lundi 15 septembre 2014

La playlist de... #2 - Votre rentrée 2014


L'été se termine. Pas de baratin sur les vacances tout ça, on en a bien trop entendu partout. Par contre, on peut laisser l'été dans notre coeur tout l'hiver avec une petite playlist chaude pour attaquer sereinement l'automne. En plus, elle va mettre en valeur ma spécialité, à savoir découvrir des albums ou des groupes au moins 6 mois après qu'ils n'aient fait le buzz. Merci bien.

Not Scientists - Leave stickers to our grave 7"


Delete Your Favorite Records - Septembre 2014


Not Scientists, on en a déjà parlé ici lors de la coupe du Monde non? C'est bien possible. Mais là, ils ont eu l'idée saugrenue de sortir un 7" avec le même titre que le 12" qui a précédé (vous suivez?), dont au passage je pensais beaucoup de bien. Autrement dit, il y a du neuf.
Voici donc 3 nouveaux titres, toujours dans un punk-rock enjoué, mélodique et avec un accent vintage un peu plus marqué cette fois (en particulier "I wanna be a Spaceship" non?). Il fallait néanmoins un tube, ce qui est fait d'entrée avec "Leave Stickers on Our Graves" (la chanson cette fois). Parfait exemple de pop-punk dans la parfaite lignée du 12" précédent, que j'applaudis des 2 mains. Tout est toujours bien agréable à écouter en fait, en 7 minutes environ chrono en main, même si je dois dire que je suis un poil moins convaincu par le 7" que par le 12". Peut-être que je les préfères plus longues au final. Les productions discographiques de Not Scientists (rhoo).
En attendant donc, allez les voir vu qu'ils vont passer près de chez vous bientôt avec The Copyrights, dont (magie) je parle 3 lignes plus bas. 


The Copyrights - Report


Red Scare Industries - Août 2014


Justement, passons à un mastodonte de la scène pop-punk mélo, j'ai nommé The Copyrights. Alors là, on change de registre tout de suite Mesdames et Messieurs. on parles des USA, donc on mets un gros braquet.
Voici leur nouvel album, le 6ème du nom, à savoir Report. Hé oui, c'est les USA, on va se mettre encore à genoux et faire bouger notre langue entre leurs deux fesses. Ben oui. Mais bon, force est de constater qu'en matière de pop-punk mélodique, c'est eux qui gagnent. Tu vas l'écouter, t'en fais pas.
Tu vas aimer? Peut-être, peut-être pas, mais t'es obligé de reconnaître que la qualité est là, dans tes oreilles. 
Quoi dire d'autre? Pas grand chose, car dès les premiers morceaux c'est comme si tu avait déjà écouté cet album des dizaines de fois. Pop-punk, punk-mélo, c'est toi qui voit, mais j'ai envie de dire que ça marche toujours aussi bien ("Telescope" = alerte au tube), pour te donner la pêche dans un automne morose. Des tubes, de l'efficacité, du catchy, c'est fait, refait, surfait, mais ça fait toujours du bien à entendre! D'ailleurs, je comprends pas comment ces gars peuvent arriver à empiler les chansons comme ça, sachant tout ce qui a déjà été martelé dans ce style, sans que fi nalement tu trouves quelque chose à redire. Réfléchissons-y sérieux quand même. Bref, si tu veux apprendre comment faire des tubes pop-punk de qualité supérieure, tu trouveras donc ici un des meilleurs cours qui soit. Et le mieux, c'est encore d'aller mettre tout ça en pratique la semaine prochaine quand ils passeront près de chez toi à Lyon, Morthomiers, Clermont ou Toulouse (oui Besançon et Sélestat tu les as déjà vus la semaine dernière, chacun son tour) ! 



Prawn - Kingfisher




A vrai dire, l'automne, c'était un peu déjà ça cet été chez moi, au vu du mois d'Août le plus pluvieux depuis que Greenday a pas sorti un bon album (autant dire depuis l'invention du punk-rock sûrement). Il a fallu donc se tourner vers les chansons qu'on peut écouter calmement dans son canapé, regardant ce magnifique brouillard qui englobe les montagnes pour la 5ème journée consécutive. Ce que j'ai fait.
Je vais parler ici d'un groupe que je ne connaissais que trop vaguement pour m'y intéresser plus avant, à savoir Prawn. Pourtant j'étais (et je suis presque encore) dans ma mouvence Indie-Emo-Pop-Punk-plein-de-joie-de-vivre, mais j'avais raté le coche. Raison suffisante pour se rattraper.
Je tombe donc, presque par hasard, sur Kingfisher, le nouveau disque de Prawn, et j'ai été quasi-instantanément emporté. Un Emo pop vraiment riche, autant au niveau des mélodies, que de la qualité instrumentale. C'est superbe, et vraiment j'en redemande. Calme sans être niais, mélodique sans être cliché, émotionnel dans le bon sens du terme. Il ne reste plus qu'à dire bravo, et que ce disque risque de plaire à beaucoup de gens.  Moi le premier.

