un groupe avec un nom comme ça, on va pas aller bien loin". Alors là par contre, détrompez-vous. Parce que comme une bonne paire de (.) (.) avec des mensurations de la sorte, une fois qu'on y a touché, c'est bien possible qu'on y reviennes. Oui elle était facile, mais tant pis pour vous.

Trêve de comparaison douteuses, parlons plus en détails de ces 5 mecs de la montagne. Chamonix Mont-Blanc, pour être précis. Du punk-rock de montagne? Effectivement moi aussi je viens de me rendre compte que cette formule ne veux rien dire. Simplement, les gars essayent, avec une certaine expérience et maitrise, de perpétuer la tradition des groupes de punk-rock mélo à la Française, comme l'on fait Ravi ou Second Rate d'un côté, Uncommonmenfrommars ou The Twisted Minds de l'autre avant eux. Cette tradition, c'est de prendre ce qu'il se fait de mieux aux US (Samiam, Hot Water Music...), et d'y ajouter une petite touche Frenchie, assez indescriptible comme ça, mais que vous allez tout de suite reconnaître, j'en suis sur. Homeward Bound peut être considéré comme le 2ème album de 95-C. Pour pas vous perdre d'entrée, on va parler de punk-rock, teinté un peu de hardcore, mais surtout d'une grosse dose de mélo. Ah ça sent les sessions de palm mutes, la roulette plein pot et le chant à plusieurs, agrémenté par des bières chaudes et des tee-shirts plein de sueurs.

Et on ne peux pas commencer mieux. Mais vraiment. "Devil inside", c'est sincèrement l'archétype du tube. Des choeurs magnifiques au début, une bonne roulette, et c'est parti. Tous les codes qui entrent dans la définition du punk mélo sont bien présents, et parfaitement exécutés. Ah ça fait toujours son petit effet. A tel point que je suis dans une disposition très (trop) positive pour écouter la suite. Et tout s'enchaîne comme il faut. Le projet n'est pas de révolutionner le genre, c'est certain, mais tous les ingrédients sont mis dans le bon ordre. Parfois plus orienté pop-punk, parfois punk-rock plus à l'ancienne, le mélange se crée facilement et c'est agréable.

Par contre, entre parenthèses, et il va bien falloir en toucher un mot, le son est assez moyen. En particulier, la batterie sonne un peu (vraiment en fait) carton pâte, je me demande même si c'est pas de l'électronique. Grosse, grosse erreur de casting les gars. Ca ira pour cette fois mais s'il vous plaît, cotisez-vous, lancez un projet de financement participatif, vendez votre corps mais mettez-moi une vraie batterie (ou limitez l'utilisation de ces pu***ns de triggers) ! Fin de la parenthèse.

Ce qu'on peut dire, c'est qu'au niveau des compositions, on ne peux pas dire grand chose justement. Je trouve l'ensemble vraiment cohérent, même si j'ai tendance à me lasser un peu au fil des morceaux. Mais bon ça c'est normal, ça me fait ça tout le temps. Avec, "A New Lease On Life" ou "Undisclosed Words", j'entends Second Rate, Flying Donuts et consorts. Des accents typiques de notre scène punk-rock, c'est de ça que je parle quand je dis "la touche frenchie". Moins mélodique, un peu plus lourde, un peu plus rock tout court. C'est bien joué, même si ce ne sont pourtant pas les morceaux que j'ai retenu en priorité. Peut-être parce qu'ils contrastent avec des morceaux carrément plus mélodiques comme "Jump The Wall"ou surtout "Between Light and Shadows" dans lequel je retrouve à fond Twisted Minds ou The Reaction, et qui attirent mon oreille au premier abord. Allez, une petite reprise d'Undeclinable Ambuscade, fleuron de la scène Néerlandaise pour terminer, la boucle est bouclée (merci pour l'expression des années 90, meilleure époque du groupe). Je vais réécouter les albums tiens.

Un autre bon album de punk-rock donc, qui va souffrir un peu de la comparaison sonore avec les "super-productions Made in France" qui arrivent ces temps-ci, mais qui vaut vraiment le détour, sans aucune hésitation.C'est complet, bien ficelé, et surtout les chansons sont bonnes. C'est bien le principal, surtout que quand vous allez mettre cet album dans les écouteurs de votre casque de snowboard, en dévalant les pistes ou en vous ramassant en tentant un 360° au snowpark. A ce moment-là,  vous serez comme à la maison avec 95-C. Bon rides !




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