mercredi 20 juillet 2016

The Hotelier - Goodness



Tiny Engines Records - Mai 2016

Désolé pour les zizis et les minous sur la pochette. J'ai pas tout compris. 

La course au titre (à peine) convoité de "meilleur album de l'année dans mon cœur" pourrait prendre un tournant inattendu. Parce qu'avec la ribambelle de bons groupes qui ont sorti des albums en Mai/Juin, cela a fait bien des choses à écouter. Et, au milieu de cette sélection printanière, se trouve le nouvel album de The Hotelier, Goodness, que j'ai vu un peu passer par hasard au milieu des Thrice, Tiny Moving Parts, Half Hearted Hero, Sport et autres. Je me suis quand même dit que j'allais y jeter une oreille et ce choix s'est avéré particulièrement avisé.

Car je suis pratiquement tombé de ma chaise. Bon, je croyais déjà en leur potentiel, leur dernier album en date avait déjà attiré mon attention, mais sans pour autant me faire vaciller d'un pouce dans mon siège de bureau. Ce coup-ci, la donne a complètement changé. Car à contre-pied des groupes du genre, qui ont tendance à tomber beaucoup trop dans la Shoegaze-Emo-Indie gavée d'effets et de buzz en tous genres, ce qui est beaucoup trop pour moi, cet album me donne une impression sobre et naturelle au possible.

Tout commence avec l'introduction, une texte lu, sans musique, sans rien. Je sais pas, mais ca m'a mis dans une ambiance spéciale lors de l'écoute. Calme, reposé, mais pas si mélancolique que ca. Et puis la musique arrive sur la pointe des pieds. Une batterie ultra simpliste qui donne le rythme, une guitare en fond, un chant posé ("Goodness Part 2"). Puis tout s'accélère un peu, tout en laissant une pointe de retenue. Le son est presque calfeutré, comme si on ne voulait pas trop en faire, pas trop en dire. Comme si on restait là, entre amis, à aimer faire l'un des trucs les plus simples du monde comme parler autour d'une bonne bouteille. Tout le monde est autour de la table, écoute, on parle de tout et de rien, on apprécie juste d'être ensemble. Goodness, ça m'as fait un peu cet effet là. Pas le genre de soirée où on rigole à fond et on se mets la cuite. Non, juste à discuter, boire un coup, et se raconter quelques histoires. Partager quoi.

Des interludes, des bizarreries, ponctuent cet album fait de parfaits morceaux d'Emo indie à la réalisation millimétrée. Rien qui dépasse. Tout me semble si léché, réalisé dans un souci du détail stupéfiant. Alors oui, on peut sentir un côté vraiment policé, lustré, ce qui peut vite se transformer en désavantage. Comme je le trouve souvent dans des groupes indie qui font de la musique calme et chiadée en fait. Mais pas là, bizarrement, où le mélange entre des passages bien entraînants et des moments calmes se fait parfaitement. "Two Deliverances" en est un exemple parfait.

En fait, je me suis pas ennuyé une seule seconde en écoutant cette album une fois, deux fois, trois fois... Ce qui ressemble à un exploit. Et je l'écoute encore beaucoup.

Bravo The Hotelier.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire