lundi 23 février 2015

Make Do And Mend - Don't Be Long



Rise records, Février 2015


Bla-bla: le retour aux sources.

Décidément, 2015 commence pas si mal. C'est l'année du "retour aux sources" peut-être en fait. Ah ça, on l'a entendu pas mal ces derniers temps, c'est la mode y parait. Partout on te rabat les oreilles avec ça, en bien et (surtout) en mal (d'ailleurs).  Je vais donc essayer d'en être un bon exemple. Retour à l'essentiel, à la musique, au punk-rock et aux copains. Parfait, concentré sur l'essentiel.

Bon si vous êtes pas spécialement convaincus, et en restant dans la sphère musicale, voici un exemple concret. Les fameux Millencolin vont sortir un album en "retournant à leur racines musicales" (oui ils l'ont dit), et je suis bien curieux d'entendre ça. Ils sont eux aussi à la mode, vous voyez (ça vous rassure?).


Oui mais de qui on parle?

Bon, ça d'accord. Mais ce qui nous amène ici aujourd'hui, ce sont d'autres punk-rockers qui ont décidé de revenir à la base de leur musique, à savoir Make Do And Mend. Et ça, c'est très, très bien parce que j'adore leurs premiers disques.
Bodies of Water tout d'abord, un EP magnifique, avec "Winter Wasteland" comme titre phare, qui me fait toujours vibrer aujourd'hui. Mais surtout End Measured Mile, leur premier album en 2010. Une vraie perle de punk-rock efficace, simple, super quoi. Pourquoi je l'aime tant? Peut-être parce qu'il associe des mélodies typiques de punk-rawk, basiques mais toujours travaillées, avec un chanteur qui oscille entre chanté et crié. Rageur, mais jamais surfait, crié mais quand même mélodique. D'ailleurs, c'est sûrement ce chant qui fait la différence avec bon nombre de groupes qui surfent sur la vague punk-rock pseudo Hot Water Music et compagnie. Même leur EP acoustique Part & Parcel m'a tapé dans l'oreille pour m'endormir le soir dans mon lit.
Bon par contre, l'édifice s'est effrité avec leur second album, Everything You Ever Loved. Serait-ce le passage de Paper+Plastik à Rise records? La vieillesse? La quête d'un public plus large? Je ne saurais dire. Les mêmes ingrédients sont là mais la saveur est différente. Trop aseptisé peut-être. Bref, un fameux "retour aux sources" lors de leur split avec The Flatliners était vivement conseillé. Et peut-être amorcé, car les deux titres sont en effet pas si mal, mais tout ça reste à confirmer.



Alors ce nouvel album?


La confirmation justement, la voici. Don't Be Long est donc le troisième album de Make Do And Mend. Et cette fois ils l'ont dit, c'est un VRAI "retour aux sources" du groupe. Et tout a été fait dans la discrétion la plus totale. Pas de posts dans les réseaux sociaux, pas de bla-bla et de bannières inutiles. Silence et travail, ça change un peu. Retour aux sources on a dit.

Et le résultat, il est assez paradoxal quand on écoute ce disque. Parce que cet album en fait, c'est comme si je l'avais déjà entendu. Mais j'arrive pas à dire si c'est une bonne chose ou pas. Tu vois, de, "Don't be long", single aux sonorités typiques du groupe, jusqu'à "Each of Us", je suis particulièrement conquis. Cinq premiers titres, qui appliquent à merveille la bonne tambouille du punk-rawk, avec des refrains simples comme bonjour ("Bluff"), des sing-along fédérateurs ("Old Circles") et des riffs efficaces toujours "tout droit" avec une guitare rythmique et une autre plus mélodique. J'ai l'impression de retourner à l'époque End Measured Mile, avec du punk-rock que j'aime toujours autant écouter quand il est bien joué comme ça. Seul bémol toutefois, le refrain d'Ever Since et son espèce de steel drum - xylophone - bizarre dont l'intérêt m'a échappé pour le coup.
Franchement, c'est tout droit et vous ne serez en rien dépaysé si vous êtes dans le même cas que moi.

La suite? Moins tranchant, moins intéressant. beaucoup plus mid-tempo ("Sin Miedo" & "Amor"), ce qui fait ressurgir, avec un certain effroi de ma part, leur album précédent Everything You Ever Loved. Rien de bien transcendant donc. pas grand chose à signeler en fait. Un peu d'acoustique au passage, toujours bon à prendre j'ai envie de dire, mais c'est globalement mou du c*l cette dernière partie. Dommage.

En clair?

En résumé, un EP aurait peut-être suffit. Enlevez-moi les chansons insipides du milieu et de la fin, gardez-moi la fougue des premiers titres, et des racines retrouvées s'il vous plaît. Et là commencera la vraie renaissance. 




  

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