mardi 19 avril 2016

Folk in My Days #3 - Julien Baker & Joan Shelley


D'après mon historique méticuleusement mis à jour, je n'ai pas parlé de folk en 2015, excepté ma contribution pour People are Better Than Records. Il est temps de réparer cela, avec deux albums qui me laissent vraiment sans voix en ce début d'année.  Parce que c'est pas bien souvent, mais on peut être bluffé par un artiste ou un groupe instantanément. En écoutant une chanson, en regardant une vidéo comme ça, ou en farfouillant dans la discothèque d'un pote. C'est presque exactement ce qui s'est passé quand j'ai écouté pour la première fois Julien Baker et Joan Shelley.

Pourquoi parler des deux en même temps? D'une part, parce que mes statistiques blogger m'indiquent que vous ne lisez pas trop les posts folk alors mieux vaut faire d'une pierre deux coups et le buzz est important pour mon ego surdimensionné. D'autre part, surtout, car ces deux albums sont un peu à leur manière deux approches différentes de cette folk music simple, simpliste, qui me touche. Je l'ai dit plusieurs fois, j'aime la musique folk simple et tranquille. C'est exactement ce genre là, mais réalisé dans deux ambiances différentes.

Julien Baker - Sprained Ankle

La musique de Julien Baker est arrivée chez moi grâce à une vidéo réalisée lors des Audiotree sessions. Et puis, comme le type qui fait l'interview (enfin un peu moins quand même je crois), je suis quelque peu tombé amoureux de cette fille juste en écoutant ses chansons. Voici pourquoi.

Julien Baker a 20 ans et sort son premier album, Sprained Ankle, sur le label 6131 Records il y a quelques mois. Elle habite du côté de Memphis et elle a joué dans un groupe appelé Forrister. C'est tout ce que je peux vous dire. Pour le reste, la musique est mise à nue. Un voix, une guitare, un sampler et c'est presque tout. La voix justement, emporte instantanément, douce, pleine d'émotions. Le rythme est lent, mélancolique. On est vraiment dans une atmosphère très calme, très policée. Pas de fioritures, pas d'effets à tout va, mais la simplicité d'écrire des chansons sincères et touchantes. D'ailleurs, je suis impressionné par le fait que cette musique soit dépouillée, épurée. Et ça, dès l'ouverture "Blacktop", mai aussi "Sprained Ankle" qui est sublime. La voix est douce, et puis à la fois puissante et fragile, comme à la fin de "Rejoice". Subjugué.





Joan Shelley - Over and Even

Ici aussi, c'est internet qui m'as fait connaître Joan Shelley. Pour être plus précis, les NPR Timy Desk Concerts. On pourrait parler d'un tas d'autres artistes de ce genre, c'est sur, mais ça tombe sur elle.

Pour entrer dans le vif du sujet, c'est quand même dingue le nombre d'émotions que l'on peut faire passer avec une ou deux guitares et une ou deux jolie voix. C'est ce que prouve Joan Shelley car son album, qui pourrait tout droit être sorti des années 60, est fabuleux. Ah oui, c'est une autre ambiance. J'ai vraiment l'impression d'écouter un album ancien, si on oublie (et encore) le son un peu plus actuel. Le chant, les lignes de guitares, et quelques petites touches d'autres choses par ci par là. Une voix d'homme vient parfois se greffer à la sienne ("Stay on my Shore", "Jenny Come In"), ou un peu de piano ("Not ver by Half"). C'est parfait que des gens fassent encore de la musique comme ca, et il y en a encore plein que je n'ai jamais du écouter. C'est parfait. "Easy now" est le point d'orgue du voyage, sur une route du Kentucky au soir d'une chaude journée. Les parties de guitares nous renvoient aussi aux années 60, je suis emballé.


Bilan: 

Deux approches pour faire une musique finalement assez similaire. Du côté de Julian Baker, c'est tellement poussé, cette simplicité, cette instrumentation épurée, que ça me fais une sensation presque bizarre, assez mélancolique. Difficile à expliquer, mais c'est pas trop le genre d'album que tu passes pour te sentir mieux à la fin. En attendant c'est une sacré surprise. Concernant Jan Shelley, c'est quand même plus lumineux. C'est plus apaisant, plus un genre de cocon.

En tout cas, j'aime les deux, et j'espère que toi aussi !



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