lundi 1 décembre 2014

Hightower - Sure. Fine. Whatever.


 Knives Out records - Novembre 2014


From Nevers to LA. Ca pourrait être le titre d'une série de documentaire au rabais sur la réussite de quelques garçons bien intentionnés, partis à la conquête de l'Amérique. Mais c'est oublier une grande partie de l'histoire.

Paris? Lyon? Nevers? Los Angeles? J'ai pas tout tout bien compris en fait. Tout ce que je sais, c'est que cet album va probablement vous rester collé dans les oreilles un moment. Pourquoi? Ah, peut-être pas vraiment pour sa singularité, je vous l'accorde, mais parce que tout a été fait dans les règles de l'art. Du début à la fin. Prêts? Partez !

Laissez-moi donc vous conter Hightower. Officiellement basé à Paris, j'ai cru reconnaître des têtes connues du côté de la Nièvre, une base solide du punk-hardcore made in France. On me parle de Lyon et de Paris aussi, je me dis que le casting a été large pour sélectionner les meilleurs éléments. Mais je n'en sais pas plus que ça. A part que pour savoir se faire désirer, les gars ont été à la bonne école.

Ca commence par l'annonce d'un enregistrement aux US, mais pas n'importe lequel. Car cet album sera produit par un certain Steve Evetts (dans le punk-rock, Hardcore et autre dérivées, il a produit et/ou enregistré Kid Dynamite, Every Time I Die, les Misfits, The Dilliger Escape Plan et j'en passe, de toute façon vous devez le connaître). Autrement dit, si il a dit oui, c'est que ça doit pas être si mal que ça, n'est ce pas? Ensuite, de courtes vidéos relatent l'aventure sur les réseaux sociaux, et enfin deux morceaux sont posés en pré-écoute pour évaluer l'ampleur de ce qui nous attends. Le premier, "D.T.T.F.W.D." est une pu***in de merveille de morceau punk-hardcore à tendance mélodique. Ca sonne grave, c'est exactement en place, tout est parfait. Presque un peu trop. Non, quand même, je suis sur le cul. Le second, avec le clip qui va avec, "Cobbleplot", me rappelle aux grandes heures de Verse et autres Another Breath. Un peu plus old-school, mais aussi bien réalisé. Oula les gars, il va falloir assurer la suite parce que là le niveau annoncé est très très haut.

Mais voici donc l'album en écoute entière sur leur page bandcamp, en attendant sa sortie officielle. Je me précipite, bien entendu. Et c'est parti pour tourner en boucle un moment. Ma première impression générale est la suivante:
"comme quoi, on a beau dire ce qu'on veut, mais quand on mets un groupe avec des bonnes chansons entre les mains expertes d'un producteur expérimenté, le résultat est là, quelque soit sa nationalité".
Oui, parce que, au delà du fait que cette remarque sonne un peu sectaire à deux balles, l'habitude nous donne toujours l'impression que c'est "Les USA contre le reste du monde". Oui, ils sont inventé le punk-rock, ils ont le savoir faire, mais pas le monopole des idées. Et c'est tant mieux. Un tube reste un tube, pour autant s'il est bien produit. La recette est connue mais marche à chaque fois, alors allons-y gaiement.   

Donc là, pour le coup, je mets cet album sur le même plan qu'un nouveau groupe Ricain à la mode, ou le nouvel album d'un groupe de punk-rock confirmé. Et je peux vous dire que ça en soit est un vrai gros compliment. Au-delà de ça, certains vont vous dire que c'est déjà vu, d'autres que c'est exceptionnel, pour au final quelque chose qui sera plus vraisemblablement entre les deux.  un peu déjà-vu mais franchement cool.

Ensuite j'ai beau écouter, encore et encore, j'ai vraiment pas grand chose à dire en fait. C'est un album de punk-hardcore mélo parfait, dans les sens où tout est parfaitement réalisé, les mélodies, les compos, le son les paroles. mais pas vraiment d'avantage. Et il tourne dans mon casque accroché au bandcamp depuis un moment. Vous allez écouter, apprécier le travail, et puis il se passera quelque chose ou pas. Ben oui, comme tous ces groupes punk-rock qui se ressemblent et sont passés/passeront entre vos oreilles expertes bien propres et bien aguerries. Pour ma part, certaines chansons me transportent ("D.T.T.F.W.D." en tête), d'autres me laissent presque de marbre ("This is Really Neat" par exemple), une fois passé l'effet de surprise de la réalisation.

Sauf que la différence ici, c'est que des albums comme ça de groupes Français, on en voit pas tous les jours. Mais surtout, on est tous un peu jaloux de l'aventure que ces gars ont vécu en allant enregistrer de l'autre côté de l'Atlantique, moi le premier. Et c'est peut-être ça qui biaise un peu notre jugement.

En résumé, cet album est un vrai bon album de punk-hardcore mélodique, et je tire mon chapeau à la qualité de la réalisation, autant sur le plan des chansons que de l'environnement (pochette, merch). Bien sur, le seul juge de paix sera la performance live, et je pense qu'Hightower va enchaîner les concerts près de chez vous, ce qui vous donnera l'occasion de vous faire votre propre avis sur la question. Une tournée est déjà prévue en Février 2015.
 

"D.T.T.F.W.D.", quelle tuerie!







2 commentaires:

  1. Si Steve Evetts a dit oui, crois moi, c'est surtout parce que c'était son boulot. Tant que tu payes...

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    1. Steve ou pas, cet album est vraiment pas folichon

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