mercredi 10 septembre 2014

Water Mane - Greetings From The Basement

NOTE DE COMMENCEMENT: j'ai cru comprendre lors d'une émission de radio que les membres du groupes dont je m'apprête à faire la chronique n'aime pas vraiment les anglicismes, ou du moins les évitent car c'est rigolo. Ca tombe bien, le directeur de mon diplôme bac+5 de physique lors de ma soutenance de stage en 2012 était de la même trempe, même si il rigolait beaucoup moins. J'ai dû faire sans mots de langue Anglaise dans tout mon rapport, je vais donc essayer de faire pareil aujourd'hui. A chaque tentative de traduction douteuse je mettrai un lien si vous êtes perdus. Par contre je prendrai peut-être quelques libertés sur la traduction. Merci pour votre compréhension.






Ah la France qui bouge. Celle qui nous fait plaisir pour la rentrée (Excellent!) en sortant son premier vrai album. Même si il n'est pas encore totalement sorti (ce sera fait le 19 Septembre), il est déjà en écoute intégral sur le camp des groupes. Je parle ici de Water Mane, pardon Crinière d'eau (vous avez compris maintenant). Ce groupe, je l'ai découvert un peu parce qu'il semble qu'il soit le chouchou de Guillaume qui dirige l'émission Rejoindre Le Cirque à Montpellier. Mais surtout, parce que je leur voue une admiration sans bornes depuis que je les ai vus en concert à Grenoble. Mais pas n'importe quel concert, non Monsieur. Ils se sont produits au "Dock", cette minuscule salle réservée d'ordinaire aux métalleux plein de noir et de râles gras les deux doigts extrêmes de la main (si on enlève le pouce) tendus vers le ciel. J'aime pas trop. A vrai dire, voilà le seul et unique concert de punk-rock que le Dock ait jamais accueilli. La raison principale? le punk-rock, ça joue trop fort. Même en mettant du gaffer sur les cymbales et presque en chuchotant. Puis ça ramène pas trop de monde, même si la "salle" ne peut en contenir que 40 tous mouillés. Un groupe Grenoblois en première partie, des jeunes, puis un autre dont j'ai oublié le nom, désolé, qui pour faire quelques balances commencent a jouer un chanson paranoïde des célèbres Shabbat Noirs. Ca donne le ton. Par la suite, un concert particulièrement alcoolisé pour les gonzes de Crinière d'eau, où le fameux "jus de swagg" a coulé à flots, mais bon c'est pas si souvent qu'on se marre comme ça à Grenoble. Depuis ce concert et notre magnifique discussion sur les compilations du magazine "feu" Punk-Rawk (moi avec les chapeau de garçons à vaches et eux avec leur ancien groupe qui parlait d'objets volants non-identifiés) dans le van des montpellierains sur fond de vin dégueulasse, je les suis de près. 

Pourtant Crinière d'eau, ce n'est pas comme qui dirait de la pure violence. C'est plutôt du punk-rawk simple, efficace, et joué de mieux en mieux au fil de leurs années d'existence, il faut le dire. Après quelques sorties minimes en nombre de chansons, il fallait passer à plus grand, en l'occurrence un disque complet, une longue production (LP) sobrement nommée "Salutations du sous-sol".

Quand j'écoute, je pense de suite à "Faire avec ce qu'on a et Rafistoler", un groupe que j'adore, et à la scène punk-rock estampillées Floride que l'on connait tous. Du punk-rock somme toute basique, avec des jolis arpèges joyeux, soutenus pars des parties de guitare efficaces, un basse batterie qui tourne simplement et surtout 4 chants. Car c'est bien la particularité du groupe, 4 voix, toutes assez différentes, tantôt assez rauques, tantôt plus aigües. Les choeurs sont puissants, clé de voûte de ce style musical (le refrain de fin de "Comment pourrait-il être pire?"). C'est vraiment agréable, même si au fil de l'album j'ai l'impression qu'il manque de la spontanéité et un peu d'entrain. C'est un poil mou en fait, même si tout est parfaitement en place. Peut-être trop d'ailleurs, à la mode de l'enregistrement "live" où l'on veut garder ce qui se passe dans l'instant, quitte à perdre la mise en place parfaite. Ce dont je suis plutôt adepte il faut dire. 
Par exemple: qu'est ce qu'il s'est passé avec Midnight Thought, pardon Pensée de Minuit? Oui  car il se trouve que ce titre en particulier était déjà sur un EP/démo précédent et que je le trouve meilleur que sur l'album. Peut-être plus spontané, un peu plus rapide, avec plus de pep's au final. C'est un VRAI tube, avec tous les ingrédients nécessaires (simplicité, efficacité encore une fois). Ici on perd un peu cette âme et c'est dommage. Enfin, la structure, les chants, les parties de guitares restent les mêmes, et je maintiens cette chanson comme un tube, mais il demeure cette petite pointe de déception en fond.

Surtout que j'ai envie de m'emballer. J'aime cette musique choisie avec goût, la variété des chants, la puissance de certains passages, l'ensemble cohérent et sincère. En retrouvant une spontanéité perdue, et quelques BPM laissés en route, je peux tirer totalement mon chapeau. C'est une musique vraiment bien faite, pensée pour faire plaisir, sur son vélo avec son être cher le long d'un canal ensoleillé. Du punk-rock plaisir comme il en faut.

Et à la fin, un peu de fraîcheur acoustique, qui me fait vraiment penser à des sessions des Fils du Buddha, ou des mecspeucommunsvenusdemars. Une bien belle manière de refermer ce premier album. 

En résumé, ça me rentre dans la tête, ça me file le sourire, et je suis content d'écouter cet album à chaque fois. Pour le reste, on patientera encore un peu va.

Ils seront en tournée bientôt, allez les voir et achetez leur disque !


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