PS: A noter qu'ils seront en tournée pour quelques dates en France (Paris au moins) avec les skate-punkers anglo-saxons de Gnarwolves (affiche un peu bizarre, il est vrai), dont on devrait reparler bientôt.


Buried Option - Downward



Co-production (Slow Death, PP&M, Say Cheese, Never Heard Of It, Frisbee Records et Temple Garden Records) - Avril 2014

Buried Option, c'est Français, c'est du punk-rock et ça commence à faire parler d'eux. Des concerts, un Pouzza Fest à Montréal, le CV tend à se remplir. Un EP 12" sorti en coproduction avec différents bons labels Français, sérigraphié et tout, je vois que les choses ont été bien faites.  J'ai donc écouté avec attention.
Au niveau de la musique, on est dans le punk-rock, efficace, et sans fioritures, à l'image de leur compères The Early Grave avec qui ils ont partagé quelques dates récemment. Après un début sans réelle étincelle, je suis interpellé par "Mandrake Falls" autrement dit un bien bel exemple de leurs capacités punk-rauques, avec un riff de début aguicheur, un refrain qui tache et une interlude plus calme, qui tend vers l'Emo, et qui j'avoue m'a ravi. Je sens un héritage fort de la scène Française des années 90-2000, Second Rate en tête (notamment sur "Where the Sun Gores Down Part II") et je pense qu'ils sont sur la bonne voie.
En somme, même si je ne suis pas complètement convaincu, je ne peux pas faire de vrai reproche à ces 6 titres, si ce n'est peut-être un peu de maturité qui va se gagner en avalant les kilomètres et les gouttes de sueurs frontales en salle de répétition. Ce que je peux dire par contre, c'est que sans faire battre mon coeur à la chamade, j'ai pris plaisir à voir que la flamme punk-rock continue de briller du côté d'Orléans. Et qu'elle risque bien de prendre de l'épaisseur au fil des années avec l'évolution future de Buried Option.


I am The Avalanche - Wolverines



I Surrender Records - Mars 2014
 http://www.iamtheavalanchenyc.com/

Fidèle à mes 6 mois de retard pour découvrir des groupes, je me suis attaché à écouter le nouvel album de I am The Avalanche il y a peu, sachant qu'il date de Mars 2014. Si j'avais pu le faire avant je l'aurais fait hein, mais ça me donne une bonne occasion de vous remettre un peu de soleil dans la tête avant d'attaquer les jours où quand tu travailles pas il fait nuit. 
Au niveau de la musique, I am The Avalanche, c'est un peu du rock de stade, mais qui ce joue pas dans les stades. Vous suivez? Bon. Il y a rock de stade ET rock de stade. Le "vrai" rock de stade, au sens premier du terme ( celui qu'on aime bien entendu) c'est Foo Fighters, et là pour le coup même dans un stade c'est trop petit pour accueillir tout le monde. Là, on parle de rock de stade beaucoup plus abordable. Beaucoup plus abordable que The Gaslight Anthem aussi d'ailleurs, qui a succombé à une vague (ultra-)populaire (le dernier album là, tu l'as écouté?). Du hard discout un peux vous dites? Pas vraiment quand même, car la qualité est au rendez-vous.I am The Avalanche donc, c'est plutôt de l'artisanat local abordable, direct du producteur au consommateur. On oubliera vite l'intro méchamment pompée sur "Start Me Up" des Rolling Stones (j'espère que c'est voulu, mais ça mérite presque une disqualification d'office), mais pour le reste c'est du rock à tendance punk navrant de simplicité, mais qui entre si bien dans ton cerveau. Il faut de la musique comme ça parfois, ça ravigotte. Mention spéciale pour "Where Were You?" qui sonne tellement foofighter-esque, qu'on en oublie l'originale.
En résumé, pas grand chose de neuf mais ça fait plaisir quand on a le mal du rock simpliste et efficace.


FAVEZ - Old and Strong in the Modern Times


Avril 2005

I am the Avalanche, ça m'a rappelé au bon souvenir d'un groupe Suisse que j'ai longuement écouté il y a quelques temps,qui pourtant n'a à pas tant de choses à voir, mais on est pas à une contradiction près. Du coup, je vais terminer cette playlist avec Favez, un groupe Suisse qui nous indique à merveille sa situation géographisue dans l'album qui les fait connaître, à savoir From Lausanne, Switzerland. J'aimerais aller un peu plus en arrière pour parler de Old and Strong in the Modern Times, que j'ai écouté une sacré bande de fois après sa sortie en 2005. Plutôt orienté post-punk à ses débuts, le groupe s'est mué en indie-rauque simpliste, lourd, qui prends son temps, un peu à l'image de groupes comme Sparta par exemple.
Old and Strong in the Modern Times, c'est parfait pour ta meuf qui n'aime pas "quand ça crie" et aussi pour toi qui apprécie quand "ca envoie (quand même) du bois".
Bref, une bonne raison de réécouter cet album, après quasiment 10 ans, surtout que les sorties qui ont suivies sont vraiment "foo-fighterseques" pour le coup, même si il y a un côté plus pop que je n'apprécie plus vraiment.


Allez A+ !

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